Henri-René Bernard de la Frégeolière
Henri-René Bernard de la Frégeolière, né le à Montigné-lès-Rairies et mort le au Vieil-Baugé, était un émigré, chef chouan et maréchal de camp français.
Henri-René Bernard de la Frégeolière | ||
Surnom | Monsieur Henri | |
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Naissance | Montigné-lès-Rairies |
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Décès | (à 75 ans) Paris |
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Origine | Royaume de France | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de Prusse (1701-1918) Armée des princes Chouannerie |
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Arme | cavalerie | |
Grade | Maréchal de camp | |
Années de service | 1777 – 1815 | |
Commandement | Armée des émigrés Armée catholique et royale du Maine |
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Conflits | Guerres de la Révolution Chouannerie Guerre de Vendée |
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Faits d'armes | débarquement de Quiberon | |
Distinctions | Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis Chevalier de la Légion d'honneur |
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Biographie
modifierFils de René-Jean Philippe de la Frégeolière et de Michelle-Renée Queru de la Poussetière, il étudie, à partir de 1770, à l'école militaire de La Flèche puis, en 1777, il entre aux gardes du corps du roi Louis XVI, dans la compagnie de Gramont[1].
À la Révolution, il émigre en 1791 et rejoint l'armée des princes à Coblence en Allemagne en 1792 et fait la campagne de France avec les Prussiens où il prend part au siège de Valenciennes[2], embarqué à Anvers aux Pays-Bas autrichiens, puis débarqué à Berg-op-Zoom avec ses compatriotes, Sapinaud de Boishuguet, de la Noüe, Dumesnil Dupineau, Bucher de Chauvigné et de Sainte-Marie[1].
De 1793 à 1795[3], il fait la campagne et retraite de Hollande avec l'armée de Condé, d'abord au Hussards de Rohan en qualité de cadet gentilhomme, hussard, compagnie de l'Aubépin[3], puis il est capitaine au régiment de Contades cavalerie[1].
En 1795, il participe au débarquement de Quiberon. Après un passage en Angleterre et Guernesey, il rejoint la France et l'armée de Puisaye en 1796[4], puis celle du général de Scépeaux en Anjou. Il prend le pseudonyme de chef chouan '"Monsieur Henri"[2] pour éviter des représailles à sa famille. Il est chef d'état major dans la division de Gaullier. Il refuse la soumission à la République, sa tête est mise à prix[5].
En 1799, lors de la troisième guerre de Vendée (1799-1800), il est colonel de la 13e légion dans l'armée du Maine du comte de Bourmont[6]. Il prend et occupe pour une première fois la ville du Lude dans la Sarthe, et livre bataille contre une demi-brigade républicaine dans le bourg de Foulletourte en [3]. À la fin des hostilités, il refuse de se soumettre une deuxième fois. En 1813, il organise clandestinement deux compagnies sous le nom des Nouveau-Nés[7] placées sous le commandement de Cottereau[1], qui rallient les réfractaires et entravent la perception des impôts[8].
En 1814, il rejoint les gardes du corps du roi Louis XVIII avec le grade de brigadier[3]. En 1815, pendant les Cent-Jours et la petite chouannerie[9], il est nommé chef de la 2e division de l'armée royale de la rive droite de la Loire[1], par le général d'Andigné, commandant tout l'Anjou entre la Sarthe et la Loire[1]. Il forme la 3e compagnie de la légion du Maine-et-Loire, comprenant l'ancienne légion Lowinski dirigée par le vicomte de Beaumont, et celle du colonel de la Noue[10]. Il s'empara de nouveau de la ville du Lude[8].
Nommé maréchal-de-camp[2], il est mis à la retraite sous la Restauration. Pendant l’insurrection royaliste dans l’ouest de la France et la chouannerie de 1832, à 71 ans, il est emprisonné à la prison de La Flèche[10]. Il décède en 1835.
Henri-René Bernard de la Frégeolière est l'ascendant direct de Renaud Bernard de la Frégeolière[réf. nécessaire].
Décorations
modifier- Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis le .
- Chevalier de l'Ordre nationale de la Légion d'honneur le [11].
Articles connexes
modifierSources
modifier- Émigration et chouannerie : mémoires du général Bernard de La Frégeolière, complétés par son arrière-petit-fils, Reynold de Bernard de La Frégeolière, Librairies des bibliophiles,
- Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, Célestin Port. Version originale 1874 et révisée 1965.
Notes et références
modifier- Reynold de Bernard de La Frégeolière, Émigration et chouannerie: mémoires du général Bernard de La Frégeolière, complétés par son arriere petit fils, Libraries des bibliophiles, (lire en ligne), Page 15,48,95,204,233,347,356
- Société historique et archéologique du Maine., Revue historique et archéologique du Maine, (lire en ligne), Page 375
- « Base Léonore - LH/200/16 », sur culture.gouv.fr.
- Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, , Version revisée - Bede-Bordere - Page 348
- Polybiblion : revue bibliographique universelle, [s.n.] (Paris), (lire en ligne), p. 525, 526
- Robert Triger, La prise du Mans par les chouans le 15 octobre 1799, (lire en ligne), p. 15
- Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, (lire en ligne), Version originale - Bedine - Bohal - Page 322
- Fortuné d'Andigné, (1765-1857), Mémoires du général d'Andigné. Vol. 2 : 1800-1857 / publiés avec introd. et notes par Ed. Biré, Plon-Nourrit et Cie (Paris), 1900-1901 (lire en ligne), Pages 230, 231, 232
- Souvenirs d'un officier royaliste, contenant son entrée au service, ses voyages en Corse et en Italie, son émigration, ses campagnes à l'armée de Condé, et celle de 1815, dans la Vendée. Annexe / par M. de R..., ancien colonel d'artillerie, 1824-1829 (lire en ligne), p. 96, 99
- Biré, Edmond, Mémoires du général d'Andigné. Vol. 2 : 1800-1857, Plon-Nourrit et Cie (Paris), 1900-1901 (lire en ligne), Page 230,231,232
- « Notice LH/200/16 », sur culture.gouv.fr (consulté le ).