Georges Coran

peintre, graveur, sculpteur et joailler français (1928-2017)

Georges Coran, né en 1928 à Fort-de-France en Martinique et mort en 2017 à L'Haÿ-les-Roses, est un Peintre, graveur, céramiste, décorateur et enseignant français.

Georges Coran
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Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Formation
École des arts appliqués de Fort-de-France
École Boulle à Paris

Biographie

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Georges Coran naît le à Fort-de-France en Martinique, où il grandit. Il est dans un premier temps formé à l’École des arts appliqués de Fort-de-France. Par la suite, il obtient une bourse pour continuer ses études en gravure à l’École Boulle à Paris[1]. Il est diplômé en 1953 et poursuit une carrière d’enseignant au collège technique et à l’école des beaux-arts de Douai[1].

En 1954, il est exposé au Musée de la France d’outre-mer (actuel Palais de la Porte-Dorée). Il est fait don du tableau Les Coupeurs de Cannes, aujourd’hui conservé au musée du Quai Branly[1].

En 1958, il participe à l’Exposition universelle de Bruxelles pour le Salon de la ville de Paris[1].

Georges Coran meurt à L'Haÿ-les-Roses le .

Œuvres de Georges Coran

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Georges Coran s’inspire des modernités artistiques du 20e siècle et revendique son identité noire à travers sa pratique artistique, en réaction à l’art occidental[2].

Le titre fait référence au vers du poème Au serpent de Aimé Césaire[4] :

« Salut à toi serpent ta reptation est plus majestueuse que leur démarche et la paix que leur dieu ne donne pas tu la détiens souverainement.

Serpent délire et paix

la campagne me démembre sur les claies d'un vent d'outrage les secrets qui firent retentir leurs pas au débouché de la trappe millénaire des gorges qu'ils serraient à étrangler. »

L’iconographie emprunte aux mythologies martiniquaises[1] : une jungle avec une variété de plantes et d’animaux terrestres et aquatiques. La toile fait référence à des œuvres de l’histoire de l’art classique. Sa composition fait penser à celle de la tapisserie la Dame à la licorne[1]. Les deux figures féminines au centre rappellent le tableau Gabrielle d’Estrées et une de ses sœurs[1] : elles ont le visage tourné vers le spectateur et un insecte pince le téton de celle de droite.

  • Idorah, 1964, huile sur toile (Collection Claude Coran)[5]

Expositions

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  • Paris noir, Circulations artistiques, luttes anticoloniales 1950-2000, Centre Pompidou, 19 mars - 30 juin 2025.
  • Georges Coran, explorateur des 9 mondes, Centre Culturel Aragon-Triolet d'Orly, 10 janvier - 18 février 2023.

Notes et références

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  1. a b c d e f et g Alicia Knock, Paris Noir 1950-2000, Circulations artistiques et luttes anticoloniales, Paris, Editions du Centre Pompidou, (ISBN 9782386540134), p. 63.
  2. Daphné Bétard, « Paris noir, Circulations artistiques, luttes anticoloniales 1950-2000 au Centre Pompidou », Beaux-Arts Editions,‎ .
  3. « Léa Mormin-Chauvac à La Ciotat », sur www.la-marelle.org (consulté le ).
  4. « Au serpent de Aimé Césaire :: Poéme », sur www.wikipoemes.com (consulté le ).
  5. Exposition Paris noir, Circulations artistiques, luttes anticoloniales 1950-2000, Centre Pompidou, 19 mars - 30 juin 2025.

Bibliographie

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  • Alicia Knock, Paris Noir 1950-2000, Circulations artistiques et luttes anticoloniales, Paris, Editions du Centre Pompidou, 2025 (ISBN 9782386540134).
  • Paris noir, Circulations artistiques, luttes anticoloniales 1950-2000 au Centre Pompidou, Beaux-Arts Editions, (ISBN 9791020409690).

Liens externes

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