Hôtel Dedons de Pierrefeu

hôtel particulier à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Hôtel Dedons de Pierrefeu
Entrée de l'hôtel Dedons de Pierrefeu
Présentation
Destination initiale
Hôtel particulier
Destination actuelle
copropriété privée
Construction
Patrimonialité
Localisation
Pays
France
Département
Commune
Coordonnées
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L'hôtel Dedons de Pierrefeu, aussi appelé de Châteauneuf ou de Guillebert est un hôtel particulier situé au no 14 de la Rue Mazarine à Aix-en-Provence.

Construction et historique modifier

L'hôtel originel fut vraisemblablement construit dans la première moitié du XVIIe siècle, pour la famille de Châteauneuf qui en fut propriétaire durant la plupart du siècle. Le bâtiment fut reconstruit et modifié au milieu du XVIIIe siècle par son propriétaire suivant, Esprit Dedons de Pierrefeu, chevalier de Saint Louis et maréchal des Camps et Armées du Roi[1]. En 1783 et 1784, l'hôtel logea l'archiduc Ferdinand d'Autriche, le frère de Marie-Antoinette de France, qui était venu "prendre les eaux" à Aix.

En 1803 c'est la comtesse de La Tour du Pin qui le racheta, pour le céder en 1841 à Louis de Clapiers (dont la famille possédait par ailleurs déjà l'hôtel de Clapiers).

Au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, le baron Hippolyte de Guilibert de la Lauzière, félibre et bâtonnier de l'Ordre des avocats à Aix, le racheta à la famille Clapiers. La Lauzière y reçut notamment Frédéric Mistral. Le fils de Guilibert de la Lauzière continuera cette tradition félibre et y recevra le camarguais baron Folco de Baroncelli-Javon et le poète aixois Joseph d'Arbaud[2].

L'hôtel abrite à présent une copropriété privée et n'est pas ouvert au public.

Façade de l'hôtel Dedons de Pierrefeu, vers 1929

Protection modifier

L'hôtel est inscrit au titre des monuments historiques le [3].

Architecture modifier

L'hôtel particulier ayant été reconstruit au XVIIIe siècle, il ne reste rien de visible de la bâtisse originelle du XVIIe siècle et les éléments principaux de son architecture actuelle datent du milieu du XVIIIe siècle.

L'immeuble est célèbre localement pour ses deux exceptionnelles façades (protégées MH), au Nord et au Sud, comportant des mascarons à toutes les fenêtres de tous les étages[4]. Ces mascarons sont attribuées au sculpteur provençal Jean-Pancrace Chastel.

La porte principale, sur la rue Mazarine, est flanquée de pilastres ioniques dédoublés. À l'intérieur, on observe une belle rampe en fer forgé du XVIIIe siècle, elle aussi protégée à titre de monument historique[5].

Des vitraux du XIXe siècle ornent certaines fenêtres sur la rue Mazarine[2]

Notes et références modifier

  1. « Hôtel Dedons de Pierrefeu », sur guyliegeois.fr (consulté le ).
  2. a et b Chol, 2002 : Secrets et décors des hôtels particuliers aixois Chol p. 207 (références Bibliothèque nationale de France)
  3. « Hôtel de Châteauneuf ou de Guillebert ou Dedons-de-Pierrefeu », notice no PA00081028, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. « Patrimages », sur culture.fr via Internet Archive (consulté le ).
  5. http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00081028

En savoir plus modifier

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Bibliographie modifier

  • Évocation du vieil Aix, André Bouyala-d'Arnaud, 1964.
  • Le Guide d'Aix-en-Provence et du pays d'Aix, dir. Noël Coulet, 1988.
  • Architecture et décoration du XVIe au XIXe siècle, t. 2, Jean-Luc Massot, éd. Édisud, Aix-en-Provence, 1992. (ISBN 2-85744-602-0).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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