Jean-François Soitoux

sculpteur français
Jean-François Soitoux
Portrait photographique par Marck.
Biographie
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Élève
Distinction
Œuvres principales
Michel de Montaigne (d), Denis Papin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Jean-François Soitoux
Signature dans son dossier de Légion d’honneur.
Maximilien Louis Bourgeois et Louis Villeminot, Monument funéraire de Jean-François Soitoux (1891), Paris, cimetière du Montparnasse.

Jean-François Soitoux, né le à Besançon et mort le à Paris 6e, est un sculpteur français.

Biographie modifier

Soitoux vient étudier à Paris, où il est élève de David d'Angers et de Jean-Jacques Feuchère à l'École des beaux-arts, ainsi que de François Rude[1]. Au Salon de 1850, il expose sa statue de La République[a], dont l’allégorie correcte, élégante et d’une pureté de lignes absolument grecques lui valent le premier prix. Il reçoit une seconde médaille au Salon de 1851 avec Le Génie des combats, une statue de Montaigne, et une statue de Denis Papin, tous trois destinés à la décoration du nouveau palais du Louvre. Il continue à exposer ses œuvres au Salon de 1852 à 1866.

Le 23 février 1880, il reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Paul Ginisty, qui accompagne le préfet qui vient la lui remettre à son atelier, rend compte de l'énergie du sculpteur dans un article du journal Gil Blas :

« Actuellement, Soitoux travaille, avec une énergie de jeune homme, au modèle de concours de la statue de la place du Château-d'Eau. Il veut faire de cette œuvre le couronnement de sa longue carrière. Aussi son atelier de la rue de Vaugirard — situé presque en face de la maison qu'habite Victor Tissot — présente-t-il en ce moment un curieux spectacle […][4] »

Auguste Bartholdi fut l'un de ses élèves[5].

À sa mort, il a été enterré au cimetière du Montparnasse[6]. Son monument funéraire, inauguré le , est compose d’une pierre tumulaire comportant une colonne avec base et chapiteau sur laquelle est placée une réduction en bronze de sa statue de La République. Au sommet de la stèle, un médaillon exécuté par Maximilien Louis Bourgeois représente Soitoux de profil. Une plaque précise que la partie décorative du monument, élevé par les amis et les élèves de Soitoux, est due au sculpteur Louis Villeminot (d) Voir avec Reasonator.

Œuvres dans les collections publiques modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Remisée, l’année suivante, à la survenue de l’Empire, dans les magasins du garde-meuble, pendant 30 ans, cette statue n’est sortie que trente ans plus tard, sur la réclamation du conseil municipal, alors présidé par Jules-Antoine Castagnary au sous-secrétaire d’État des Beaux-Arts[2], pour être érigée sur la place de l’Institut, le 24 février février 1880[3].

Références modifier

  1. Jean-Pierre Kempf et Gérard Moyse, Hommes illustres de Franche-Comté, Wettolsheim, Mars et Mercure, , 169 p., in-8º (OCLC 461679061, lire en ligne), p. 148.
  2. Firmin Javel (d) Voir avec Reasonator, « Soitoux », Gil Blas, vol. 13, no 4205,‎ , p. 2 (ISSN 1149-9397, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  3. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, Paris, Hachette, , viii-1892-lxviii p., in-8º + suppl. (OCLC 55366007, lire en ligne sur Gallica), p. 1681
  4. Paul Ginisty, « Jean-François Soitoux », Gil Blas, vol. 2, no 100,‎ , p. 2 (ISSN 1149-9397, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  5. Encyclopaedia Universalis, Dictionnaire des sculpteurs : Les Dictionnaires d'Universalis, article Bartholdi, .
  6. Henry Jouin, La Sculpture dans les cimetières de Paris (le Père-Lachaise, Montmartre, Montparnasse), Mâcon, Protat frères, , 284 p.
  7. Charles Garnier, Le Nouvel Opéra de Paris, Paris, Ducher, 1878-1881.

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