Liste des unités militaires formées dans les colonies françaises

L'armée française a constitué de façon ancienne des unités embarquées sur les navires, destinées au combat naval (abordage) puis à la conquête et à la conservation des colonies. Ces troupes sont alors devenues des troupes coloniales. Ces unités se sont renforcées par le recrutement local, essentiellement dans l'infanterie mais également dans la cavalerie.

Affiche de recrutement pour les troupes coloniales françaises, Seconde Guerre mondiale.
Ancre d'or des troupes de marine.

Historique

modifier

À l'époque coloniale, les forces françaises sont réparties en trois grands ensembles distincts : l'armée métropolitaine, les troupes coloniales (la « Coloniale ») et l'armée d'Afrique, plus exactement d'Afrique du Nord, qui dépendent d'un seul état-major général[1].

Troupes coloniales (« la Coloniale »)

modifier

Les troupes de marine (artillerie et infanterie) sont sous le signe de l'ancre. Les régiments qui portaient le terme « colonial » en appellation étaient à recrutement métropolitain. (Les régiments à recrutement local étaient quant à eux nommés « tirailleurs - nom de la région » donnant ainsi les tirailleurs sénégalais ou les tirailleurs tonkinois.) Elles sont mises sur pied, à l'origine, pour assurer la défense des ports et des possessions outre-mer autres que l'Afrique du Nord[2].

Troupes d'Afrique (« l'Armée d'Afrique »)

modifier

On voit apparaître en Afrique du Nord dès 1830, lors de la conquête de l'Algérie, les premières unités d'outre-mer qui ne soient pas « de marine » : les Zouaves en 1830, la Légion étrangère en 1831, puis les tirailleurs algériens, les Spahis, les tabors, les Chasseurs d'Afrique, etc. Ces unités, d'Armes différente, seront désignées à partir de 1830 comme étant l' « Armée d'Afrique ». Généralement de recrutement local, elles sont encadrées par des officiers et sous-officiers européens (les cadres blancs). Elles seront ensuite réunis en 1873 dans le XIXe corps d'armée mais l'appellation « Armée d'Afrique » restera en usage jusqu'à la fin de l'ère coloniale[3].

Étendards puis drapeaux

modifier
  • Les étendard 64 cm de côté (arme blindée cavalerie, artillerie, train, Alat, matériel).
  • Les drapeaux ont 90 cm de côté (infanterie, génie, transmissions, écoles militaires).

Troupes de marine ou Troupes coloniales

modifier
Logo des troupes de marine.

Toutes ces unités dépendent du Ministère de la Marine jusqu'en 1900. À cette date, c'est le Ministère des Colonies qui en prend la gestion et le ministère de la Guerre qui les commande. Elles redeviennent troupes de marine en 1958.

Infanterie de marine et infanterie coloniale

modifier
Illustration des troupes de marine;

Bataillons

Unités d'infanterie de marine et d'infanterie coloniale nommées d'après un lieu :

Unités de marche d'infanterie coloniale :

Artillerie de marine et artillerie coloniale

modifier

Les régiments d'artillerie coloniale, en plus de leur numéro, portent souvent un qualificatif désignant leur équipement et leur origine, comme le 223e régiment d'artillerie lourde coloniale mixte malgache.

Unités nommées d'après un lieu :

Unités blindées des troupes coloniales ou de marine

modifier

S'y ajoutent les unités suivantes :

Unités de soutien des troupes de marine et des troupes coloniales

modifier

Unités indigènes des troupes coloniales

modifier

Cipayes

modifier

Chasseurs laotiens

modifier

Tirailleurs canaques

modifier
Tirailleurs indochinois
modifier

Unités en Indochine et en Chine :

Unités servant en Europe et au Levant :

Tirailleurs malgaches

modifier

Tirailleurs sénégalais

modifier

Sont assimilés aux tirailleurs sénégalais, les tirailleurs soudanais, tirailleurs du Cameroun et les tirailleurs haoussas. Les tirailleurs sénégalais servent également dans les détachements motorisés autonomes et les bataillons autonomes de territoire.

  • Ces unités commencent à être recrutées à partir de la conquête de l'Algérie en 1830 parmi les autochtones et rapidement parmi les européens qui arrivent en Algérie.

Unités mixtes : zouaves et tirailleurs

modifier

Les goums sont de petites unités de 200 hommes environ, regroupés par trois ou quatre dans des tabors (avec donc des effectifs proches d'un bataillon). Pendant la Seconde Guerre mondiale, quatre groupements de tabors sont constitués.

Ce corps est fondé en 1831 en s'inspirant des unités de chasseurs à cheval.

Spahis algériens

modifier

Spahis marocains

modifier

Spahis tunisiens

modifier

Spahis des troupes coloniales

modifier

Tirailleurs algériens

modifier

Tirailleurs marocains

modifier
Insigne des tirailleurs marocains.

Tirailleurs tunisiens

modifier

Régiments de marche de tirailleurs

modifier

Régiments de Marche

modifier

Unités de taille inférieure

modifier

Parachutistes algériens

modifier
  1. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p.20
  2. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p.379
  3. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p.484

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier