Go-Kōmyō
Go-Kōmyō (en japonais : 後光明天皇 Go-Kōmyō Tennō, nom propre : Tsuguhito) ( - ) est le 110e empereur du Japon[1] selon l'ordre traditionnel de succession[2].
Go-Kōmyō Tennō 後光明天皇 | |
L'empereur Go-Kōmyō. | |
Titre | |
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110e empereur du Japon | |
– (10 ans, 11 mois et 16 jours) |
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Shogun | Tokugawa Iemitsu Tokugawa Ietsuna |
Prédécesseur | Meishō |
Successeur | Go-Sai |
Biographie | |
Dynastie | Lignée Yamato |
Nom de naissance | Tsuguhito |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 21 ans) |
Père | Go-Mizunoo |
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Empereurs du Japon | |
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Les années du règne de Go-Kōmyō couvre la période allant de 1643 jusqu'à 1654[3].
Ce souverain du XVIIIe siècle est nommé d'après l'empereur Kōmyō de l'époque Nanboku-chō (XIVe siècle) et go- (後), se traduit littéralement par « plus tard » aussi peut-il être appelé l'« empereur Kōmyō tardif ». Le mot japonais « go » est également traduit pour signifier le « deuxième » et dans quelques sources anciennes, cet empereur peut être identifié comme « Momozono, le second » ou « Kōmyō II ».
Généalogie
modifierAvant son accession au trône du chrysanthème, le nom personnel de Go-Kōmyō (son imina) est Tsuguhito (紹仁 )[4] et son titre Suga-no-miya (素鵞宮 )[5].
Il est le quatrième fils de l'empereur Go-Mizunoo. Sa mère est Fujiwara no Mitsuko, la fille du sadaijin (Ministre de la gauche) mais il est élevé comme s'il était le fils de Tōfuku-mon'in[6]. L'impératrice Meishō est sa sœur ainée d'une autre mère.
La famille impériale de Go-Kōmyō vit avec lui dans le dairi du palais de Heian. La famille compte une seule fille et pas de fils[7] :
- Dame d'honneur : Niwata Hideko (庭田秀子)
- Première fille : Princesse impériale Takako (孝子内親王) (L'impératrice douairière Reisei (礼成門院))
Événements de la vie de Go-Kōmyō
modifierTsuguhito-shinnō reçoit le titre de prince héritier et l'année suivante accède au trône lorsque l'impératrice Meishō abdique. Sa sœur quitte le trône et la succession ( senso) est reçue par le nouveau monarque. Peu de temps après, l'empereur Go-Kōmyō est considéré comme ayant accédé au trône (sokui)[8]. Les événements durant sa vie mettent en lumière son règne. Les années du règne de Go-Kōmyō correspondent à une période où Tokugawa Iemitsu et Tokugawa Ietsuna sont les dirigeants au sommet du shogunat Tokugawa.
- : Naissance du prince impérial qui sera connu du nom posthume Go-Kōmyō-tennō[9].
- 1641 (ère Kan'ei 19) : Le prince Tsuguhito est nommé héritier et il reçoit le titre de prince héritier.
- 1643 (Kan'ei 20, 29e jour du 9e mois) : L'impératrice cède son trône à son frère en abdiquant et la succession ( senso) est reçue par son frère cadet[8].
- (Kan'ei 20, 3e jour du 10e mois) : Go-Kōmyō accepte le titre et il est supposé avoir accédé au trône (sokui)[8]. Il a 11 ans[6]. Son règne est considéré comme ayant commencé[9].
- 1645 (ère Shōhō 2, 23e jour du 4e mois) : Le shogun est élevé au rang de sadaijin[5].
- 1649 (ère Keian 2, 20e jour du 2e mois) : Très important séisme à Edo[5].
- 1651 (Keian 4): Tokugawa Ietsuna est proclamé shogun[5].
- 1652 (Keian 5, 5e mois) : Le Nihon ōdai ichiran est publié our la première fois à Kyoto sous le patronage du tairō Sakai Tadakatsu, daimyo du domaine d'Obama de la province de Wakasa[5].
- 1653 (Jōō 2, 12e jour du 8e mois) : Un violent incendie détruit une grande partie du palais impérial et de nombreux temples qui se trouvent à proximité. Peu de temps après, plusieurs filles, âgées de 12-14 ans, sont emprisonnées pour crime d'incendie volontaires impliquant ce sinistre ainsi que d'autres incendies à Kyoto[5].
- 1654 (Jōō 3, 6e jour du 7e mois) : Ingen, un prêtre bouddhiste qui va devenir très influent, arrive à Nagasaki en provenance de Chine. Son intention est de réformer la pratique du bouddhisme au Japon[5].
- (Jōō 3, 20e jour du 9e mois) : Décès de l'empereur[9]. Il est inhumé au Sennyū-ji le 15e jour du 10e mois[10]. Il est probable que l'empereur est mort de la variole[7].
Go-Kōmyō est vénéré dans le mausolée impérial Tsuki no wa no misasagi, situé dans le Sennyū-ji dans l'arrondissement Higashiyama-ku de Kyoto. Les prédécesseurs impériaux immédiats de cet empereur, Go-Mizunoo et Meishō, sont également vénérés à cet endroit. Les successeurs impériaux immédiats de Go-Kōmyō sont également immortalisés dans ce misasagi dont Go-Sai, Reigen, Higashiyama, Nakamikado, Sakuramachi, Momozono Go-Sakuramachi et Go-Momozono[11].
Kugyō
modifierKugyō (公卿 ) est un terme collectif pour le très peu d'hommes les plus puissants attachés à la cour de l'empereur du Japon durant les ères pré Meiji. Même pendant les années où l'influence réelle de la cour à l'extérieur des murs du palais est minime, l'organisation hiérarchique persiste.
En général, ce groupe d'élite ne comprend que trois ou quatre hommes à la fois. Ce sont des courtisans héréditaires dont l'expérience et la formation les amènent à l'apogée de la carrière de toute une vie. Pendant le règne de Go-Kōmyō, ce sommet des daijō-kan comprend :
- Sesshō, Nijō Yasumichi, 1635–1647
- Sesshō, Kujō Michifusa, 1647
- Sesshō, Ichijō Akiyoshi, 1647
- Kampaku, Ichijō Akiyoshi, 1647–1651
- Kampaku, Konoe Hisatsugu, 1651–1653
- Kampaku, Nijō Mitsuhira, 1653–1663
- Sadaijin
- Udaijin
- Nadaijin
- Dainagon
Ères du règne de Go-Kōmyō
modifierLes années du règne de Go-Kōmyō sont identifiées par plus d'un nom d'ère ou nengō[5].
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Emperor Go-Kōmyō » (voir la liste des auteurs).
- Imperial Household Agency (Kunaichō): 後光明天皇 (110)
- Ponsonby-Fane, Richard. (1959). The Imperial House of Japan, pp. 115–116.
- Titsingh, Isaac. (1834). Annales des empereurs du Japon, pp. 412–413.
- Ponsonby-Fane, p. 9.
- Titsingh, p. 412.
- Ponsonby-Fane, p. 115.
- Ponsonby-Fane, p. 116.
- Titsingh, p. 412; Varley, p. 44; n.b., un acte distinct de senso n'est pas reconnu avant l'empereur Tenji et tous les souverains, sauf Jitō, Yōzei, Go-Toba et Fushimi ont leur senso et sokui la même année jusqu'au règne de l'elpereur Go-Murakami
- Meyer, Eva-Maria. (1999). Japans Kaiserhof in der Edo-Zeit, p. 186.
- Titsingh, p. 413.
- Ponsonby-Fane, Richard. (1959). The Imperial House of Japan, p. 423.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Meyer, Eva-Maria. (1999). Japans Kaiserhof in der Edo-Zeit: unter besonderer Berücksichtigung der Jahre 1846 bis 1867. Münster: LIT Verlag. (ISBN 3-8258-3939-7 et 978-3-8258-3939-0); OCLC 42041594
- Ponsonby-Fane, Richard Arthur Brabazon. (1959). The Imperial House of Japan. Kyoto: Ponsonby Memorial Society. OCLC 194887
- Titsingh, Isaac. (1834). Nihon ōdai ichiran; ou, Annales des empereurs du Japon. Paris: Royal Asiatic Society, Oriental Translation Fund of Great Britain and Ireland. OCLC 5850691
- Varley, H. Paul. (1980). Jinnō Shōtōki: A Chronicle of Gods and Sovereigns. New York: Columbia University Press. (ISBN 0-231-04940-4 et 978-0-231-04940-5); OCLC 59145842