Henriette Guiral
Henriette Guiral (née le à Menetou-Couture et morte le à Rumpshagen, peu de temps après sa libération de Ravensbrück) est une résistante française, membre du réseau Gallia-Kassanga. Elle est reconnue Morte pour la France, décorée de la Légion d'honneur, de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance.
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Henriette Corot |
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Service historique de la Défense (GR 16 P 143407)[1] |
Biographie
modifierHenriette Corot est née le à Menetou-Couture[2], dans le Cher. Elle est la petite-fille du peintre Jean-Baptiste Camille Corot[3].
Elle s'engage dans la Résistance dans les Forces françaises combattantes, comme de nombreux membres de sa famille, à commencer par son mari Paul Guiral, leur fille Suzanne Guiral[2]et son neveu Georges Guiral.
Elle est agente P2, chargée de mission de 3e classe dans le réseau Gallia-Kassanga (grade homologué de sous-lieutenant)[4].
La Gestapo se présente au petit matin du au domicile de la famille Guiral à Montauban, à la recherche de Paul Guiral qui est absent. Quelques heures plus tard, le temps pour Henriette et Suzanne Guiral de faire disparaître tout élément compromettant, ils reviennent et, n'obtenant aucune information malgré les brutalités, arrêtent les deux femmes[5].
Elles sont transférées à la prison Saint-Michel à Toulouse[6], puis à la caserne Caffarelli et au fort de Romainville avant d'être déportées par le convoi du qui part de la gare de Bercy à Paris, à destination de Neue Bremm, puis vers les camps de Sarrebrück et Ravensbrück où elles sont internées[4],[7]. Elles sont plus tard affectées au camp de travail annexe de Neubrandenbourg.Henriette Guiral est déjà très malade mais parvient à rester toujours auprès de sa fille Suzanne[5].
Henriette Guiral meurt d'épuisement le à Rumpshagen, six jours après la libération du camp de Ravensbrück[4].
Son corps est rapatrié quelques mois plus tard et inhumé dans le caveau familial du cimetière de Pouty à Montauban[3].
Sa fille Suzanne survit à la déportation.
Hommages
modifierHenriette Guiral est reconnue Morte pour la France le et Déportée et internée de la résistance (DIR)[2].
Elle reçoit les décorations suivantes :
- Chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire[4]
- Croix de guerre –, palme de bronze[4]
- Médaille de la Résistance française avec rosette à titre posthume (décret du 20 novembre 1946)[8].
La ville de Montauban lui rend hommage en différents lieux. Son nom est gravé sur le monument aux morts de Montauban, cours Foucault, sur celui du quartier Gasseras, sur une plaque commémorative au 61 rue de la Résistance et sur une plaque apposée dans l'église de Gasseras[4].
Une rue de la ville porte le nom de Rue Henriette-Guiral depuis 1995[4],[9].
Références
modifier- Mémoire des hommes (base de données).
- « Henriette COROT », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- Serge Caussanel, « Famille Guiral », sur En mémoire de Georges Caussanel, agent secret de la France Libre (consulté le )
- « Guiral Henriette », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
- Suzanne Guiral, 44.694.F : De Saint-Michel à Ravensbrück, 99 p. (lire en ligne)
- « Toulouse : les 150 ans de la prison Saint-Michel racontés en photos dans un ouvrage édité par le comité de quartier », sur France 3 Occitanie (consulté le )
- Louis Olivet et André Aribaud, La mémoire : Heurs et Malheurs : Forces Françaises de l'Intérieur, Comité Départemental du Prix de la Résistance et de la Déportation du Tarn-et-Garonne, , 268 p. (ISBN 978-2-9522865-1-0, lire en ligne)
- décret du , JORF du [1]
- « Les femmes dans l'impasse... », sur ladepeche.fr, (consulté le )