Gustave Jeanneret
Gustave-Auguste Jeanneret, né le à Môtiers et mort le à Cressier, est un peintre suisse qui produit principalement des paysages, des scènes de genre et des nature mortes. Il est aussi céramiste. Ses scènes de genre représentent généralement des gens au travail et reflètent son point de vue politique.
Biographie
modifierGustave Jeanneret naît le à Môtiers[1]. Il est le fils de Louis-Auguste et d'Henriette Oehl, des commerçants[1].
Avec son frère Georges (1848-19??), il commence à étudier l'art avec leur oncle, le peintre et professeur de dessin Georges Grisel (1811-1877). Sa carrière professionnelle commence par un apprentissage de designer chez Zuber & Cie, fabricant de papiers peints décoratifs, dans son bureau de Rixheim.
En 1867 il s'installe à Paris[2], où il conçoit des céramiques et étudie la peinture à l'Académie Suisse.
Après l’échec de la Commune, Lucienne Prins aide plusieurs communards à quitter Paris notamment grâce à Jeanneret qui rapporte de faux-papiers de Suisse[3],[4].
En il se rend à Lyon où il travaille deux mois[2].
Sa première exposition au Salon a lieu en 1876.
Il adopte des convictions politiques radicales et, peu avant la Commune de Paris, rejoint la Première Internationale. Plus tard, il devient membre de la Fédération jurassienne et fait la connaissance de l'anarchiste James Guillaume.
En 1878, il revient en Suisse et s'installe à Neuchâtel.
Il visite Venise en 1884 et exécute un grand nombre de tableaux dans les régions les plus pittoresques des glaciers[5].
Il peint Les Pressureurs en 1887[6]. Le tableau montre l'intérieur du pressoir de la Croix-Blanche à Cressier[6].
En 1888, il épouse Emma Wolfrath, fille de l'imprimeur et éditeur René-Alfred-Henri Wolfrath, puis achète une ancienne boutique de vigneron à Cressier, où il crée un atelier et tente d'introduire les styles modernes de peinture qu'il a appris à Paris. Il est grandement influencé par Gustave Courbet et Camille Corot. Dans les années 1890, il commence à faire des paysages alpins.
Avec Eugène Burnand et Karl Alfred Lanz, il est commissaire du département d'art suisse à l'Exposition Universelle (1889). De 1903 à 1904, il est président de la Gesellschaft Schweizerischer Maler und Bildhauer (de) (Société des peintres et sculpteurs suisses) et participe à la création d'un fonds d'aide aux artistes indigents. De 1901 à 1905, il est président de la Commission fédérale des beaux-arts (de). En 1919, il est l'un des fondateurs de la Fédération suisse des travailleurs intellectuels.
Il meurt le à Cressier[1].
Après sa mort, il est largement oublié jusqu'à ce qu'une grande rétrospective se déroule en 1998 au musée d'art et d'histoire de Neuchâtel.
Son fils, Blaise Jeanneret (1897-1988) et sa fille, Baucis de Coulon, deviennent également peintres.
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gustave Jeanneret » (voir la liste des auteurs).
- « Gustave Jeanneret » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- « Jeanneret Gustave », dans Le Maitron, (lire en ligne)
- « PRINS Lucienne ou Pauline [Marie, Lucienne] - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
- Le Mouvement social, Éditions Ouvrières, (lire en ligne)
- Bénézit 1924, p. 717.
- « Gustave Jeanneret (1847-1927) : Un peintre de la vigne à l'aura internationale. », sur chateaudeboudry.ch.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Ph. Godet, « Jeanneret, Gustave », dans Dictionnaire des Artistes Suisses, vol. 2, Frauenfeld Verlag Von Huber & Co., , 711 p. (lire en ligne), p. 118-119
- Emmanuel Bénézit, « Jeanneret (Gustave) », dans Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs & graveurs de tous les temps et de tous les pays, t. 2, Paris, Gründ, , 822 p. (lire en ligne), p. 717-718
- Pascal Ruedin, Gustave Jeanneret, Attinger Giles, (catalogue d'exposition)
- Pascal Ruedin, « Gustave Jeanneret », sur SIKART Dictionnaire sur l'art en Suisse.
Liens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :
- « Gustave Jeanneret », sur artnet.fr