Gyōnen (凝然?), né le et mort le , était un moine bouddhiste japonais de l’école Kegon. Il a écrit de nombreux ouvrages sur l’histoire du bouddhisme et les enseignements religieux.

Gyōnen
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
Nom dans la langue maternelle
凝然Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Gyōnen est issu d’une branche de la famille Fujiwara[1]. Il prit la tonsure au mont Hiei à l’âge de seize ans selon les préceptes de l’école ésotérique Tendai, puis entra en tant que novice au Tōdai-ji de Nara et étudia auprès du maître Enshō[2] les enseignements de diverses écoles bouddhiques, en plus du Kegon: le Ritsu, le Tendai, le Shingon, le Hossō[2]...

Dans ses jeunes années, il étudia aussi plus profondément l’enseignement de la Terre pure auprès d’Enshō, du Zen auprès de Chōsai et du Kegon auprès de Sōshō. À Todai-ji, centre du Kegon au Japon dont il était devenu l'abbé, Il donna fréquemment des conférences sur l'Avataṃsaka sūtra[1]. À la mort d’Enshō en 1277, il lui succéda à la tête du Kaidan-in (estrade d’ordination kaidan, 戒壇,) du Tōdai-ji.

Il contribua fortement au renouveau de l’école Kegon du Tōdai-ji par la recherche de dogmes plus éclectiques qui intégraient des pratiques ou rituels d’autres écoles, Zen, Shigon, Ritsu ou de la Terre pure[réf. nécessaire].

De son temps, son érudition était reconnue au Japon, et l’empereur Go-Uda l’honora du titre de kokushi, « enseignant national » (chinois: guoshi)[1]. Il est mort au Kaidan-in en 1321 à l’âge de 82 ans.

Œuvre modifier

Gyônen a été un auteur prolifique: il a écrit plus de 120 ouvrages[1] sur le bouddhisme et tous ses aspects[3]. Son œuvre la plus célèbre est le Hasshū kōyō (« L'essentiel des huit traditions ») — un « excellent ouvrage d'initiation » à l'école Kegon selon Louis Frédéric[3], et qui fournit une vue d'ensemble systématique de l'histoire et des doctrines de huit écoles majeures durant les époques de Nara et de Heian[1]. On mentionnera aussi son Histoire de la transmission et de la propagation du bouddhisme dans trois pays — à savoir l'Inde, la Chine et le Japon.

Sa conception du bouddhisme japonais comme un ensemble d'écoles indépendantes identifiées par des doctrines distinctes et des lignes de transmission indépendantes a eu un impact fort sur ce qu'on appelle aujourd'hui les études bouddhistes[1],[4].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f (en) Robert E. Buswell Jr. et Donald S. Lopez Jr., The Princeton Dictionary of Buddhism, Princeton, Princeton University Press, , xxxii + 1265 (ISBN 978-0-691-15786-3), p. 340
  2. a et b (en) « Gyōnen (凝然) / (1240–1321) », sur nichirenlibrary.org.en, The Soka Gakkai Dictionary of Buddhism (consulté le )
  3. a et b Louis Frédéric, Le Japon. Dictionnaire et civilisation, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », , 1419 p. (ISBN 978-2-221-06764-2), p. 317
  4. Voir à ce sujet Green et Mun, 2018 (cf. Bibliographie).

Bibliographie modifier

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Ronald S. Green et Chanju MUN, Gyōnen's Transmission of the Buddha Dharma in Three Countries, Leyde, Brill, , xx + 182 p. (ISBN 978-9-004-37038-8)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

  • (en) Priest Gyōnen 700th Memorial Special Exhibition. The Buddhist Legacy of Jianzhen (Ganjin) and His Successors. Exposition organisée en 2021 par le Musée national de Kyoto, à l'occasion du 700e anniversaire de la mort de Gyōnen. On peut lire ici un résumé des informations transmises dans l'exposition (page consultée le 14 décembre 2023).