Jean Gaston Marie Blache

médecin français

Jean Gaston Marie Blache, appelé Gaston Blache ou Jean Blache, né le à Senlis et mort le à Courbevoie est un pédiatre français, président de l'Académie nationale de médecine (1869)

Jean Gaston Marie Blache
Fonction
Président
Académie nationale de médecine
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Enfant
Parentèle
Autres informations
Maîtres
Distinction

Biographie modifier

Jean Gaston Marie Blache est le fils de Barthélemy Blache, chirurgien aux armées[note 1], et de Blanche de Salvert de Montrognon[note 2],[1].

Il part à Paris en 1816 et commence ses études de médecine, externe en 1818, chez Fouquier. Il est interne en 1819, chez Boyer; en 1821, chez Guersant, à l'hôpital des enfants malades; en 1822 chez Dupuytren, à l'hôtel-Dieu et de 1823 à 1824 chez Chomel à la Charité[2]. Il est docteur en médecine en 1824. Sa thèse est intitulée : Recherches sur une production particulière de la membrane muqueuse qui se manifeste dans les derniers temps des maladies chroniques[3].

Jean Gaston Marie Blache Blache se marie le 6 décembre 1825, avec Soulange Guersant , fille de Louis Benoît Guersant, et eurent deux enfants[4].

Il est nommé médecin des hôpitaux, en 1831, médecin du bureau central[note 3] en 1931.

Jean Gaston Marie Blache est nommé médecin de l'hôpital des cholériques, aux Bons-Hommes, en 1832; à l'hospice des Incurables-Hommes en 1836, puis à l'hôpital Cochin, en 1838, à l'hôpital des Enfants malades en 1845 jusqu'en 1870[2].

Germain Sée, Jean Gaston Marie Blache, Eugène Moynier développent, avec le gymnaste Napoléon Laisné, une méthode issue de la gymnastique suédoise, appliquée à la guérison des enfants choréiques, et appelée « kinésithérapie » dès 1847[5].

Jean Gaston Marie Blache est le médecin des enfants de Louis-Philippe Ier, est devient un pédiatre mondain très couru. Il a également soigné Fréderic Chopin vers la fin de sa vie[6],[7]. Blache est orléaniste par les traditions de sa famille et par la nature de ses idées. Il ressent une profonde douleur de la révolution de 1848.

Pendant la commune de Paris, Blache demande, par l'intermédiaire de son neveu Lissagaray, l'autorisation d'aller rendre visite à l'abbé Deguery, détenu comme otage. Devenu suspect, Lissagaray l'aide à se réfugier à Senlis, où les Blache possédaient une maison[8].

Le docteur Blache est mort à l’âge de 72 ans, le 18 septembre 1871, dans sa maison de campagne de Courbevoie.

Œuvres et publications modifier

  • Mémoires sur la coqueluche, ses indications thérapeutiques, sa gravité chez les jeunes enfants, en 1832
  • « Du traitement de la chorée par la gymnastique », Mémoire de l’Académie Impériale de médecine, Paris, Baillière, tome 19, 1855.

Distinctions et reconnaissance modifier

Décorations françaises modifier

Taxonomie modifier

Henri Ernest Baillon donne son nom au genre de plante Blachia (en) de la famille des euphorbiaceae en 1858 par reconnaissance pour les marques d'affection et de gentillesse qu'il avait reçues de lui[10].

Prix modifier

  • Prix de la Société de médecine de Lyon, pour un Mémoire sur la coqueluche, en 1832.

Sociétés savantes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Depuis le XVIIIe siècle, les Blache exercent la chirurgie à Sorèze, dans le Tarn, puis à Lagrasse dans l'Aude.
  2. La sœur de Blanche, Esther qui épouse Pierre Brun aussi officier de santé, est la grand-mère de Prosper-Olivier Lissagaray
  3. Bureau central d'admission des hôpitaux civils de Paris

Références modifier

  1. « Comité archéologique de Senlis (Comptes-rendus et mémoires », sur Gallica, (consulté le )
  2. a et b Laurentie 1872.
  3. Théophile de Lamathière, Panthéon de la Légion d'honneur, Paris, E.Dentu, 1875-1911 (lire en ligne), p. 274
  4. « Généalogie de Jean-Gaston-Marie Blache », sur Geneanet (consulté le )
  5. Brier Pascal et Defrance Jacques, « La production de gymnastiques médicales pour les enfants malades hospitalisés au XIXe siècle : spécialisation médicale et différenciation des gymnastiques », Sciences sociales et sport, no 5,‎ , p. 13-51 (lire en ligne, consulté le ).
  6. (it) Francesco Eugenio Negro, Ho visitato Chopin, FrancoAngeli, (ISBN 978-88-464-8408-6, lire en ligne)
  7. (en) Victoria Wapf, The Disease of Chopin. A comprehensive study of a lifelong suffering, Litres, (ISBN 978-5-04-021116-6, lire en ligne)
  8. Escande 1974.
  9. « Cote LH/247/23 », base Léonore, ministère français de la Culture
  10. (nl) DBNL, « C.A. Backer, Verklarend woordenboek der wetenschappelijke namen van de in Nederland en Nederlandsch-Indië in het wild groeiende en in tuinen en parken gekweekte varens en hoogere planten · dbnl », sur DBNL (consulté le )
  11. « Bulletins et mémoires de la Société médicale des hôpitaux de Paris », sur Gallica, (consulté le )

Bibliographie modifier

Document utilisé pour la rédaction de l’article : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

  • Gaston Jean Marie Blache, Titres et travaux scientifiques, E. Brière et Cie, (lire en ligne).
  • Laurentie, Le Docteur Blache : souvenirs et hommages, Paris, (lire en ligne).
  • Escande, Jean, « L’Évasion de Lissagray et son exil à Londres 1871-1880 », Bulletin de la Société des sciences, arts et belles-lettres du Tarn,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes modifier

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