Graciela Quan

avocate, féministe guatémaltèque

Graciela Quan Valenzuela[1], née en 1911, morte le , est une avocate et militante guatémaltèque.

Graciela Quan
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Biographie
Naissance
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Graciela Quan ValenzuelaVoir et modifier les données sur Wikidata
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Féministe engagée, elle fait campagne pour le droit de vote des femmes, et elle rédige le premier projet de proposition de loi d'émancipation au Guatemala. Elle est également assistante sociale, ainsi que conseillère du président de la République du Guatemala, déléguée auprès de l'Organisation des Nations unies et présidente de la Commission interaméricaine des femmes[2].

Biographie modifier

Graciela Quan Valenzuela naît en 1911 au Guatemala. Elle effectue des études de droit, et est diplômée de l'université de San Carlos du Guatemala en 1942, en tant que première femme avocate du pays. Elle est la dernière femme à obtenir son diplôme avant que les femmes n'obtiennent leurs droits civils[3].

Sa thèse, Ciudadanía opcional para la mujer guatemalteca (« La citoyenneté est facultative pour les femmes guatémaltèques ») propose un projet de loi pour l'octroi du droit de vote aux femmes[4].

En 1944, Graciela Quan fonde avec un groupe de femmes, dont Angelina Acuña de Castañeda, Elisa Hall de Asturias et Irene de Peyré, entre autres, l'Unión Femenina Guatemala Pro-ciudadanía (Union des femmes guatémaltèques pour la citoyenneté) favorisant la reconnaissance des droits des femmes, y compris le droit de vote des femmes alphabétisées. Après le coup d'État guatémaltèque de 1944, la nouvelle Constitution, promulguée le , accorde le droit de vote à tous les citoyens alphabétisés, y compris les femmes[5].

Elle est l'une des organisatrices du Primer Congreso Interamericano de Mujeres (premier Congrès interaméricain des femmes) tenu le à Guatemala, qui a comme l'un de ses principaux thèmes l'égalité des hommes et des femmes[6]. Cette même année 1947, elle est l'une des fondatrices de l'Altrusa Club Guatemala, une filiale de l'organisation Altrusa International, Inc. L'objectif initial de cette organisation est de fournir une éducation aux filles pauvres ; cet objectif s'étend ensuite à l'aide aux enfants des rues et à la création de bibliothèques municipales pour les enfants[7].

Graciela Quan est délégué à l'Organisation des Nations unies en 1956 et 1957. Elle est également conseillère du président de la République Carlos Castillo Armas pour les questions sociales[8]. Entre 1957 et 1961, Graciela Quan est la représentante du Guatemala à la Commission interaméricaine des femmes ; elle est de plus la présidente de cette organisation internationale[2],[9].

Elle est recommandée en 1978 comme conseillère régionale auprès de l'Agence pour le développement international pour les questions des femmes en Amérique latine, sur la base de son expérience antérieure à la Commission des droits de l'homme des Nations unies et de son travail social d'avant-garde au Guatemala[10].

Graciela Quan meurt le 22 janvier 1999 à Guatemala, au Guatemala[11].

Références modifier

  1. (es) Wellmann Castellanos, « ¿Eres doctora en Guatemala? », Empoderamiento Feminista, Guatemala, Empoderamiento Feminista, (consulté le )
  2. a et b Elizabeth S. Manley, Poner Un Grano de Arena: Gender and Women's Political Participation Under Authoritarian Rule in the Dominican Republic, 1928--1978, Tulane University, New Orleans, Louisiana, ProQuest, (ISBN 978-0-549-58277-9, lire en ligne), p. 284
  3. (es) "Precursoras en la educación superior", sur lahora.gt, consulté le 3 août 2017.
  4. (es) Borrayo Morales, « Mujeres y Ciudadanía: Un Enfoque Histórico-Social: Los Inicios 1921 y 1944 », Tesis, Guatemala City, Guatemala, Universidad de San Carlos de Guatemala Escuela de Ciencia Política,‎ , p. 48 (lire en ligne, consulté le )
  5. (es) Rodríguez de Ita, « Participación Política de las Mujeres en la Primavera Democrática Guatemalteca (1944-1954) », Participación política, persecución y exilio femenino al sur de la frontera mexicana (en la segunda mitad del siglo XX), San Jose, Costa Rica, Universidad de Costa Rica, vol. Chapter 8,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  6. (es) Flores Asturias, « Las Mujeres no Votan Porque Sí: Congreso Interamericano de Mujeres, 1947 », Politica y Sentido Comun, Guatemala City, Guatemala, Ricardo Flores Asturias, (consulté le )
  7. (es) « Bilbioteca Infantil "Cristobal Colón" », Municipalidad de la Ciudad de Guatemala, Guatemala City, Guatemala, Municipalidad de la Ciudad de Guatemala, (consulté le )
  8. J. T. Way, The Mayan in the Mall; Globalization, Development, and the Making of Modern Guatemala., Durham, Duke University Press, (ISBN 978-0-822-35131-3, lire en ligne), p. 238
  9. « Training Plan Being mapped by Women's Group », The Eagle,‎ Accès libre
  10. Updike, « Feasibility Study for a Social/Civic Participation Program in Latin Ameirica », USAID, Washington, DC, United States Government, (consulté le )
  11. (es) « Honor a Graciela », la Cuerda, Guatemala City, Guatemaa, vol. Año 1, no 9,‎ january–february 1999 (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier