Jacqueline Eustache-Brinio

femme politique française

Jacqueline Eustache-Brinio
Illustration.
Fonctions
Sénatrice française
En fonction depuis le
(6 ans, 6 mois et 22 jours)
Élection 24 septembre 2017
Réélection 24 septembre 2023
Circonscription Val-d'Oise
Groupe politique LR
Conseillère municipale de Saint-Gratien
En fonction depuis le
(41 ans, 1 mois et 11 jours)
Maire François Scellier
Elle-même
Julien Bachard
Conseillère régionale d'Île-de-France

(13 ans, 6 mois et 22 jours)
Élection 28 mars 2004
Réélection 21 mars 2010
13 décembre 2015
Président Jean-Paul Huchon
Valérie Pécresse
Successeur Nathalie Groux
Maire de Saint-Gratien

(16 ans, 7 mois et 1 jour)
Prédécesseur François Scellier
Successeur Julien Bachard
Adjointe au maire de Saint-Gratien

(18 ans)
Maire François Scellier
Biographie
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Houilles (Seine-et-Oise, France)
Nationalité Française
Parti politique DL
UMP
LR
Profession Enseignante (retraitée)

Jacqueline Eustache-Brinio
Maires de Saint-Gratien

Jacqueline Eustache-Brinio, née le à Houilles (Seine-et-Oise)[1], est une femme politique française. Elle est sénatrice du Val-d'Oise depuis le 24 septembre 2017.

Biographie modifier

Maire de Saint-Gratien modifier

Jacqueline Eustache-Brinio commence sa carrière politique en 1983, à l'âge de 26 ans, en se présentant à la mairie de Saint-Gratien, dans le département du Val-d'Oise. De 1983 à 2001, elle est adjointe au maire François Scellier chargée des affaires sociales[2],[3]. Elle est également professeur de communication dans un lycée d'Argenteuil.

Elle est maire de Saint-Gratien[4] de 2001 à 2017, succédant à François Scellier, devenu député. En 2004, elle est élue conseillère régionale d'Île-de-France[5],[6]. En 2009, elle est victime d'une agression[7],[8],[9].

Elle est populaire dans le centre-ville et auprès des personnes âgées qui y vivent, la commune comptant, en 2016, 24 % de retraités contre 16,4 % en moyenne en Île-de-France. D'après StreetPress, elle se mobilise en revanche peu pour les quartiers populaires de la ville, où la qualité de vie se dégrade. Plusieurs commerces ferment et la population n'a plus qu'un accès restreint aux services de base, avec un médecin-traitant pour 2 000 habitants dans le quartier des Raguenets. Le bureau de poste est fermé et l’unique distributeur est le plus souvent en panne[10].

En 2010, elle s'emploie à lutter contre l'installation de 70 réfugiés majoritairement originaires de Tchétchénie et du Kosovo. Elle demande aux employés de la mairie de refuser l'inscription de la trentaine d'enfants à l'école municipale, une demande illégale qui est levée par la FCPE et l'opposition municipale, puis décide de leur interdire la cantine, l’étude scolaire et les services sociaux[10]. Elle tente par ailleurs à partir de 2011 d’empêcher la transformation d'un pavillon en lieu de culte pour les musulmans. À trois reprises, la ville est condamnée pour « atteinte grave aux libertés fondamentales de réunion et de culte »[10].

Lors des élections municipales et communautaires de 2014, la liste qu'elle conduit recueille 70,93% des voix au premier tour[11]. Elle est alors réélue Maire de Saint-Gratien pour un troisième mandat. Julien Bachard lui succède en tant que vice-président de la communauté d'agglomération Plaine Vallée délégué à l'habitat et à l'aménagement du territoire[12],[13].

Sénatrice du Val-d'Oise modifier

En 2011, le sénateur Hugues Portelli lui propose d'être candidate sur sa liste lors des sénatoriales[14] mais ses positions islamophobes et anti-réfugiés en font une personnalité controversée au sein de sa famille politique et l’UMP du Val d’Oise présente deux listes dissidentes. Elle figure en 2e position sur la liste de la majorité présidentielle mais elle n'est pas élue[15]. Aux élections législatives de 2012, elle est suppléante de Luc Strehaiano, battu par François Scellier[10],[16].

Le , elle est élue sénatrice du Val-d'Oise[17],[18],[19],[20]. À la suite de cette élection, elle démissionne de son mandat au conseil régional d'Île-de-France[21]. Julien Bachard lui succède à la tête de la municipalité en octobre 2017[22],[23],[24],[25]. Elle participe à interdire la manifestation de soutien au tueur de la préfecture de police de Paris, à Gonesse[26].

Elle fait voter par le Sénat en 2019 un amendement à la Loi Blanquer interdisant les sorties scolaires pour les parents qui portent des signes religieux. La proposition de loi « anti-voile » est finalement rejetée par l’Assemblée nationale[10].

En 2021, lors de l'examen de la loi visant à interdire les thérapies de conversion, elle porte divers amendements visant à supprimer la notion d'identité de genre du texte (le rendant inapplicable aux personnes transgenres), ainsi qu'à interdire les bloqueurs de puberté et les opérations de chirurgie de réattribution sexuelle pour les mineurs[27],[28]. Ces amendements seront rejetés[29]. En 2023, elle prend la tête d'un groupe de travail au Sénat sur la « transidentification des mineurs » reprenant ces sujets[28]. Ce groupe de travail rédige un rapport publié en mars 2024 par le groupe Les Républicains reprenant la plupart de ses amendements de 2023 comme préconisations et dénonçant le wokisme[30]. Au média Les Jours, elle assume son positionnement anti-transidentité au nom de la protection de l'enfance, affirmant que « quand on arrive sur Terre, sincèrement, on est homme ou femme, point barre »[31]. Ce rapport est critiqué pour ne s'être adressé qu'à des sources à tendance transphobe pour sa rédaction[31].

Durant les émeutes consécutives à la mort de Nahel Merzouk en juin 2023, elle affirme au Sénat que la majorité des émeutiers étaient issus de l'immigration, et que même si la majorité d'entre eux possède la nationalité française, cela « ne veut plus rien dire aujourd’hui »[32],[33].

Décoration modifier

Notes et références modifier

  1. « iledefrance.fr/elus/jacqueline… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  2. Daniel Pestel, « Jacqueline Eustache-Brinio succède à François Scellier à Saint-Gratien », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Elections Municipales 2020 : actualité de la campagne et résultats – leParisien.fr », sur leparisien.fr (consulté le ).
  4. http://www.ville-saintgratien.fr/La_republique_a_l_honneur_a_SG_JEP_2009.pdf
  5. « Jacqueline EUSTACHE-BRINIO », sur iledefrance.fr via Wikiwix (consulté le ).
  6. « Les conseillers régionaux - Les républicains », sur lesrepublicains-valdoise.fr via Wikiwix (consulté le ).
  7. « Le Point – Actualité Politique, Monde, France, Économie, High-Tech, Culture », sur Le Point.fr (consulté le ).
  8. AFP, « La maire UMP de Saint-Gratien agressée », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  9. « Saint-Gratien : La maire agressée », sur Wikiwix (consulté le ).
  10. a b c d et e Lina Rhrissi, « La sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio en croisade contre les musulmans et les quartiers populaires », sur StreetPress, .
  11. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Le Bureau communautaire - Communauté d'Agglomération Plaine Vallée », sur Communauté d'Agglomération Plaine Vallée (consulté le ).
  13. « Julien BACHARD - Communauté d'Agglomération Plaine Vallée », sur Communauté d'Agglomération Plaine Vallée (consulté le ).
  14. Le Parisien, « Sénatoriales : le coup de colère de Nelly Olin », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Résultats des élections sénatoriales 2011
  16. Par Le 17 juillet 2014 à 07h00, « Luc Strehaiano et Jacqueline Eustache-Brinio réintègrent l'UMP », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  17. Fabrice Cahen, « Eustache-Brinio et Sueur encore partant pour le Sénat », sur actu.fr, (consulté le ).
  18. « Résultats des élections sénatoriales 2017 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  19. A.B., « Ces sénateurs du Val-d’Oise vont devoir lâcher leur mairie », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. Anan6, « Madame Jacqueline EUSTACHE-BRINIO a été élue Sénatrice », sur ville-saintgratien.fr via Wikiwix (consulté le ).
  21. http://www.ville-saintgratien.fr/LETTRE_ST_GRATIEN.pdf
  22. Fabrice Cahen, « Julien Bachard, futur maire de Saint-Gratien ? », sur actu.fr, (consulté le ).
  23. J.L., « Saint-Gratien : Julien Bachard pressenti pour succéder à Jacqueline Eustache-Brinio », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. J.L., « Saint-Gratien : Julien Bachard devient le plus jeune maire du Val-d’Oise », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. https://archive.wikiwix.com/cache/20171108042615/http://www.ville-saintgratien.fr/le_conseil_municipal.html.
  26. « Signes religieux ostentatoires, Mickaël Harpon... Jacqueline Eustache-Brinio, un combat contre l’islamisme », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  27. Le Point magazine, « Une pratique « barbare » : vers la fin des thérapies de conversion », sur Le Point, (consulté le ).
  28. a et b « LR veut travailler sur la « transidentification des mineurs » au Sénat », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  29. Public Sénat, « Le Sénat adopte la loi interdisant les « thérapies » de conversion », sur Public Sénat, (consulté le ).
  30. Républicains Sénat, « La transidentification des mineurs », sur Les Républicains Sénat, (consulté le )
  31. a et b « La transe antitrans de la sénatrice LR », sur Les Jours, (consulté le )
  32. « « Beaucoup de Kevin et de Mathéo » : Darmanin répond à une sénatrice LR qui lie les émeutes à l’immigration », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  33. « Au Sénat, Darmanin rejette toute «explication identitaire» des émeutes », sur Libération (consulté le ).
  34. Décret du 13 juillet 2006 portant promotion et nomination (lire en ligne)
  35. Par M. C. Le 31 août 2006 à 00h00, « La Légion d'honneur aux maires A Epinay, le lycée Feyder recherche de futurs ingénieurs », sur leparisien.fr, (consulté le ).

Liens externes modifier