Gare de Commercy

gare ferroviaire française

Commercy
Image illustrative de l’article Gare de Commercy
Le bâtiment voyageurs.
Localisation
Pays France
Commune Commercy
Adresse Place de la Gare
55200 Commercy
Coordonnées géographiques 48° 45′ 57″ nord, 5° 35′ 19″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87175257
Site Internet La gare de Commercy, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TER Grand Est
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) (Paris) Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville
Voies 2 (+ voies de service)
Quais 2
Transit annuel 212 829 voyageurs (2022)
Altitude 232 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Autocar voir Intermodalité

Carte

La gare de Commercy est une gare ferroviaire française de la ligne de Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville (Paris - Strasbourg), située à proximité du centre-ville de Commercy, sous-préfecture du département de la Meuse, en région Grand Est.

Elle est mise en service en 1851 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg, qui devient la Compagnie des chemins de fer de l'Est en 1854. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Grand Est.

Situation ferroviaire modifier

Établie à 232 m d'altitude, la gare de Commercy est située au point kilométrique (PK) 294,011[1] de la ligne de Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville, entre les gares ouvertes de Nançois - Tronville et de Pagny-sur-Meuse.

Histoire modifier

La station de Commercy est mise en service le [2] par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section de Bar-le-Duc à Commercy de sa ligne de Paris à Strasbourg. La section suivante, de Commercy à Frouard, est ouverte le [2].

Le bâtiment voyageurs, de style néoclassique, est typique des gares construites par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg ; il correspond au type 5 dans la classification de la Compagnie des chemins de fer de l'Est[3]. Il dispose de deux ailes, de deux et trois travées, de part et d'autre du corps central, ce qui suggère un agrandissement après sa construction, étant donné que les gares de type 5 étaient des bâtiments symétriques.

De la suppression du TGV à la création d'un TER modifier

La gare est desservie par cinq aller-retours en train Corail vers Paris jusqu'au et la mise en service de la LGV Est européenne ; après cette date, la desserte directe entre la ville et la capitale est supprimée. À partir du , Commercy est à nouveau desservie par un aller-retour quotidien vers Paris assuré en TGV, qui est la prolongation d'un aller-retour Paris – Bar-le-Duc. Cet arrêt est subventionné par les collectivités locales (conseil régional, département et commune).

En , la SNCF annonce son intention d'arrêter cette desserte en 2010. En effet, la liaison est expérimentale pour deux ans et le quota journalier de 30 voyageurs n'est pas atteint, avec une moyenne de 15 par jour. L'arrêt est subventionné à hauteur de 350 000 euros par an. Pour que la relation reste rentable, la compagnie ferroviaire réclame 440 000 euros par an. Le TGV part très tôt le matin (h 52) et les élus voudraient le faire partir plus tard. La gare n'offrant pas possibilité de garer la rame pour la nuit, elle doit aller à vide jusqu'à Nancy et attendre le lendemain pour revenir, toujours à vide, à Commercy. Un arrêt à Toul (entre la ville et Nancy) pourrait être envisagé pour améliorer le taux de remplissage du TGV mais, pour cela, la SNCF réclame 120 000 euros de subvention supplémentaire. Le maire de la ville dénonce l'opacité du mode de calcul de la SNCF, proteste contre l'enclavement de sa commune et, d'après lui, « les gens se sont habitués à se rendre à la gare ». Une réunion est alors prévue en entre la SNCF et les élus locaux, pour discuter des suites de la desserte de la ville[6]. Cette réunion, qui se déroule le , ne permet pas de revenir sur la suppression de ce service. En remplacement, une navette par autocar, permettant de relier la commune à la gare de Meuse TGV avec un arrêt à Saint-Mihiel, a été mise en service. Ce dispositif, d'un coût de 320 000 euros pris en charge par le conseil régional de Lorraine et par la communauté de communes du Pays de Commercy, est entré en service quand le TGV a cessé de desservir la ville le [7].

En 2018, après des hésitations quant à la possibilité de desservir Commercy pour des raisons de sécurité des voyageurs lors de l'arrêt du train (avec du matériel Corail et des quais en courbe, la présence de personnel est nécessaire)[8], une liaison ferroviaire directe avec Paris est restaurée le (nouveau TER Strasbourg – Sarrebourg – Nancy – Bar-le-Duc – Paris, circulant au rythme de deux aller-retours chaque jour ouvré)[9].

Fréquentation modifier

De 2015 à 2022, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[10].

Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Voyageurs 168 732 160 004 176 049 171 608 182 731 118 368 155 389 212 829
Voyageurs et
non voyageurs
210 915 200 006 220 061 214 510 228 414 148 298 194 237 266 036

Service des voyageurs modifier

Accueil modifier

Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport[11]. Gare disposant du service « Accès TER », elle propose des aménagements, équipements et dispositifs pour les personnes à la mobilité réduite[11].

Desserte modifier

Un TER (Z 11500) en gare.

Commercy est desservie par des trains TER Grand Est, qui effectuent des missions entre les gares[11] : de Strasbourg-Ville et de Paris-Est ; de Nancy-Ville et de Bar-le-Duc ; de Nancy-Ville et de Reims, ou d'Épernay, ou de Châlons-en-Champagne ou de Revigny.

Intermodalité modifier

Un parking est aménagé[11] devant le bâtiment voyageurs. Une navette routière assure une liaison avec la gare de Meuse TGV[11].

Service des marchandises modifier

La gare de Commercy est ouverte au service du fret[12].

Notes et références modifier

  1. Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en (ISBN 978-2-918758-34-1), vol. 1, p. 51.
  2. a et b François Palau, Maguy Palau, « 1.1 Commercy-Frouard 19 juin 1852 », dans Le rail en France : 1852-1857, Palau, 1998, pp. 16-17 extrait (consulté le 9 février 2012).
  3. « Forums LR PRESSE • Voir le sujet - Comment reconnaître des bâtiments selon leur région ? », sur forums.e-train.fr (consulté le ).
  4. Agence Rol, « Commercy, arrivée à la gare [de Mr Poincaré] », photographie de presse, sur Gallica, .
  5. Jean-Paul Streiff, Vivre en Meuse autrefois, 1880-1918 : Images retrouvées de la vie quotidienne, Le Coteau, Horvath, coll. « Vie quotidienne autrefois », , 143 p. (ISBN 2-7171-0649-9).
  6. « Quand une petite ville de Lorraine se bat pour garder son TGV », sur lemonde.fr, 13 – 14 août 2009 (consulté le ).
  7. La Vie du rail magazine du .
  8. « Un arrêt entre Strasbourg et Paris », sur estrepublicain.fr, (consulté le ).
  9. Cf. la fiche horaires TER « Nancy Toul Bar-le-Duc Reims Paris », valable du au [PDF] (consultée le ) ; ce document est une archive.
  10. « Fréquentation en gares : Commercy », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  11. a b c d et e Site SNCF TER Grand Est, Gare de Commercy (consulté le ).
  12. Site Fret SNCF : la gare de Commercy (consulté le ) ; cette page est une archive.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Paris-Est Bar-le-Duc TER Grand Est Toul Strasbourg-Ville
Reims
ou Épernay
ou Châlons-en-Champagne
ou Revigny
Bar-le-Duc TER Grand Est Toul Nancy-Ville
Bar-le-Duc Bar-le-Duc
ou Nançois - Tronville
TER Grand Est Pagny-sur-Meuse
ou Toul
Nancy-Ville