Guillaume Geefs

sculpteur belge
Guillaume Geefs
Portrait de Guillaume Geefs par son épouse Fi Corr
Fonction
Bourgmestre de Schaerbeek
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 77 ans)
Schaerbeek
Nationalité
Formation
Activité
Fratrie
Conjoint
Parentèle
Erin Corr (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
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Œuvres principales
signature de Guillaume Geefs
Signature

Guillaume Geefs, né à Borgerhout (Anvers) le et mort à Schaerbeek (Bruxelles) le , est un sculpteur belge. Il a réalisé nombre de statues, bustes et sculptures incarnant les personnages officiels de la Belgique après la Révolution de 1830.

Monument aux martyrs de la révolution de 1830.
Monument au général Belliard, rue Baron Horta, à Bruxelles.

Biographie modifier

Guillaume Geefs est le fils de Jean Geefs, boulanger, et Jeanne Thérèse Verbruggen. Le [1], il épouse Fanny Corr, dite Fi Geefs (1807-1883), peintre talentueuse d'histoire, de portrait et de genre, et sœur du graveur Erin Corr (1803-1862). Son jeune demi-frère, Alexandre Geefs (1829-1866), est connu pour ses médailles. Cinq des frères cadets de Guillaume, Joseph, Aloys, Jean, Théodore et Charles, sont également sculpteurs, tandis que son frère Alexandre était médailleur.

Son père souhaitait qu'il reprenne le commerce familial. Vu ses dispositions manifestes pour la sculpture, il accepte de l'inscrire à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers. Geefs y reçoit de 1821 à 1829 une formation artistique et est l'élève de Jean-Louis Van Geel (1787-1852). Il doit néanmoins concilier ses études avec son service militaire au 15e régiment de Ligne pendant une partie de cette période[2].

À partir de 1828, il poursuit son apprentissage à Paris où il est premier au concours d'admission à l'École des beaux-arts. Pendant cinq ans, il suit les cours de cette institution où il est l'élève et le disciple de Jules Ramey[3].

Revenu de Paris, il enseigne à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers à partir de 1833. Il ne reste pas longtemps à ce poste, les commandes nombreuses du gouvernement belge l'obligeant à se fixer à Schaerbeek et à y installer son atelier[3].

En effet, les commandes affluent venant de Léopold Ier, premier monarque de la jeune Belgique, et du gouvernement belge. L'enjeu est alors d'inscrire dans la pierre des monuments la conscience nationale naissante. C'est d'abord, dès 1832, le monument de la place des Martyrs à Bruxelles pour honorer l'héroïsme des révolutionnaires de 1830, ainsi que le mausolée de marbre blanc de Frédéric de Merode dans la Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule. C'est ensuite Rubens qui se voit statufié en 1833 et Léopold Ier lui-même sur la Colonne du Congrès tandis que Belliard viendra en 1852 orner les abords du parc Royal.

De nombreuses commandes émanent également des villes, des églises, de particuliers[3] et même de l'étranger. Il réalise ainsi des autels et chaires de vérité en marbre à Liège, Herentals et Schaerbeek, des statues de personnalités locales et nationales (André Grétry à Liège et Joseph Lebeau à Huy) et des groupes, bustes et statues pour les palais de Bruxelles, La Haye, Windsor, Lisbonne et Dublin[4].

En 1845, à l'occasion de la réorganisation de l'Académie de Belgique, Guillaume Geefs est un des artistes désigné par le gouvernement pour faire partie de la section de sculpture[3].

Parallèlement, il mène une carrière politique qui le conduira en 1848 à devenir conseiller communal, puis, de 1852 à 1860, bourgmestre de Schaerbeek. Il y habitait rue des Palais. De 1853 à 1856, il fait également partie du Conseil provincial du Brabant.

À partir de 1850, il est membre de l'Institut de France.

Parmi ses élèves, figurent : Victor Poelaert, Jef Lambeaux, Antoine-Félix Bouré, Léopold Harzé, etc.

À la suite de son décès le 19 janvier 1883, il est inhumé au cimetière de Schaerbeek[3].

Œuvres modifier

Hommages et distinctions modifier

Galerie modifier


Références modifier

  1. Commune de Saint-Josse-ten-Noode, « Acte d'état civil n°45 » Inscription nécessaire, sur Familysearch, (consulté le )
  2. Edmond Marchal, Essai sur la vie et les œuvres de Guillaume Geefs, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, , 228 p. (lire en ligne), p. 189
  3. a b c d e et f « Guillaume Geefs », L'Indépendance Belge,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  4. « Journal de Bruxelles », Journal de Bruxelles,‎ , p. 2 (lire en ligne)

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