Groupe d'artillerie coloniale de Diégo-Suarez

Le groupe d'artillerie coloniale de Diégo-Suarez (GACDS) est une unité des troupes coloniales françaises. Elle est chargée de la défense de la baie de Diégo-Suarez à l'époque de la colonie de Madagascar.

Groupe d'artillerie coloniale de Diégo-Suarez
Création 1901
Dissolution 1950
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Groupe d'artillerie
Rôle Artillerie de campagne/artillerie côtière
Garnison Baie de Diego-Suarez
Ancienne dénomination Ier groupe du 7e régiment d'artillerie coloniale
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Bataille de Madagascar (1942)

Création et différentes dénominations modifier

  • 1898 : création de la 4e batterie d'artillerie de marine à pied
  • 1901 : devient Ier groupe d'artillerie coloniale de Madagascar
  • 1903 : devient Ier groupe du régiment d'artillerie coloniale de l'Afrique orientale française
  • 1904 : le régiment d'artillerie coloniale de l'Afrique orientale française est renommé 7e régiment d'artillerie coloniale (I/7e RAC)
  • 1921 : devient groupe autonome d'artillerie coloniale de Diégo-Suarez (GAACDS)
  • 1939 : forme le groupe d'artillerie coloniale de Diégo-Suarez et le groupe d'artillerie de côte et de DCA de Diégo-Suarez
  • 1942 : disparait au combat
  • 1944-1945 : recréé comme batterie de côte de Diégo-Suarez
  • 1945 : devient groupe d'artillerie coloniale de côte de Diégo-Suarez
  • 1950 : dissous

Historique modifier

Création, Première Guerre mondiale et entre-deux-guerres modifier

Le Ier groupe d'artillerie de Madagascar est formé le à partir de la 4e batterie d'artillerie de marine à pied elle-même formée en 1898. Il compte trois batteries d'artillerie à pied[1]. En plus du IIe groupe stationné dans l'Emyrne, un IIIe groupe de deux batteries montées est créé l'année suivante à Diégo-Suarez[2].

Les trois groupes sont rattachés le au régiment d'artillerie coloniale d'Afrique orientale française, qui prend le nom de 7e régiment d'artillerie coloniale le [3].

Le , le 7e régiment d'artillerie coloniale est dissous et le Ier groupe devient autonome, prenant le nom de groupe autonome d'artillerie coloniale de Diégo-Suarez[3]. Il est constitué de trois batteries[4].

Seconde Guerre mondiale modifier

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le groupe d'artillerie coloniale de Diégo-Suarez est stationné à Antsirane (la ville de Diégo-Suarez), à Sakaramy et à Orangéa (ceb)[5]. Après la mobilisation, le groupe se dédouble et en un groupe d'artillerie de campagne et un groupe d'artillerie de côte et DCA[6] (groupe d'artillerie coloniale de Diégo-Suarez et groupe d'artillerie de côte et de DCA de Diégo-Suarez[7]).

En 1942, le groupe d'artillerie de campagne compte deux batteries mobiles de 75 mm, une section antichar de également équipée de 75 mm et une section de 65 mm portés sur camions. Le groupe d'artillerie de côte et de DCA sert[8] :

Les deux groupes sont capturés du 5 au 8 mai 1942 lors des premiers combats de la bataille de Madagascar[3].

Après 1945 modifier

Recréé en 1944 sous le nom de batterie de côte de Diégo-Suarez[12],[3], le groupe est recréé le [13] ou le sous le nom de groupe d'artillerie coloniale de côte de Diégo-Suarez[3]. Toujours chargé de la défense de la baie, il est équipé de pièces de côte et de défense antiaérienne. Il est dissous le [13].

Insignes modifier

Références modifier

  1. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglemens, avis du Conseil-d'Etat, vol. 101 : Année 1901, (BNF 37578059, lire en ligne)
  2. Journal militaire : contenant... les ordonnances... les nominations... l'annonce ou extrait des ouvrages..., (lire en ligne), p. 1117
  3. a b c d et e Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 122 & 242
  4. Georges Gayet et André You, Madagascar, colonie française: 1896-1930, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, (ISBN 978-2-402-18291-1, lire en ligne), p. 84
  5. Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
  6. F. Lebert, « Les troupes coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'Or,‎ , p. 37 (lire en ligne)
  7. Liste des unités combattantes ayant participé aux opérations de Madagascar en 1942, Service historique de l'Armée de terre, (lire en ligne)
  8. Yves Buffetaut, « Opération Ironclad », Marines et forces navales, Marines Éditions, no 66,‎ , p. 50-57
  9. a et b Philippe Zénone, « Les fortifications de la Baie de Diego Suarez (3/5) - Diego Suarez « Point d'appui de la Flotte : le front de mer », sur latribune.cyber-diego.com, (consulté le )
  10. « Histoire de Madagascar : la batterie de la Côte 84, un trésor historique en péril », sur latribune.cyber-diego.com, (consulté le )
  11. a b et c Philippe Zénone, « Les fortifications de la Baie de Diego Suarez (5/5) - Diego Suarez « Point d'appui de la Flotte » : le Front de Terre (2/2) », sur latribune.cyber-diego.com (consulté le )
  12. « 261- Insignes de Formations antiaériennes d'Artillerie Coloniale (b) », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
  13. a et b Jacques Sicard, « L'armée française face à la rébellion malgache, 1947-1949 », Armes Militaria Magazine, no 261,‎ , p. 51-60

Voir aussi modifier