Gjon II Kastrioti (en italien : Ioanne Castrioto[1], Giovanni Castrioto[2], né en et mort le , est un noble albanais.

Gjon II Kastrioti
Gjon II Kastrioti
Biographie
Naissance

Principauté de Kastrioti (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nationalité
Activités
Famille
Père
Mère
Conjoint
Jerina Branković (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Costantino Castriota (en)
Ferdinand Castriota Scanderbeg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Il est fils de Gjergj Kastrioti Skanderbeg, le héros national albanais, et de Donika Kastrioti, fille du puissant prince albanais Gjergj Arianiti.

Il fut pendant une courte période seigneur de Krujë après la mort de son père, puis duc de San Pietro in Galatina (1485), comte de Soleto, seigneur de Monte Sant'Angelo et San Giovanni Rotondo.

En 1495, Ferdinand Ier de Naples lui donne le titre de Seigneur de Gagliano del Capo et Oria.

Biographie

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Alors qu'il était adolescent, Gjon II Kastrioti fut contraint de quitter le pays après la mort de son père, survenue en 1468. Il est également connu pour son rôle dans les soulèvements albanais de 1481, lorsque, après avoir atteint la côte albanaise depuis l'Italie, s'installant à Himarë (aussi Himara), il mène une rébellion contre les Ottomans[3]. En juin 1481, il soutient les forces d'Ivan Crnojević pour reprendre avec succès Zeta aux Ottomans[4]. Il ne parvient pas à rétablir la principauté de Kastrioti et à libérer l'Albanie des Ottomans, et il se retire en Italie en 1484 après trois ans de guerre[3].

Le tombeau du noble albanais Costantino Castriota, construit en 1500. Deux aigles albanais peuvent être remarqués dans les piliers gauche et droit.

Gjon II épouse la princesse Jerina Branković[2] (également Irina ou Irène), fille du despote serbe Lazar Branković[5] et d'Hélène de Morée. Le couple a comme descendante :

  • Giorgio Castriota (mort en 1540) ;
  • Costantino Castriota (1477-1500), évêque d'Isernia ;
  • Ferdinand[2]> (mort en 1561), 2e duc de San Pietro in Galatina et 2e comte de Soleto, Il épouse Adriana Acquaviva-d'Aragona de Nardò avec qui il a une fille légitime, Erina Castriota, qui succède à la plupart des titres et propriétés de son père, qui seront plus tard transmis à son mari.
    • Erina épouse Pier Antonio Sanseverino, prince de Bisignano. Le couple a une fille, la princesse Vittoria Sanseverino, et un fils, le prince Niccolò Sanseverino, qui hérite des titres de son père.
    • Outre Erina, Ferdinand a eu plusieurs enfants naturels, desquels descendent les membres actuels de la famille Castriota.
  • Maria Castriota[2] (morte en 1569), qui épouse Carlo Minutolo et se consacre à l'art.
  • Alfonso Castriota (mort en 1503) qui, alors qu'il visitait la cour espagnole avec sa grand-mère paternelle, Lady Andronika, meurt subitement en 1503, à l'âge de quinze ans. Il est enterré avec les honneurs royaux à Valence, en Espagne. Quelques années plus tard, en 1506, Alfonso sera rejoint par sa grand-mère, également enterrée à Valence.

Les descendants des Castriota vivent aujourd'hui en Italie et représentent les seuls descendants de Manuel II Paléologue, arrière-grand-père de Jerina[6].

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gjon II Kastrioti » (voir la liste des auteurs).
  1. Theodore Spandounes (Spandugnino), De la origine deli Imperatori Ottomani, Sathas, C. N. (ed.) (1890) Documents inédits relatifs à l'histoire de la Grèce au moyen âge, IX (Paris), p. 159
  2. a b c et d Breve memoria de li discendenti de nostra casa Musachi, p. 284
  3. a et b Anamali 2002, p. 413–416
  4. Евгениј Љвович Немировски, Почеци штампарства у Црној Гори, 1492-1496, ЦНБ "Ђурђе Црнојевић",‎ (lire en ligne), p. 99
  5. Dejan Nikolić, Svi vladari Srbije, Narodna biblioteka "Resavska škola", (lire en ligne) :

    « већ само кћерке - Јелачу (Јелену), Ирину и Милицу »

  6. Runciman 1990, p. 183–185

Sources

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  • (sq) Akademia e Shkencave e Shqipërisë, Instituti i Historisë, « Historia e Popullit Shqiptar (Vëllimi I) », Tirana, Albania, Toena, (ISBN 99927-1-622-3)
  • (sq) Skënder Anamali, Historia e popullit shqiptar në katër vëllime, vol. I, Botimet Toena, (OCLC 52411919)
  • (sq) Fan Noli, Historia e Skënderbeut, Tirana, Albania, N.Sh. botimeve "Naim Frashëri",
  • Steven Runciman, « The fall of Constantinople, 1453 », Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-39832-9)
  • (it) Giovanni Musachi, Breve memoria de li discendenti de nostra casa Musachi, , manuscrit — Publié dans les Chroniques gréco-romaines de Karl Hopf en 1873 ; sujet : Généalogie de la famille Musachi, noblesse albanaise

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