Bataillon de tirailleurs malgaches (ancien régiment de tirailleurs malgaches)
Le bataillon de tirailleurs malgaches (BTM) est une ancienne unité des troupes coloniales française, constituée de tirailleurs malgaches et servant au sein de la Colonie de Madagascar et dépendances. Il est issu du régiment de tirailleurs malgaches (RTM), formé en 1926 à partir du 2e régiment de tirailleurs malgaches.
Bataillon de tirailleurs malgaches | |
Création | 1897 |
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Dissolution | 1962 |
Pays | France |
Origine | Malgaches |
Branche | Armée de terre, troupes coloniales |
Type | Bataillon de tirailleurs |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Sud de Madagascar |
Ancienne dénomination | Régiment de tirailleurs malgaches (1926-1937, 1939-1940) 2e régiment de tirailleurs malgaches (1897-1926) |
Inscriptions sur l’emblème |
Madagascar 1895 |
Guerres | Seconde Guerre mondiale Insurrection de 1947 |
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Création et différentes dénominations
modifier- 1895 : formation du régiment de tirailleurs malgaches
- 1897 : transformation en 1er et 2e régiments de tirailleurs malgaches (1er et 2e RTM)
- 1926 : le 2e régiment de tirailleurs malgaches est renommé régiment de tirailleurs malgaches (RTM)
- 1937 : renommé bataillon de tirailleurs malgaches (BTM)
- 1939 : redevient RTM
- 1940 : redevient BTM
- 1942 : disparation au combat
- 1943 : formation du bataillon de tirailleurs malgaches de Fianarantsoa en avril, dissous en décembre
- 1944 : formation du 5e bataillon de tirailleurs malgaches
- 1946 : renommé BTM
- 1958 : devient 12e bataillon d'infanterie de marine (12e BIMa)
- 1962 : dissolution du 12e BIMa
Historique
modifierFormation
modifierLa première unité appelée régiment de tirailleurs malgaches est formée en 1895 à partir du bataillon de tirailleurs malgaches de Diego-Suarez et devient 1er RTM en 1897 lorsque le 2e RTM est créé[1]. Le , le 2e régiment de tirailleurs malgaches, portion centrale à Tamatave (aujourd'hui (Toamasina), est renommé régiment de tirailleurs malgaches[2],[3] tandis que les 1er et 3e RTM deviennent respectivement 1er et 2e régiments mixtes malgaches à la même époque.
Le , par manque de ressources financières[4], le régiment de tirailleurs malgaches est réduit à un bataillon, sous le nom de bataillon de tirailleurs malgaches[3]. En 1939, le BTM est stationné à Fianarantsoa et dans la région sud de l'île[5].
Seconde Guerre mondiale
modifierAprès le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le bataillon de tirailleurs malgaches redevient régiment le [3], à deux bataillons[6]. Le , le RTM reprend son nom et sa taille d'avant-guerre[3].
Après juin 1940, la colonie de Madagascar reste fidèle au gouvernement de Vichy. Engagé dans la bataille de Madagascar contre les Britanniques, le bataillon de tirailleurs malgaches a, en juillet 1942, une compagnie à Fianarantsoa, une à Fort-Dauphin (aujourd'hui Tôlanaro) et une à Tuléar[4]. Il disparait à la fin des combats, le [3].
L'unité est recréée le sous le nom de bataillon de tirailleurs malgaches de Fianarantsoa[3],[7], renommé quatre jours plus tard 5e bataillon malgache selon certaines sources[3]. Il est dissous le [3],[7].
Après 1945
modifierLe , le 5e bataillon malgache, ou 5e bataillon de tirailleurs malgaches, est recréé. Il est renommé bataillon de tirailleurs malgaches le [3],[7]. Il est alors stationné à Fort-Dauphin, Fianarantsoa, Tuléar et Ihosy. Il participe d'avril à juillet 1947 à la répression de l'insurrection malgache[8].
Le , le BTM prend le nom de 12e bataillon d'infanterie de marine, dissous le [3].
Insigne
modifierDrapeau
modifierIl porte l'inscription Madagascar 1895[9].
Références
modifier- (en) René Chartrand, French Naval & Colonial Troops 1872–1914, Osprey Publishing, , 48 p. (ISBN 978-1-4728-2617-6, lire en ligne), p. 21
- « Avis relatif à l'appellation nouvelle à donner aux régiments de tirailleurs malgaches stationnés à Madagascar », Journal officiel de Madagascar et dépendances, Tananarive, no 2097, , p. 618 (lire en ligne)
- Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 94
- Eric Nativel, « La “guérilla” des troupes vichystes à Madagascar en 1942 », Revue historique des Armées, vol. 210, no 1, , p. 49–60 (DOI 10.3406/rharm.1998.4728, lire en ligne, consulté le )
- Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or, , p. 35 (lire en ligne)
- F. Lebert, « Les troupes coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'Or, , p. 37 (lire en ligne)
- Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 313
- Jacques Sicard, « L'armée française face à la rébellion malgache, 1947-1949 », Armes Militaria Magazine, no 261, , p. 51-60
- Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 119