HR 999

étoile géante de la constellation du Bélier

HR 999, également désignée HD 20644, est une étoile géante de la constellation zodiacale du Bélier. Elle est visible à l’œil nu avec une magnitude apparente de 4,47[2]. D'après les mesures de parallaxe réalisées par le satellite Hipparcos, l'étoile est distante de ∼ 543 a.l. (∼ 166 pc) de la Terre[1]. Elle se rapproche quelque peu du système solaire avec une vitesse radiale héliocentrique de −3 km/s[5].

HR 999
(HD 20644)
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 03h 20m 20,361s[1]
Déclinaison +29° 02′ 54,45″[1]
Constellation Bélier
Magnitude apparente 4,47[2]

Localisation dans la constellation : Bélier

(Voir situation dans la constellation : Bélier)
Caractéristiques
Type spectral K3IIIaBa0.5[3]
Indice U-B +1,79[4]
Indice B-V +1,55[4]
Indice R-I +0,88[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −3,09 ± 0,28 km/s[5]
Mouvement propre μα = −7,71 mas/a[1]
μδ = −16,91 mas/a[1]
Parallaxe 6,01 ± 0,25 mas[1]
Distance 542,7 ± 22 a.l. (∼ 166 pc)
Magnitude absolue −1,63[6]
Caractéristiques physiques
Masse 1,10 ou 1,20 M[7]
Rayon 75 R[8]
Gravité de surface (log g) 0,86[9]
Luminosité 1 292 L[8]
Température 4 073 K[9]
Métallicité −0,14 [Fe/H][9]
Âge 4 ou 5×109 a[7]

Désignations

HR 999, HD 20644, HIP 15549, BD+28°516, FK5 2234, GC 3981, SAO 75871[10]

Désignations

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HR 999 est la 5e étoile la plus brillante du Bélier, mais pourtant elle ne possède ni désignation de Bayer, ni désignation de Flamsteed. HR 999 est sa désignation dans le Bright Star Catalogue, tandis que HD 20644 est sa désignation dans le catalogue Henry Draper[10].

Propriétés

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HR 999 est une étoile géante orangée de type spectral K3IIIaBa0.5[3], avec la notation « IIIa » (lire « trois a ») indiquant qu'il s'agit d'une géante particulièrement lumineuse pour sa classe. D'autres classifications spectrales lui donnent d'ailleurs un type K2II-III, intermédiaire entre une étoile géante normale et une géante lumineuse[4]. Son rayon est 75 fois plus grand que celui du Soleil et elle est près de 1300 fois plus lumineuse que le Soleil[8]. Sa température de surface est de 4 073 K[9].

La notation « Ba0.5 » derrière sa classe de luminosité signifie que son spectre présente une raie du baryum inhabituellement prononcée. Cela fait de HR 999 une étoile à baryum, mais cette anomalie demeure toutefois très légère[11]. Ce type d'étoile présente une surabondance d'éléments chimiques issus du processus s, dont on pense qu'ils ont été donnés à la suite d'un transfert de masse passé par un compagnon plus évolué lorsqu'il était sur la branche asymptotique des géantes, et qui est désormais devenu une naine blanche[11]. Cependant, aucun compagnon qui accompagnerait HR 999 n'a été détecté à ce jour[12].

Il existe deux possibilités quant à sa position sur le diagramme de Hertzsprung-Russell. Il y a 75% de chance que l'étoile soit actuellement sur la branche des géantes rouges, fusionnant l'hydrogène dans une coquille entourant un cœur inerte d'hélium. Si c'est le cas, elle est 1,20 fois plus massive que le Soleil et elle est âgée de 4 milliards d'années. Elle pourrait également être, avec une probabilité de 25%, une étoile de la branche horizontale qui fusionne l'hélium contenu dans son cœur par la réaction triple alpha, ainsi que l'hydrogène en hélium dans une enveloppe autour du cœur. Si c'est le cas, elle est 1,10 fois plus massive que le Soleil seulement et elle est âgée de 5 milliards d'années[7]. D'autres estimations produisent cependant une masse plus élevée de 3,07 M, ce qui lui donnerait un âge de 0,35 milliard d'années seulement[13].

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a et b (en) J. R. Ducati, « VizieR Online Data Catalog: Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, 2237, 0,‎ (Bibcode 2002yCat.2237....0D)
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. a b c et d (en) Bright Star Catalogue, « HR 999 », sur Alcyone
  5. a et b (en) B. Famaey et al., « Local kinematics of K and M giants from CORAVEL/Hipparcos/Tycho-2 data. Revisiting the concept of superclusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 430,‎ , p. 165–186 (DOI 10.1051/0004-6361:20041272, Bibcode 2005A&A...430..165F, arXiv astro-ph/0409579)
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a b et c (en) Stephan Stock, Sabine Reffert et Andreas Quirrenbach, « Precise radial velocities of giant stars. X. Bayesian stellar parameters and evolutionary stages for 372 giant stars from the Lick planet search », Astronomy & Astrophysics, vol. 613,‎ , p. 15, article no A33 (DOI 10.1051/0004-6361/201833111, Bibcode 2018A&A...616A..33S, arXiv 1805.04094)
  8. a b et c (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  9. a b c et d (en) R. Earle Luck, « Parameters and Abundances in Luminous Stars », The Astronomical Journal, vol. 147, no 6,‎ , p. 16, article no 137 (DOI 10.1088/0004-6256/147/6/137, Bibcode 2014AJ....147..137L, lire en ligne)
  10. a et b (en) HD 20644 -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. a et b (en) A. Escorza et al., « Hertzsprung-Russell diagram and mass distribution of barium stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 608,‎ , p. 13, article no A100 (DOI 10.1051/0004-6361/201731832, Bibcode 2017A&A...608A.100E, arXiv arXiv:1710.02029)
  12. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878, lire en ligne)
  13. (en) Ellyn K. Baines et al., « Fundamental Parameters of 87 Stars from the Navy Precision Optical Interferometer », The Astronomical Journal, vol. 155, no 1,‎ , p. 16, article no 30 (DOI 10.3847/1538-3881/aa9d8b, Bibcode 2018AJ....155...30B, arXiv 1712.08109)

Lien externe

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