Hôtel Belvédère du Rayon vert

immeuble de rapport à Cerbère (Pyrénées-Orientales)

L'hôtel Belvédère du Rayon Vert est un ancien hôtel de style « paquebot » situé à Cerbère en France, à la frontière espagnole. Ses infrastructures sont proposées à la location.

Hôtel Belvédère du Rayon vert
Présentation
Type
Fondation
Styles
Architecte
Léon Baille (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Ouverture
Commanditaire
Jean-Baptiste Deléon
Occupant
José de Zamora (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire
Jean-Charles Sin
Patrimonialité
Site web
Localisation
Département
Commune
Baigné par
Coordonnées
Carte

Localisation

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L'hôtel est situé à l'entrée nord de la commune de Cerbère, entre la voie ferrée et la route départementale 914 vers Perpignan (au départ du col des Balistres), avec une vue sur la mer.

En 1937, le Guide Michelin précise comme adresse : route de la Corniche. Alors, la rocade de l'actuelle RD 914 (avenue du Dr-Parcé) n'étant pas créée, le trafic routier passait alors au pied de l'hôtel.

Histoire

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D'un style art déco (style « paquebot »), il a été construit sur les plans de l'architecte perpignanais Léon Baille (1862-1951)[1] entre 1928 et 1932 afin de permettre aux touristes devant attendre l'obtention d'un visa pour entrer en Espagne[2] et le changement d'essieux de leur train de passer la nuit. Il comprenait une salle de restaurant avec vue panoramique sur la mer Méditerranée, une salle de cinéma et son bar, un casino, un salon de lecture[3], une scène de théâtre à l'italienne et un court de tennis sur le toit. Les carrelages du sol et les faïences ont été créés spécialement pour l'hôtel dans un atelier proche.

L'hôtel compte 30 chambres et est classifié 3 étoiles. En 1937, le Guide Michelin précise au titre du seul hôtel dénommé Belvédère du Rayon vert et Bel-Horizon 60 chambres équipées en eau froide et chaude pour un prix de 15 à 25 francs et 100 places de garage. Les repas s'échelonnent de 5 à 16 francs boisson comprise.

Ses heures de gloire sont brèves : la guerre d'Espagne, provoquant la fermeture de la frontière (), empêche la manne que constitue le trafic ferroviaire et entraîne son déclin.

En outre, l'hôtel se voit réquisitionné par le Wehrmacht, forces armées du IIIe Reich, entre 1942 et 1944[2].

Malgré l'affaiblissement de ses activités durant la Seconde Guerre mondiale, l'hôtel reprend du service dans les années 1950, notamment avec des pratiques telles que le chant et la danse[3].

Construit en ciment armé, il est restauré progressivement après avoir atteint un état de délabrement avancé. Ses façades, sa salle de cinéma et sa terrasse supérieure sont inscrites le au titre des monuments historiques[4].

Le Belvédère au XXIe siècle

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Le Belvédère est une société commerciale qui propose à la location saisonnière neuf appartements de deux à six personnes. Le bâtiment est équipé d'un ascenseur.

Architecture

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Construit dans un style «paquebot», novateur dans les années 1920, cet édifice présente un ensemble de caractéristiques architecturales, marqueur de l'architecture navale : coursives arrondies, toit-terrasse avec des escaliers faisant écho aux cheminées d'un navire ainsi qu'une surface du bâtiment triangulaire avec une «poupe»[2].

Un artiste résident espagnol

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Épris d'amour pour une habitante de Cerbère et espérant gagner sa main, José de Zamora[5] résidant à l'hôtel en 1949 s'acquittait du loyer en peignant des fresques sur les murs intérieurs du bâtiment. Dans la salle à manger, une des peintures représente la femme aimée. Ce peintre, également illustrateur, dessinateur et écrivain, est né à Madrid en 1889, est décédé à Sitges (Espagne) en 1971.

Rencontres cinématographiques internationales

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Chaque premier week-end du mois d'octobre (à partir du jeudi) depuis 2005, les « Rencontres Cinématographiques de Cerbère-Portbou[6] » sont organisées à l'hôtel à partir de sept séances proposées par des festivals ou des cinéastes différents. Projections uniques et différentes qui associent à chaque fois un court et un long métrage, qu'il s'agisse de documentaires ou de fictions, de films anciens ou récents, français, espagnols ou d'ailleurs. Les Rencontres désignent deux lauréats qui bénéficient alors d'une résidence destinée à l'écriture et/ou aux repérages d'un film à venir (sur un territoire allant de Portbou à Collioure) et de la responsabilité de proposer chacun une séance.

Notoriété

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Un reportage sur le bâtiment a été effectué par l'émission Thalassa de France 3 diffusé le et rediffusé le et le . On y découvre, entre autres, la salle à manger avec ses fresques murales, le cinéma et la terrasse sur le toit.

En , des scènes du premier épisode (« Philippe Muir ») de la série Capitaine Marleau de Josée Dayan pour France Télévisions ont été tournées dans ce bâtiment.

En , Léa Pool y tourne le film Hôtel Silence, sorti en [7].

Personnalités liées à l'hôtel

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Un grand nombre d'artistes se sont produits dans la salle de spectacles de l'hôtel au cours du XXe siècle, comme Fernandel, Mistinguett ou encore Maurice Chevalier. De plus, de nombreuses personnalités ont séjourné dans l'édifice, comme Michèle Morgan, Orson Welles, Bourvil, Francis Blanche, Gina Lollobrigada, Josée Dayan ainsi que Gérard Depardieu[2].

Galerie

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Notes et références

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  1. Léon Baille, sur AGORHA.
  2. a b c et d « L'histoire du Belvédère du Rayon Vert situé à Cerbère », sur Hôtel le belvédère du rayon vert (consulté le )
  3. a et b « Le Belvédère du Rayon Vert, navire échoué aux portes des Pyrénées espagnoles », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Notice no PA00103988, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. José de Zamora, sur data.bnf.fr.
  6. Rencontres cinématographiques internationales de Cerbère-Portbou, , à l'occasion de la 16e saison.
  7. Charles-Henri Ramond, « Hôtel Silence – Film de Léa Pool », sur Films du Québec, 23 mars 2024 (mise à jour : 9 mars 2024) (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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