Horus Oiseau

pharaon égyptien

Horus Oiseau est un roi de la fin de la Ire dynastie ou du milieu de la IIe dynastie pendant la période thinite.

Horus Oiseau
Image illustrative de l’article Horus Oiseau
Sérekh de l'Horus Oiseau trouvé dans le Complexe funéraire de Djéser.
Période Époque thinite
Dynastie Ire ou IIe dynastie
Fonction roi
Prédécesseur ou Sneferka ?
Dates de fonction XXIXe siècle /XXVIIIe siècle AEC[note 1]
Successeur Sneferka ou Hotepsekhemouy ?

Attestations

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Il existe très peu de sources fiables pour Horus Oiseau, dont la lecture lecture du nom est incertaine, l'oiseau inscrit étant peu lisible, on peut noter :

  • un serekh avec un oiseau sans détails trouvé par Flinders Petrie dans la tombe de (Ire dynastie) à Abydos[1],
  • une assiette de schiste trouvée également dans le complexe funéraire de Djéser ; à gauche du serekh se trouve l'inscription Ḥw.t Ḥa-Za-Nb Pr-Nsw.t Ḫnty Za wr, avec Pr-Nsw.t Ḫnty signifiant « chef du domaine royal » et Ḥw.t Ḥa-Za-Nb étant le nom d'un bâtiment (un enclos funéraire ?) qui se trouve également sur trois inscriptions associée à découvertes à Abydos et sur une autre associée à Sneferka découverte dans le mastaba S3505 situé à Saqqarah[2],[3],
  • une coupe en schiste vert, gravée à l'arrière d'une serekh dont le nom d'Horus est indistinct ; à gauche du serekh se trouve l'inscription Ḥw.t Ḥa-Ka-Za Pr-Nsw.t Ḫnty, avec Pr-Nsw.t Ḫnty signifiant « chef du domaine royal » et Ḥw.t Ḥa-Ka-Za étant le nom d'un bâtiment (un enclos funéraire ?) qui se trouve également sur une inscription associée à Hotepsekhemouy[4],
  • des emrpeintes de sceaux fragmentaires découverts dans la tombe S3505 de Merka, située à Saqqarah et datée de la fin de la Ire dynastie, pourrait lui appartenir[5].

Identité

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Puisque le signe hiéroglyphique est écrit d'une manière assez peu lisible, la lecture correcte reste incertaine. Des égyptologues comme Hans Wolfgang Helck voit une représentation d'une oie, ils lisent le nom comme Sa (qui en ferait un Fils d'Horus) ou comme Geb(eb) (qui en ferait un Héritier d'Horus)[6]. Des égyptologues tels que Jaroslav Černý et Peter Kaplony pensent que Horus Oiseau pourrait être identique au roi Horus Ba, lui aussi peu attesté. En effet, ce souverain écrivait son nom avec le signe de la jambe ou les signes de la jambe et du bélier, qui se lisait Ba[7]. Jaroslav Černý et Peter Kaplony pensent que l'oiseau dans la serekh d'Horus Oiseau est le signe de l'oie avec la même transcription, Ba. Dans ce cas, Horus Ba et Horus Oiseau pourraient être la même figure historique[7]. Toutefois, cette théorie n'est pas communément acceptée[5].

On sait très peu de choses sur le roi Horus Oiseau. Les quelques preuves archéologiques indiquent l'existence d'un ou plusieurs dirigeants éphémères après la mort de et avant Hotepsekhemouy, dont peut-être Horus Oiseau, comme l'indiquent les différentes attestations où des noms de bâtiments se trouvent associés à Horus Oiseau et à ou à Hotepsekhemouy[8],[9],[3].

Des égyptologues comme Wolfgang Helck et Peter Kaplony pensent qu'Horus Oiseau et Sneferka se sont affrontés pour obtenir le trône d'Égypte. Les luttes ont culminé avec le pillage du cimetière royal d'Abydos, qui a donc été abandonné. Le fondateur de la IIe dynastie, le roi Hotepsekhemouy, a peut-être mis fin à la lutte pour le trône. Le nom d'Horus d'Hotepsekhemouy, qui signifie « Les deux puissances sont réconciliées », constitue un élément de preuve à l'appui de cette théorie et pourrait se rapporter à une réunification du royaume égyptien après une période de discorde. De plus, des empreintes de sceaux d'Hotepsekhemouy ont été découvertes dans la tombe de [10],[11],[12],[13].

A contrario, il est possible qu'Horus Oiseau, tout comme Sneferka, aient régné pendant la période troublée de la IIe dynastie, entre Nynetjer et Khâsekhemouy[14].

Titulature

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Notes et références

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  1. En termes de chronologie absolue, la détermination de dates exactes de début et de fin de règne est un exercice périlleux du fait de l'ancienneté du règne.

Références

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  1. Lacau et Lauer 1959, p. 5 & Planche IV no 6.
  2. Lacau et Lauer 1959, p. 5 & Planche IV nos 7 à 10.
  3. a et b Lacau et Lauer 1961, p. 26 & 54.
  4. Lacau et Lauer 1959, p. 16 & Planche 19 no 97.
  5. a et b Francesco Raffaele Horus SNEFERKA - Horus Bird - Horus SEKHET (?) - Horus BA
  6. Helck 1981, p. 34-35.
  7. a et b Kaplony 1965, p. 3-4.
  8. Pätznick 2015, p. 468-475.
  9. Lacau et Lauer 1959, p. 5 & Planche IV no 7 & p. 16 & Planche 19 no 97.
  10. Kaplony 2006, p. 126-127.
  11. Helck 1987, p. 117.
  12. Wildung 1969, p. 36-41.
  13. Wilkinson 1999, p. 82.
  14. Dodson 2021, p. 40 & 48.

Bibliographie

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  • (en) Toby Alexander Howard Wilkinson, Early dynastic Egypt, Londres, New-York, Routledge, , 436 p. (ISBN 978-0415186339) ;
  • (en) Aidan Mark Dodson, The First Pharaohs: Their Lives and Afterlives, Barnsley, The American University in Cairo Press, , 224 p. (ISBN 978-1649030931) ;
  • Pierre Lacau et Jean-Phillipe Lauer, La pyramide à degrés, vol. 1, t. IV, La Caire, Institut Français d'Archéologie Orientale,  ;
  • Pierre Lacau et Jean-Phillipe Lauer, La pyramide à degrés, vol. 2, t. IV, La Caire, Institut Français d'Archéologie Orientale,  ;
  • (de) Hans Wolfgang Helck, Geschichte des Alten Ägypten, Leiden, Brill, (ISBN 9789004064973) ;
  • (en) Nabil Swelim, « Some Problems on the History of the Third Dynasty - Archaeological and Historical Studies », dans The Archaeological Society of Alexandria, vol. 7, Alexandrie,  ;
  • (de) Peter Kaplony, « Horus Ba? », dans Mitteilungen des Deutschen Archäologischen Institut Kairo, vol. 20, Mainz, von Zabern,  ;
  • (de) Peter Kaplony, « „Er ist ein Liebling der Frauen“ – Ein „neuer“ König und eine neue Theorie zu den Kronprinzen sowie zu den Staatsgöttinnen (Kronengöttinnen) der 1./2. Dynastie », dans Manfred Bietak, Ägypten und Levante. Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Vienne, von Zabern, (ISBN 978-3-7001-6668-9) ;
  • Jean-Pierre Pätznick, « Horus Seneferou ka-s : quand le dernier souverain de la Ire dynastie devint la première femme pharaon de l’Histoire à porter un nom d’Horus », dans Proceedings of the XI International Congress of Egyptologists, vol. 20, Florence, von Zabern, 23-30 août 2015 (lire en ligne) ;
  • (de) Wolfgang Helck, Untersuchungen zur Thinitenzeit : Ägyptologische Abhandlungen, vol. 45, Wiesbaden, Otto Harrassowitz, , 297 p. (ISBN 978-3447026772) ;
  • (de) Dietrich Wildung, Die Rolle ägyptischer Könige im Bewußtsein ihrer Nachwelt - Volume I : Posthume Quellen über die Könige der ersten vier Dynastien, vol. 17, Munich/Berlin, Deutscher Kunstverlag, .

Liens externes

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