Jean-Claude-Républicain Arnoux
Jean-Claude-Républicain Arnoux (1792-1866) est un ingénieur polytechnicien français, connu comme l'inventeur du système ferroviaire dit Arnoux. Entrepreneur, il fonde et dirige la Compagnie de Paris à Orsay qui construit et met en service, avec son système, la ligne de Paris à Orsay, origine de la ligne de Sceaux, le .
Naissance | |
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Décès |
(à 73 ans) 5e arrondissement de Paris |
Nom dans la langue maternelle |
Jean-Claude-Républicain Arnoux |
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Biographie
modifierJean-Claude-Républicain Arnoux est né au Cateau-Cambrésis (Nord) le , il est le fils d'un maître de poste. Il entre en 1811 à l'École polytechnique et devient lieutenant d'artillerie sous le Premier Empire puis démissionne le .
Il devient administrateur des Messageries Générales, directeur des Ateliers des Messageries Laffite 1856, constructeur de la ligne de Versailles[1] et du Chemin de fer de Paris à Strasbourg de 1845 à 1852, après avoir été enseignant scientifique à l'École centrale. En 1838 il édite des notes concernant son système de wagons pour les grandes courbures. Le dépôt d'un projet de loi, qui n'est pas voté, pour le chemin de fer de Paris à Meaux.
Il est connu comme l'inventeur du système ferroviaire dit Arnoux, qui fut mis en place sur la première ligne de Sceaux le . Ce système de trains à essieux articulés, dont les mouvements sont guidés par des renvois de chaînes et de timonerie, permettant de conserver une grande vitesse dans des courbes de petit rayon, lui valut le Grand Prix de Mécanique de l'Institut[2] en 1839. Par ordonnance du il obtient la concession de l'exploitation de la ligne de Sceaux pour cinquante ans. Les travaux vont démarrer au milieu de l'année 1845 sous sa direction et assisté de ses deux gendres. Lalanne s'occupe du tracé, de l'exécution des terrassements et des ouvrages d'art. C'est lui qui s'occupera plus tard du prolongement de la ligne jusqu'à Robinson en 1893 et en direction à partir de la station de Bourg-la-Reine de Palaiseau et Orsay. Alexis Dulong[3] s'occupe du matériel, de la voie et des stations. Cette solution n'était pas sans inconvénients et une vingtaine d'années plus tard on passa à la solution classique de la voie plus rectiligne permettant l'utilisation du matériel roulant classique alors en fonctionnement. La première ligne démarre de la Barrière d'Enfer (Denfert-Rochereau) jusqu'à Sceaux. Dans l'annuaire de l'arrondissement de Sceaux de 1868 nous relevons que le Chemin de Fer s'éloigne de Paris toutes les heures de 6 h à 10 h et se dirigeait sur Paris de 6 h 47 à 10 h 47. Le prix en 1e classe, 75 centimes ; en 2e, 55 centimes et en 3e classe 45 centimes. Les Parisiens partaient à la campagne pour les Bals de Sceaux et des Guinguettes de Robinson.
Arnoux utilisa le transbordement et le transport des diligences par chemin de fer sur le Paris - Orléans à partir du , ce qui n'empécha pas la disparition des sociétés de diligences. Cette opération avait déjà été employée précédemment sur la 1e ligne de chemin de fer française et d'Europe continentale (ouverte le ) de Saint-Étienne à Andrézieux le .
Jean-Claude-Républicain Arnoux meurt à Paris 5e le [4].
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Gare.
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Schéma.
Hommage
modifierÀ Bourg-la-Reine une rue située sur l'ancien tracé de la 1e ligne de Sceaux porte le nom d'Arnoux.
Notes et références
modifier- International Union of Local Authorities, Université de Paris, Institut d'urbanisme et Centre national de la recherche scientifique (France), « ? », La Vie urbaine, , p. 253 (ISSN 0337-6249, lire en ligne, consulté le ).
- Académie des sciences, Comptes rendus 1841 (Google livres : contient l'attribution du prix (page en lien) et une longue étude des avantages et inconvénients du Système Arnoux
- Fils du Physicien Pierre Louis Dulong. Il est cité sur la fiche monument historique de : la Gare Denfert-Rochereau, appelée anciennement Gare de Sceaux ou Embarcadère d'Enfert Histoire : Témoin unique du premier âge des chemins de fer en région parisienne. Construit entre 1845 et 1846 sous la direction de l'ingénieur Dulong.
- Acte de décès à Paris 5e, n° 1328, vue 9/21.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Académie des sciences (France), Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, tome 11, juillet , Gauthier-Villars, Paris, 1841 (Google livres)
- Mathieu Kermaingant, Chrétien Defontaine, Jean Baptiste Fèvre, Rapport sur le système de voitures pour chemins de fer de toute courbure de M. Claude Arnoux, dans Annales des ponts et chaussées. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 1er semestre 1840, p. 289-345 (lire en ligne), planches CLXXXVIII, CLXXXIX, CXC (voir)
- Jacques-Eugène Armengaud (Ainé), Publication industrielle des machines, outils et appareils les plus perfectionnés et les plus récents employés dans les différentes branches de l'industrie française et étrangère : Notices sur les machines locomotives envoyées à l'exposition universelle, M. Armengaud : A. Morel, Paris, 1858. (Google Livres)
- André Joly, Images de Bourg-la-Reine, monographie, SAEP, Ingersheim, 1975
- James Lequeux, François Arago, un savant généreux: physique et astronomie au XIXe siècle, EDP Sciences Éditions, 2008, (Google Livres), (ISBN 2-86883-999-1)
- Revue générale des Chemins de Fer, 1895
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- « Sceaux, l'ancienne gare avec un train à quai (cliché entre 1852 et 1860) », sur stereotheque.fr.