Gare de Welkenraedt

gare ferroviaire belge

La gare de Welkenraedt est une gare ferroviaire belge de la ligne 37, de Liège-Guillemins à Hergenrath (frontière), située à proximité du centre-ville de Welkenraedt, en Région wallonne, dans la province de Liège.

Welkenraedt
Image illustrative de l’article Gare de Welkenraedt
Bâtiment de la gare
Localisation
Pays Belgique
Commune Welkenraedt
Adresse Place de la Gare
4840 Welkenraedt
Coordonnées géographiques 50° 39′ 34″ nord, 5° 58′ 32″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCB
Exploitant SNCB
Code UIC 88445031
Services InterCity (IC)
(M)S41
Omnibus (L)
Caractéristiques
Ligne(s) 37, Liège-Guillemins à Hergenrath, 49, Welkenraedt à Eupen
Voies 5 (+ voies de service)
Quais 3 (dont deux centraux)
Altitude 257 m
Historique
Mise en service 1862 (marchandises)
1870 (voyageurs)
Correspondances
Bus voir Intermodalité

Carte

Elle est mise en service en 1843 par l'administration des chemins de fer de l'État belge. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par des trains InterCity (IC), Omnibus (L) et Suburbains (S).

Situation ferroviaire

modifier
Voies et quais de la gare
Intérieur de la gare.

Établie à 257 m d'altitude, la gare de bifurcation de Welkenraedt est située au point kilométrique (PK) 37,652 de la ligne 37, de Liège-Guillemins à Hergenrath (frontière), entre les gares ouvertes de Dolhain-Gileppe et de Hergenrath. Elle se situait à l'origine à 200 m de la gare, autrefois allemande, d'Herbesthal. Elle est la gare d'origine de la ligne 39, de Welkenraedt à Montzen (uniquement fret) et de la ligne 49, de Welkenraedt à Eupen courte ligne qui dessert la gare d'Eupen.

Histoire

modifier
Le pont de la rue Mitoyenne, vu depuis l'Allemagne, et le bâtiment des douanes "vers la Prusse" de la gare de Welkenraedt. Le pont tout comme ce vaste bâtiment de 1862 sauteront en 1940.

Le , l'administration des chemins de fer de l'État belge livre à l'exploitation la section de Verviers-Ouest à Welkenraedt (frontière)[1],[2] de la ligne de l'Est reliant Malines à la frontière allemande et prolongée jusque Cologne par la Compagnie des chemins de fer rhénans. Il n'y a alors pas de gare au hameau de Welkenraedt[3], puisque la grande gare frontière est celle de Herbesthal alors située à un km sur le territoire de la Prusse[4] ; celle-ci sera dotée d'un monumental bâtiment en 1887[5].

Les formalités administratives du dédouanement des marchandises à destination de la Prusse rendent nécessaires la construction d'installations du côté belge. Adjugées en 1862, elles consistent en un bâtiment des douanes dit « vers la Prusse », un magasin (entrepôt) pour les marchandises et d'une maison pour le chef de station tandis que des voies sont aménagées le long de la ligne principale. Welkenraedt est alors une gare de dédouanement puis, en 1865, devient une gare de formation. Welkenraedt devient une gare de bifurcation le lorsque les Chemins de fer de l'État belge inaugurent la ligne Welkenraedt - Plombières via Moresnet et Henri-Chapelle (actuelle ligne 39).

L'ouverture de la gare de Welkenraedt aux voyageurs serait concomitante de l'inauguration de la ligne 39. Un bâtiment de gare en briques (qui sera démoli dans les années 2010) est érigé près du passage à niveau no 10. Un dépôt de locomotives (qui daterait de 1880), de nouveaux faisceaux ajoutés vers 1910 et un atelier des wagons complètent les installations qui s'étendront jusqu'à la rue de Baelen[6].

Le rattachement des cantons de l'Est à la Belgique fait passer la gare de Herbesthal en territoire belge. Le bâtiment provisoire est maintenu en place tandis que les installations sont rationnalisées en allouant à Herbesthal l'arrêt des trains de voyageurs grandes lignes mais aussi la formation de trains de marchandises dépendant auparavant de Welkenraedt. Le dépôt de locomotives, qui gérait en un total de 50 locomotives pour marchandises type 81 et 9 locomotives de manoeuvres type 53, est supprimé pour 1922 tandis que plusieurs faisceaux de voies sont démontés dans les années 1930. Les quatre cabines de signalisation sont remplacées par un seul poste de block en 1930. Répetoriée comme point d'arrêt gardé, Welkenraedt devient le une dépendance de la station de Herbesthal[7].

Le , les troupes du génie font sauter l'ancien pont de la rue mitoyenne ainsi que le bâtiment des douanes de 1862[8]. Après 1945, la répartition des rôles des gares de Welkenraedt et Herbesthal reste initialement la même que durant l'entre-deux-guerres. L'électrification de la ligne 37 en 1965 marque l'abandon des installations emblématiques de Herbesthal, la monumentale gare des voyageurs et le dépôt des locomotives à vapeur où s'effectuait le relai traction.

Gare de Welkenraedt-Ouest

modifier

La bifurcation avec la ligne 39 était originellement arrangée en triangle, permettant aux trains venant de Verviers de bifurquer sans effectuer un tête à queue en gare de Welkenraedt. Situé au passage à niveau de la rue de l'Eglise sur cette courbe désormais disparue, un point d'arrêt appelé Welkenraedt-Ouest ouvre en 1872, ou en 1911 à la hauteur de la maison de garde-barrière. Non-desservi durant la Première Guerre mondiale, il est finalement fermé le [9]. Cette courbe de raccord est supprimée en 1932, un point d'arrêt cette fois-ci implanté le long de la ligne 37, est ouvert le . Accessible depuis la rue Mermer, il ferme pendant la Seconde Guerre mondiale et est formellement supprimé après une brêve reprise de son exploitation en 1945[10].

Les bâtiments de la gare

modifier

Le premier bâtiment

modifier

Le bâtiment des voyageurs, situé 130 m plus à l'ouest, est bâti à proximité du passage à niveau, désormais disparu, à l'extrémité des quais. Fort semblable au bâtiment de la gare de Henri-Chapelle, y compris pour les décorations des pignons, il s'agit d'un modeste bâtiment en briques, sans étage et très étroit, avec un pignon en son centre[11] ; les photographies anciennes montrent un bâtiment de neuf ou dix travées (contre cinq à Henri-Chapelle) et des agrandissements ont pu avoir lieu. Sa disposition correspond aux gares provisoires érigées par les Chemins de fer de l’État belge, dont la plupart furent rapidement remplacées par un bâtiment définitif ; contrairement à la plupart de ces bâtiments, la façade est en briques, sans colombages[12].

XXe siècle

modifier

En 1965, lors l'électrification de la ligne, la gare de Herbesthal, qui jouait jusqu'ici un rôle plus important, est supprimée et les services qu'elle abritait sont reportés à Welkenraedt[11].

À ce moment, la gare de Welkenraedt gagne un second bâtiment provisoire, destiné à l'accueil des voyageurs, tandis que le bâtiment du XIXe siècle est conservé, sans doute comme local de service. Le bâtiment voyageurs construit en 1964/1965 est une structure en bois avec revêtement de PVC[11].

Le bâtiment actuel

modifier

C'est seulement en 1998, alors que le service des trains InterCity est entièrement repensé, qu'un bâtiment digne de ce nom est finalement érigé à Welkenraedt.

Très grand par rapport à ses prédécesseurs, il est typique du style des années 1980/1990 et comprend trois niveaux avec une façade faisant appel à des matériaux modernes de teinte grise ou bleu nuit avec des parpaings nus pour les murs extérieurs et intérieurs[11]. La gare voisine d'Eupen, est d'aspect proche mais plus petite.

Le bâtiment en bois des années 1960 a sans doute été démonté lors de l'ouverture de la nouvelle gare de 1998. Entre 2009 et 2013, le bâtiment du XIXe siècle, désaffecté et situé loin de la gare, a été démoli au profit d'un immeuble d'appartements.

Service des voyageurs

modifier

Accueil

modifier

Gare[13] SNCB, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'aménagements, équipements et services pour les personnes à la mobilité réduite.

Desserte

modifier

Welkenraedt est desservie par des trains InterCity (IC), Omnibus (L) et Suburbains (S) de la SNCB qui effectuent des missions sur la ligne commerciale 37[14].

Welkenraedt comprend trois dessertes cadencées par heure :

Deux fois par jour en semaine, il existe un aller-retour de trains L entre Spa-Géronstère et Welkenraedt.

Intermodalité

modifier

Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules y sont aménagés[13]. Elle est desservie par des bus.

Comptage voyageurs

modifier

Ce graphique et tableau montre le nombre de voyageurs embarquant en moyenne durant la semaine, le samedi et le dimanche[15].

Nombre de passagers qui embarquent à la gare de Welkenraedt
Semaine Samedi Dimanche
1977 1 117 346 538
1978 1 226 424 383
1979 1 151 408 475
1980 1 210 467 418
1981 1 307 424 447
1982 1 216 475 483
1983 1 230 400 390
1984 1 049 377 434
1985 923 429 596
1986 955 363 324
1987 893 343 357
1988 778 303 340
1989 818 380 305
1990 700 296 319
1991 918 378 372
1992 844 387 378
1993 689 305 376
1994 837 391 338
1995 757 365 386
1996 822 322 309
1997 1 013 335 361
1998 1 107 492 475
1999 852 346 334
2000 1 040 502 241
2001 1 036 322 280
2002 1 049 479 458
2003 1 062 757 806
2004 1 079 627 517
2005 1 220 840 718
2006 1 376 707 726
2007 1 218 716 547
2008 - - -
2009 1 256 756 530
2010 - - -
2011 - - -
2012 1 230 606 625
2013 1 478 773 681
2014 1 415 770 689
2015 1 703 979 1 068
2016 1 671 1 202 1 269
2017 1 639 1 022 913
2018 1 911 1 958 1 474
2019 1 755 1 430 1 004
2020 1 062 744 649
2021 - - -
2022 1 608 1 867 1 117
2023 1 971 1 126 1 145
2024 1 875 1 381 1 344

Notes et références

modifier
  1. Site belrail.be Ligne 37 : Liège-Guillemins - Hergenrath - (D) : historique lire (consulté le 8 mars 2012).
  2. (nl) « Belgische Spoorlijnen : L. 37 : Liège-Guillemins - Hergenrath grens (Aachen) » (consulté le ).
  3. Henrard 1994, p. 71.
  4. (nl) Jean-Pierre Schenkel et al., « ST/H/PA Herbesthal », sur spoorweggeschiedenis.quartam.on-rev.com, (consulté le ).
  5. « Les gares belges d'autrefois. Gare de Herbesthal. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le )
  6. Henrard 1994, p. 71-81.
  7. Henrard 1994, p. 72 et 81.
  8. Henrard 1994, p. 101.
  9. (nl) Jean-Pierre Schenkel et al., « ST/H/PA - Buda », sur spoorweggeschiedenis.quartam.on-rev.com, (consulté le ).
  10. (nl) Jean-Pierre Schenkel et al., « ST/H/PA - Welkenraedt (Ouest) (II) », sur spoorweggeschiedenis.quartam.on-rev.com, (consulté le ).
  11. a b c et d « Les gares belges d'autrefois. La gare de Welkenraedt. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le )
  12. Hugo De Bot, Architecture des gares en Belgique - Tome 1 : de 1835 à 1914, Turnhout, Brepols, , p. 46
  13. a et b « SNCB - Welkenraedt », sur belgianrail.be (consulté le ).
  14. « Brochures de ligne », sur belgiantrain.be, (consulté le ).
  15. SNCB, « Aantal instappende reizigers per station in $ / Nombre de voyageurs montés par gare en $ (en cherchant "Reizigerstellingen" dans la barre de recherche) », (consulté le ).

Bibliographie

modifier
  • Georges Henrard, Verviers-Hergenrath : l'ecapade vers l'est, Dison, Sabel, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Article connexe

modifier

Lien externe

modifier
Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Ostende Verviers-Central IC Terminus
ou Eupen
Terminus
ou Eupen
Courtrai Verviers-Central IC
(en semaine)
Terminus Terminus
Liège-Saint-Lambert Dolhain-Gileppe (M) S41

Terminus
ou Hergenrath
Terminus
ou Aix-la-Chapelle
Spa-Géronstère Dolhain-Gileppe L
(en semaine)
Terminus Terminus