Jāzeps Grosvalds

peintre letton
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Jāzeps Grosvalds (dit Jo), né le à Riga et mort le à Courbevoie[2], est un peintre letton, l'un des pionniers de l'art moderne dans son pays[3],[4]. Il est le frère cadet du critique d'art et homme politique Oļģerts Grosvalds[5],[6]. Sa série de Tirailleurs (1916-1917) fait partie du Canon culturel letton[1].

Jāzeps Grosvalds
Autoportrait
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Activité
peintre
Père
Frīdrihs Grosvalds (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Oļģerts Grosvalds (d)
Margareta Grosvalde (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Mouvement
Genres artistiques
Influencé par
Distinction
Œuvres principales
Les Réfugiés (1915 - 1917)
Tirailleurs lettons (1916 - 1917)
Cycle oriental (1918 - 1919)

Biographie

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Jāzeps Grosvalds naît dans la famille de l'avocat Fridrihs Grosvalds (1850-1924) et de sa femme Marija Grosvalde (née Pakalniete, 1857-1936). Son père descend des paysans-meuniers Lielmeži, mais acquiert un haut statut social, en plus de son poste à la cour de justice il préside l'Union lettonne de Riga (Rīgas Latviešu biedrība). Sa mère parle couramment allemand et connaît bien le français et l'anglais, elle joue également du piano. Plusieurs artistes comme Anna Brigadere, Rūdolfs Blaumanis, Jāzeps Vītols, Janis Rozentāls, Jūlijs Madernieks fréquentent la maison Grosvalds[5]. La famille compte cinq enfants, les garçons Jāzeps et Oļģerts, et trois filles : Līna (1887-1974), Mērija (Mērija Grīnberga 1881–1973) et Margarita (Margarita Temberga 1895-1982)[7]. Déjà à l’adolescence Jāzeps se passionne pour la littérature, la musique, mais surtout pour le dessin et la peinture. Il est souvent conseillé par Janis Rozentāls. Le garçon finit le gymnase avec une médaille d'argent.

En 1909, Jāzeps Grosvalds participe à sa première exposition. La même année, il part apprendre la peinture à Munich, où son frère Oļģerts étudie l'histoire des beaux arts. Un an plus tard, il s'installe à Paris qui sera son lieu de résidence jusqu'à la Première Guerre mondiale[3],[8]. À Paris, ses maîtres sont Kees van Dongen et Charles-François-Prosper Guérin. Il visite également d'autres capitales européennes. Son service militaire, obligatoire à l'époque, se déroule en 1911, dans le régiment d'uhlans à Vilkaviškis en Lituanie.

En 1914, Grosvalds retourne à Riga, à Teātra bulvāris 2 (aujourd'hui Aspazijas bulvāris). Avec quelques amis, en 1915, il fonde le groupe Zaļā puķe (Fleur verte) quelques années plus tard renommé le groupe d'expressionnistes qui sera à l'origine du Groupe d'artistes lettons fondé en 1920[3]. Parmi ses membres figurent Konrāds Ubāns, Valdemārs Tone, Jēkabs Kazaks, Aleksandrs Drēviņš[9].

En 1916, Grosvalds s'engage dans le corps des Tirailleurs lettons. Il commande l'unité de cavalerie chargée de mission de reconnaissance militaire au sein du 6e régiment de Tukums. Cette expérience lui inspirera son "cycle de Tirailleurs"[3],[10]. Au mois d'octobre de la même année, il est envoyé à Petrograd comme traducteur et assiste aux événements de la révolution de Février. Il rentre à Riga en juillet et démissionne du corps des tirailleurs, pour repartir aussitôt pour Paris, puis pour Londres. En 1917-1918, il est engagé comme traducteur par le corps militaire britannique pour une expédition en Mésopotamie menée par Lionel Dunsterville. Il sera décoré par la Croix militaire. Les croquis faits lors de ce voyage serviront de base au « cycle oriental » de ses tableaux.

Le , Grosvalds fait une chute de cheval. Sa blessure à la jambe gauche, mal soignée, signe la fin de sa carrière militaire. Il trouve le poste de secrétaire à l'ambassade de Lettonie à Paris[6]. Le , il contracte une grippe espagnole qu'il ne prend pas, au départ, au sérieux, mais qui lui sera fatale. Il meurt le à 12 h 30. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise. Dix-sept ans plus tard, sa dépouille sera transférée dans le caveau familial au cimetière de la forêt à Riga.

Après le décès du peintre, son frère Oļģerts demeurant à Paris conserve chez lui quelque vingt-huit œuvres, principalement les paysages orientaux. La preuve en est une inscription de la main de Oļģerts dans le catalogue de l'exposition posthume de Grosvalds à Riga (1924-1925), qui mentionne ces pièces. Plus tard, dans la maison bruxelloise de la veuve d'Oļģerts, il ne restait que vingt-deux tableaux. Il semblerait que les œuvres manquantes soient restées chez les amis de la famille à Paris.

Une partie des tableaux est resté également à Stockholm, chez la sœur ainée Līna qui avait pour l'habitude de les sortir une fois par an, pour les montrer aux invités le jour de son anniversaire, après un rituel de café. Après la mort de Līna, cet héritage a été transmis à la sœur cadette Margarita Ternberga. Avec le temps, son devenir paraissait de plus en plus incertain. Finalement avec l'aide d'un vieil ami de Jāzeps Grosvalds le peintre suédois Hilding Linnqvist et de l'historien d'art Alf Kjellin, cinq tableaux sont placés au Musée national de Stockholm (qui en a acquis trois autres par la suite) et 220 œuvres sont récupérés par le musée Värmland de Karlstad[7].

La collection de ses œuvres du Musée national des arts de Lettonie, réunie en 2005, compte 2 483 pièces dont plusieurs carnets de dessins et esquisses datant de son enfance et remis au musée par les proches de l'artiste[11].

Galerie photographique

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Notes et références

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  1. a et b (en) Eduards Kļaviņš, « Jāzeps Grosvalds. Riflemen series (1916-1917) », sur kulturaskanons.lv (consulté le )
  2. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Courbevoie, n° 52, vue 15/250.
  3. a b c et d Jane Voorhees Zimmerli Art Museum, Art of the Baltics : The Struggle for Freedom of Artistic Expression Under the Soviets, 1945-1991, Rutgers University Press, , 476 p. (ISBN 978-0-8135-3042-0, lire en ligne)
  4. (en) Matthew Rampley, Thierry Lenain et Hubert Locher, Art history and visual studies in Europe : transnational discourses and national frameworks, Leiden/Boston, BRILL, (ISBN 978-90-04-21877-2, lire en ligne), p. 255
  5. a et b (lv) Eduards Kļaviņš, « Eiropietis Džo Rīgā un ārpus tās. Modernists un nacionālās tēmas mākslinieks. Jāzeps Grosvalds (1891–1920). », sur studija.lv (consulté le )
  6. a et b (en) « Foreign Ministry to unveil exhibition Diplomacy and Art. Jāzeps Grosvalds », sur mfa.gov.lv, (consulté le )
  7. a et b (lv) Visvaldis Bokalders. Jaunā Gaita nr. 175,, « Les amours de Petersbourg. », sur zagarins.net, (consulté le )
  8. Suzanne Pourchier-Plasseraud, Arts and a Nation : The Role of Visual Arts and Artists in the Making of the Latvian Identity, 1905-1940, BRILL, , 596 p. (ISBN 978-90-04-30028-6, lire en ligne), p. 203
  9. (lv) Maija Krekle, « Džo aizraujošā dzīve. », sur lu.lv, (consulté le )
  10. (lv) Eduards Kļaviņš, « Jāzeps Grosvalds (1891-1920) Strēlnieku sērujas darbi 1916-1917 LNMM krājums, Vermlandes muzejs (Zviedrija). », sur latvjustrelnieki.lv (consulté le )
  11. (en) « The memorial collection of Jāzeps Grosvalds », sur lnmm.lv (consulté le )

Liens externes

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