Jean-François Leuba

personnalité politique suisse (PL/VD)

Jean-François Leuba
Illustration.
Portrait officiel.
Fonctions
Conseiller national
Législature 43e, 44e et 45e
Groupe politique Libéral (L)
Successeur Serge Beck
Président du Conseil national
Conseiller d'État
Département de justice et police
Élection 5 mars 1978
Député au Grand Conseil du canton de Vaud
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lausanne
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Lausanne
Nationalité Suisse
Parti politique Parti libéral suisse
Enfants Philippe Leuba
Diplômé de Université de Lausanne, Université de Heidelberg
Profession Avocat

Jean-François Leuba, né le à Lausanne (originaire de Buttes et de Puidoux) et mort le dans la même ville, est une personnalité politique suisse, membre du Parti libéral. Il est député du canton de Vaud au Conseil national de 1987 à 1998 et en est le président en 1995.

Biographie modifier

Jean-François Leuba naît le à Lausanne[1]. Il est originaire de Buttes, dans le canton de Neuchâtel, et de Puidoux, dans le canton de Vaud[2].

Il étudie le droit aux universités de Lausanne et de Heidelberg. Pendant ses études, il est membre de la société d'étudiants Zofingue. Après avoir obtenu son doctorat en 1962, il devient avocat en 1965 et le reste jusqu'à son élection au Conseil d'État. Il meurt le à Lausanne[1].

Parcours politique modifier

Membre du Parti libéral, Jean-François Leuba est membre du Conseil communal de Puidoux de 1970 à 1978 et le préside en 1974-1975. En 1973, il devient président du Parti libéral vaudois et, en 1974, député au Grand Conseil du canton de Vaud.

Il abandonne ces deux fonctions en 1978 à la suite de son élection au Conseil d'État[1]. Il y est chef du département de justice et police de à [3]. C'est sous sa direction qu'est construit en 1986 le bâtiment du Tribunal cantonal à l'Hermitage, à Lausanne, et qu'est créé le Tribunal administratif vaudois cinq ans plus tard[1].

Il est conseiller national de 1987 à 1998[1]. Il est président du groupe libéral aux Chambres fédérales de 1991 à 1994. En 1994, il est élu à la vice-président du Conseil national alors qu'il n'est pas candidat, le poste revenant, selon le tournus des présidences, à l'Alliance des Indépendants, qui avait choisi de présenter le saint-gallois Franz Jaeger[4]. Il assume la présidence du Conseil national de à [2],[1]. Pendant son année présidentielle, il se rend à Madrid où il rencontre le premier ministre José María Aznar[5]. Il démissionne du Conseil national en 1998, en cours de législature, et son collègue de parti Serge Beck lui succède[6].

De 1999 à 2002, il est le co-président de l'Assemblée constituante vaudoise avec le radical René Perdrix et la socialiste Yvette Jaggi[1],[7].

En 1997, le Conseil fédéral le nomme président de l'Assemblée interjurassienne pour remplacer le socialiste René Felber, démissionnaire[8]. Il démissionne en 2002, laissant la place au radical Serge Sierro. Lors de son départ, il se dit convaincu que la population du Jura bernois ne veut pas d'un grand canton du Jura à six districts[9].

Famille modifier

Jean-François Leuba est le père du conseiller d'État vaudois Philippe Leuba[10].

Références modifier

  1. a b c d e f et g Louis Polla, « Leuba, Jean-François » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a et b « Biographie de Jean-François Leuba », sur www.parlament.ch (consulté le )
  3. « Histoire du Conseil | VD.CH », sur www.vd.ch (consulté le )
  4. P.-A. Jo., « Leuba élu, Jaeger déçu », L'Express,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  5. D. S. Miéville, « Les adieux «sans nostalgie» à la politique de Jean-François Leuba », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  6. Yelmarc Roulet, « Vaud. Leuba fait de la place à Serge Beck », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  7. AP-ATS, « Les Vaudois sans enthousiasme », L'Impartial,‎ , p. 36 (lire en ligne)
  8. AP, « AIJ - Jean-François Leuba remplacera René Felber », L'Express,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  9. ATS, « Jean-François Leuba s'en va », L'Express,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  10. Nicolas Willemin, « Les Vaudois veulent garder leurs ministres si consensuels », L'Express,‎ , p. 28 (lire en ligne)