Giovanni Pietro Birago

enlumineur milanais du XVe siècle
Giovanni Pietro Birago
Naissance
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Activités
Lieux de travail
Œuvres principales

Giovanni Pietro Birago (appelé aussi Giampietrino da Birago) est enlumineur et graveur actif à Milan entre 1471 et 1513.

Biographie modifier

Frontispice de l'exemplaire de la Sforziada (pl) de Varsovie. La signature de Birago apparait sur la coupe en bas à droite.

Les dates de naissance et de mort de cet artistes demeurent inconnues. Un document le désigne comme « cappellanus et pictore » (« chapelain et peintre »), il était donc peut-être un ecclésiastique[1]. Sa plus ancienne œuvre signée est un ensemble de livres liturgiques pour la Cathédrale de Brescia, datés vers 1471–1474, qu'il décore probablement à un âge assez jeune. Il pourrait avoir été ensuite actif à Venise au début des années 1480 puis à Rome où il pourrait avoir travaillé pour le cardinal hongrois Jean Vitéz avant 1490. C'est à cette date qu'il arrive probablement à Milan pour se mettre au service des Sforza. Il s'agit de sa période la plus prospère avec de nombreuses œuvres attribuées, réalisées à la tête d'un atelier avec plusieurs collaborateurs dont le Maître d'Anna Sforza. Il reste probablement dans la ville après sa prise par les Français en 1500, recevant des privilèges en 1506 pour la fabrication de gravures. Une lettre autographe du maître daté du 6 avril 1513 atteste qu'il est encore vivant à cette date[2],[3].

Style modifier

Son style privilégie les architectures et les armures inspirées de l'Antiquité, propre à l'Enluminure de la Renaissance, ainsi que les paysages formés par des masses rocheuses surmontés de petits bâtiments dans le lointains et des arbres aux formes très simples. Ces paysages rappellent ceux d'Andrea Mantegna dont les modèles ont été introduits en Lombardie par Vincenzo Foppa. Il a par ailleurs sans doute connu Léonard de Vinci à la cour des Sforza, dont il reprend sa façon de représenter les cheveux comme une masse bouclée ainsi que ses caricatures dans ses grotesques. Il reprend aussi le modèle de sa statue équestre en plâtre de Francesco Sforza que Léonard avait réalisé à l'occasion des fiançailles entre Blanche-Marie Sforza et Maximilien Ier. Néanmoins, le trait le plus caractéristique des œuvres de Birago est le putto jouflu qui apparait fréquemment dans ses miniatures et décors de marge[2].

Œuvres modifier

Son identification et le corpus de ses œuvres ont été réalisés grâce à sa signature retrouvée dans quelques manuscrits.

Manuscrits modifier

Marie-Madeleine, dans les Heures Sforza, British Library.
Histoire des rois de France d'Alberto Cattaneo offert à Anne de Bretagne, Bibliothèque de l'Arsenal.

Estampes modifier

La Cène, gravée d'après Léonard de Vinci.

19 gravures lui sont attribuées, notamment sur la base de ses décors de marges dans des manuscrits[10] :

Notes et références modifier

  1. Dictionnaire Treccani.
  2. a et b The Dictionary of Art.
  3. Alexander 2016.
  4. Notice du V&AM
  5. Notice du Nelson-Atkins Museum
  6. Notice de la bib. de Princeton
  7. Notice de la BAV
  8. Notice et reproduction sur le site de la BL
  9. Notice de la BNF
  10. Gisèle Lambert, Les premières gravures italiennes : Quattrocento-début du cinquecento. Inventaire de la collection du département des Estampes et de la Photographie, Paris, Éditions de la Bibliothèque nationale de France, (ISBN 9782717725919, lire en ligne), « Lombardie, Milan ».
  11. Notice de la NGA
  12. Notices de l'AIofC
  13. Notice du Met
  14. Notice du musée du Louvre
  15. Notice de l'AIofC

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Bogdan Horodyski, « Birago, miniaturiste des Sforza », Scriptorium, vol. 10, no 2,‎ , p. 251-255 (DOI 10.3406/scrip.1956.2707).
  • (it) A. Bertini, ‘Un’ipotesi sull’attività pittorica di Giovan Pietro Birago’, Arte in Europa: Scritti di storia dell’arte in onore di Edoardo Arslan, Milan, 1966, p. 471–4.
  • (en) M. Evans: ‘German prints and Milanese miniatures: influences on – and from – Giovan Pietro Birago’, Apollo, 153, 2001, p. 3–12.
  • (en) J. J. G. Alexander: ‘Giovan Pietro da Birago, illuminator of Milan: some initials cut from choir books’, Excavating the Medieval Image: Manuscripts, Artists, Audiences: Essays in Honor of Sandra Hindman, ed. D. S. Areford and N. A. Rowe (Burlington, VT, and Aldershot 2004), p. 225–46.
  • (it) L. P. Gnaccolini: ‘Giovan Pietro Birago miniatore per re Mattia Corvino’, Lombardia e Ungheria nell’età dell’umanesimo e del rinascimento: rapporti culturali e artistici dall’età di Sigismondo all’invasione turca 1387–1526, ed. A. Rovetta and G. Hajnoczi, Milan, 2004, p. 135–53 [lire en ligne] JSTOR:43106392.
  • (it) P. Bonfadini, ‘Osservazioni sull’attività giovanile di Giovan Pietro da Birago’, Arte cristiana, 84, 1996, p. 434–46.
  • (en) Jonathan J. G. Alexander, The Painted Book in Renaissance Italy 1450-1600, New Haven/London, Yale University Press, , 400 p. (ISBN 978-0-300-20398-1), p. 121-124.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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