Halocétone

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En chimie organique, une halocétone, halogénocétone ou cétone halogénée est un groupe fonctionnel consistant en un groupe cétone ou plus généralement un groupe carbonyle avec un atome d'halogène substituant au moins l'un des carbones α. Leur formule semi-développée générale est donc R'R"C(X)C(=O)R, où R, R' R" sont des groupes alkyles ou aryles, et X un atome d'halogène.

Formule topologique générale d'une α-halocétone.

La conformation préférentielle des halocétones est pseudo-cis avec l'halogène et le carbonyle partageant le même plan car l'encombrement stérique avec le groupe alkyle du carbonyle est généralement plus grand[1].

Synthèse

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Les halocétones et les composé halogénocarbonylés en général sont synthétisés par réaction entre le composés carbonylée et un agent d'halogénation :

Dans l'halogénation de Hell-Volhard-Zelinski, un acide carboxylique réagit avec les brome en présence du tribromure de phosphore. Dans la réaction de Nierenstein, un chlorure d'acyle réagit avec le diazométhane pour former une halocétone.

Synthèse asymétrique

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De nombreux efforts ont été faits pour développer des synthèses asymétriques d'halocarbonyles via des catalyses organiques (en). Dans une étude, un chlorure d'acyle est converti en α-halo-ester avec une base forte (hydrure de sodium), un donneur de brome et un catalyseur organique à base de proline et de quinine[2] :

Bromation de Dogo-Isonagie d'un chlorure d'acyle, 2006.
Bromation de Dogo-Isonagie d'un chlorure d'acyle, 2006.

Le mécanisme réactionnel proposé postule tout d'abord un conversion du chlorure d'acyle en cétène par la base, le catalyseur organique introduit ensuite la chiralité via la fonction amine tertiaire de son quininoïde, formant un adduit de céténe.

Mécanisme réactionnel de la bromation de Dogo-Isonagie d'un chlorure d'acyle, 2006.
Mécanisme réactionnel de la bromation de Dogo-Isonagie d'un chlorure d'acyle, 2006.

Réactions

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Les halocétones peuvent participer à plusieurs types de réaction. Face à une nucléophile, elles présentent deux sites électrophiles, et face aux bases, elles comportent plusieurs protons acides du fait des deux groupes électro-attracteurs. La liaison carbone-halogène connaît une accroissement de sa polarité du fait de l'effet inductif du groupe carbonyle, ce qui rend l'atome de carbone encore plus encore plus électropositif.

Notes et références

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  1. (en) Ayman W. Erian, Sherif M. Sherif et Hatem M. Gaber, « The Chemistry of -Haloketones and Their Utility in Heterocyclic Synthesis », Molecules, vol. 8,‎ , p. 793-865 (lire en ligne).
  2. (en) Cajetan Dogo-Isonagie, Tefsit Bekele, Stefan France, Jamison Wolfer, Anthony Weatherwax, Andrew E. Taggi, and Thomas Lectka, « Scalable Methodology for the Catalytic, Asymmetric -Bromination of Acid Chlorides », J. Org. Chem., vol. 71(23),‎ , p. 8946-8949 (DOI 10.1021/jo061522l).