Gaspard de Cherville

écrivain français, collaborateur d'Alexandre Dumas et auteur de récits et de romans cynégétiques
Gaspard de Cherville
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
Nom de naissance
Gaspard Pecou de ChervilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
G. de MorlonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinctions
signature de Gaspard de Cherville
Signature

Gaspard Pescou, marquis de Cherville[1], né à Chartres (Eure-et-Loir) le et mort à Noisy-le-Roi (Yvelines) le , est un écrivain français, collaborateur d'Alexandre Dumas et auteur de récits et de romans cynégétiques. Pour la publication du Crime de Jean Hiroux, Cherville prend le pseudonyme de G. de Morlon (de Chennevières), "nom, nous dit Guy Peeters, dans Gaspard de Cherville, l'autre "nègre" d'Alexandre Dumas, Paris, H. Champion, 2017, p. 308), d'une arrière-grand-mère paternelle, Marie-Anne Gabrielle de Morlon."

Biographie modifier

Issu d'une ancienne famille noble de la Beauce[2], le père de Gaspard de Cherville, ancien officier supérieur de cavalerie, était chevalier de Saint-Louis, des Deux-Siciles et de Saint-Ferdinand et de la Légion d'honneur. Il s'était marié, en 1817, à Charlotte-Louise de Reviers, fille de François, vicomte de Reviers et de Mauny, maréchal des logis-chef des mousquetaires. Alexandre Dumas fils disait de ce gentilhomme campagnard : « C'était un des rares collaborateurs de mon père qui l'aient aimé et ne se soient pas montrés ingrats. »[3]

Gaspard débute assez tard dans les lettres. Dans les années 1850, il collabore avec Alexandre Dumas à une longue série de romans-feuilletons, dont Black, Le Père la Ruine et Les Louves de Machecoul. En 1862, il fait paraître un premier roman sous son nom, Les Aventures d'un chien de chasse, bientôt suivi d'un deuxième sous le pseudonyme de G. de Morlon, Le Dernier Crime de Jean Hiroux. Il publie ensuite des romans et des récits consacrés à la chasse, à la vie des champs et à l'éducation populaire. Il dirige une publication de luxe intitulée La Vie à la campagne et publie sous le même titre une série de lettres dans Le Temps. Il collabore aussi au Sport, à la Chasse illustrée et au Journal des chasseurs et contribue des causeries et des nouvelles à divers journaux.

L’Académie française lui décerne le prix Vitet en 1895.

Dix-huit pages sont consacrées à la vie de Gaspard de Cherville dans le livre de Jacques Floquet : "Noisy-le-Roi - Tome 2", paru en 2008

Œuvres modifier

  • Les Aventures d'un chien de chasse, 1862
  • Le Dernier Crime de Jean Hiroux, 1862 Texte en ligne
  • Histoire d'un trop bon chien, 1867
  • Pauvres bêtes et pauvres gens, 1869
  • Contes de chasse et de pêche, 1878
  • L'Histoire naturelle en action, contes, récits et aventures, 1878
  • La Vie à la campagne, avec une préface par Jules Claretie, 1879
  • Les Chiens d'arrêt français et anglais, avec Ernest Bellecroix, 1881
  • Muguette. La Cage d'or. Le Bossu de Tymeur. La Laide, 1882
  • La Vie à la campagne, 2e série : Lettres de mon jardin, 1882
  • La Vie à la campagne, 3e série : Fleurs, fruits et légumes, suivi de Calendrier du jardin, 1882
  • Le Marchand d'avoine, 1883
  • Contes d'un buveur de cidre, 1884
  • La Maison de chasse. Montcharmont le braconnier. L'Héritage de Diomède, 1885
  • Le Gibier plume. Les oiseaux de chasse, description, mœurs, acclimatation, chasse, 1885
  • Le Gibier poil. Les quadrupèdes de la chasse, description, mœurs, acclimatation, chasse, 1885
  • Contes d'un coureur des bois, 1886
  • Les Mois aux champs, 1886 Texte en ligne
  • Au Village, légendes et croquis rustiques, 1887
  • Caporal, histoire d'un chien, 1888
  • Les Chiens et les Chats d'Eugène Lambert, avec une lettre-préface d'Alexandre Dumas, 1888
  • Bêtes et gens, 1888 Texte en ligne
  • Matador, récit de chasse, 1889
  • Le Mousse, 1889
  • Les Bêtes en robe de chambre, 1891
  • Les Oiseaux chanteurs, 1891
  • Les Contes de ma campagne, 1891
  • Récits de terroir, 1893
  • Nouveaux contes d'un coureur des bois, 1893
  • Les Éléphants, état sauvage, domestication, 1895
  • Le Monde des champs, 1898

Notes et références modifier

  1. On trouve aussi l'orthographe Pekow ou Pekov.
  2. La lecture du dossier de sa Légion d'honneur, sur le site Léonore, donne comme orthographe PECOU, marquis de Cherville [1]
  3. Ces derniers détails et cette citation sont de Jules Claretie, La Vie à Paris, Charpentier, Paris, 1898, p. 250.

Voir aussi modifier

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Annexes modifier

Source biographique modifier

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Hachette, Paris, 1880, p. 480

Liens externes modifier