Jacques Robert-Rewez

militaire français

Jacques Robert-Rewez, Compagnon de la Libération (Forces françaises combattantes), né le à Paris et mort le à Neuilly-sur-Seine[1], fut un des as du renseignement français et participa aux opérations de soutien à la Résistance intérieure.

Jacques Robert
Rewez
Molécule
Nom de naissance Jacques Maurice Fernand Robert
Naissance
17e arrondissement de Paris
Décès (à 83 ans)
Neuilly-sur-Seine
Origine Drapeau de la France France
Allégeance  Armée française
 Forces françaises libres
Arme Arme blindée et cavalerie
BCRA
DGER
Grade Commandant
Colonel honoraire en 1975
Années de service 19441958
Commandement Mission Bergamote SOE de soutien aux FFI de la Creuse
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Libération de Guéret (Creuse)
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Médaille de la Résistance française
Croix de guerre 1939-1945

Biographie

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Avant guerre

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Fils d'ingénieur en aéronautique Jacques Robert passe son baccalaurét avant de commencer des études de Droit. Il effectue son service militaire en 1935 au 507e régiment de chars de combat (507e RCC). Il est promu au grade de sous-lieutenant en .

En 1937, il travaille dans l'imprimerie.

La campagne de France

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Mobilisé en , il est affecté au 8e bataillon de chars. Il se distingue particulièrement en devant Rethel. Au cours de ces combats, il provoque la destruction de plusieurs dizaines de blindés allemands. Il reçoit des mains du général de Lattre de Tassigny, la légion d'honneur et la croix de guerre.

Le renseignement et l'action

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En , il refuse la capitulation. Il entre au service de renseignement "Vichy" d'où il mène de nombreuses actions.

En , il entre à la Confrérie Notre-Dame de Gilbert Renault (Colonel Rémy). Il part en mission à Londres en . Au cours de ce séjour il signe son engagement pour la France libre avec le grade de Capitaine. Il est parachuté deux mois plus tard en France. Son réseau a été entre-temps démantelé par les arrestations. Recherché par la gestapo, il doit passer en zone sud et s'installe à Lyon.

De ce lieu de repli, il fonde un nouveau réseau. Le réseau Phratrie couvre bientôt toute la France. Début 1944, il enverra jusqu'à 330 messages quotidiens à Londres.

Arrêté à Nice en par les autorités du gouvernement de Vichy, il est libéré grâce à des complicités dans la police et l'intervention d'Achille Peretti.

Pourchassé par les polices allemande et française, il doit partir pour l'Angleterre et laisser la direction du réseau à son second. Dès son arrivée il est intégré au Bureau central de renseignement et d'action (BCRA).

Nommé chef de bataillon, il est chargé de former les agents parachutistes du contingent français des Jedburgh. Les Jedburgh sont des équipes d'agents des services spéciaux alliés qui sont entraînés pour être parachutés en France dès le débarquement, pour encadrer les groupes de maquisards.

Jacques Robert part lui-même en mission sous le pseudonyme de Molécule. Il est parachuté dans la nuit du 26 au à la tête de la mission Bergamote sur le terrain de Nadapeyrat près de Bourganeuf en Creuse. C'est un secteur où se trouve regroupé l'essentiel des groupes de FFI du département placé sous le commandement du commandant Albert Fossey-François. La mission s'installe dans le village du Puy sur la commune de Vidaillat.

Pendant deux mois, Rewez partage le sort des maquisards creusois, et leur fait partager son expérience. Il dispose d'une volumineuse synthèse des renseignements transmis par les réseaux implantés localement. Sa mission, qui comporte également, un officier américain, et deux officiers britanniques, est stationnée au plus près de l'État-major départemental de la Résistance. Ils font face durant la seconde quinzaine de à l'intervention meurtrière de la brigade Jesser. Ils mènent également de nombreuses actions de guérilla et des sabotages.

Le , Jacques Robert est l'un des premiers à pénétrer dans Guéret libéré. À partir du , Jacques Robert dirige une dernière opération d'infiltration (Mission Sainfoin) dans le Jura.

En , il est affecté à la Direction générale des études et recherches (DGER) et part en Allemagne pour assurer plusieurs missions. Il est nommé Compagnon de la Libération par décret du .

Après la guerre

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De mai à , Jacques Robert est conseiller militaire à l'ambassade de France en Norvège. Il effectue encore quelques missions pour le SOE, avant d'être démobilisé.

De 1946 à 1979, il occupe de hautes fonctions dans le secteur privé du négoce et de l'industrie.

Il a été promu colonel honoraire en 1975.

Décorations

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Articles connexes

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Personnalités

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Organisations

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Liens externes

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Liens généraux concernant Jacques Robert

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  • Première équipe (Parachutée dans la nuit du 26 au )
Commandant Jacques Robert « Molécule », alias Arthur Rewez-Denis (Chef de mission) « Fiche sur le site des services spéciaux »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
Major Jack Thomas Shannon « Taux » [4]« Fiche sur le site des services spéciaux »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
David Gagliardi « Blond » (Radio)
Jean Gorodiche « Curviligne » « Fiche sur le site des services spéciaux »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  • Deuxième équipe (Parachutée le )
Major Vernon Elliot Blomfield « Density »Fiche sur le site familial « Fiche sur le site des services spéciaux »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
Major John Francis Anning Forster « Équerre » (Médecin australien)Fiche sur le site des services spéciaux
Richard Langmaid « Visigothe » (Radio)« Fiche sur le site des services spéciaux »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)

Bibliographie

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  • Les équipes Jedburgh (), SHD, Charles Lavauzelle 2006
  • Des Anglais dans la résistance : le service secret SOE en France, Michael D. Foot, Tallandier, 2008
  • Sébastien Albertelli, Les services secrets du général de Gaulle : le BCRA, 1940-1944, Paris, Perrin, coll. « Pour l'histoire », , 617 p. (ISBN 978-2-262-02669-1, présentation en ligne), [présentation en ligne], [présentation en ligne].
  • La mission BERGAMOTE en Creuse Juin-, Christian Penot, in Bulletin de l'ARSVHRC n°46 (c.f. www.creuse-resistance.fr), 2013

Références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Jacques ROBERT », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  3. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )