Jean Trescases

militaire français

Jean Jules Émile Trescases, également connu sous le nom de Jean Trescases, est un Adjudant-chef de l'Armée française qui a combattu lors de différents conflits. Né le à Palalda, dans l‘actuelle commune d’Amélie-les-Bains dans les Pyrénées-Orientales, il est mort au combat le lors de la Guerre d'Indochine[1].

Jean Jules Émile Trescases
Jean Trescases
Jean Trescases
Photographie de Jean Trescases

Surnom Jeanno [réf. nécessaire]
Nom de naissance Jean Jules Émile Trescases
Naissance
Drapeau de la France France, Amélie-les-Bains
Décès (à 35 ans)
Drapeau de l'État du Viêt Nam État du Viêt Nam, Bang-Son
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Armée française

Forces françaises libres

Unité 17e régiment de tirailleurs sénégalais
42e bataillon de mitrailleurs malgaches
16e régiment de tirailleurs sénégalais
22e régiment d'infanterie coloniale
30e bataillon de marche de tirailleurs sénégalais
Grade Adjudant-chef
Années de service 1934 – 1951
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur
Médaille militaire Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre 1939-1945 avec 1 étoile d'argent.
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec 2 palmes, 1 étoile de vermeil, 1 étoiles d'argent et 3 étoiles de bronze
Médaille Coloniale Médaille coloniale, avec l'agrafe "Extrême-Orient"
Médaille commémorative de la campagne d'Indochine Médaille commémorative de la campagne d'Indochine
Médaille commémorative française des opérations du Moyen-Orient Médaille commémorative française des opérations du Moyen-Orient
Hommages Parrain de la 261e promotion de l'École nationale des sous-officiers d'active, 2e Bataillon
Famille Trescases

Biographie modifier

Cinquième né d'une fratrie de 4 sœurs, Jean Trescases, s’engage à l'âge de 18 ans à Perpignan, car doté d’un sens aigu de la discipline et a été affecté au 17e régiment de tirailleurs sénégalais. Il est le fils de Julien Pierre Joseph Trescases, agriculteur des Pyrénées-Orientales.

Jean Trescases se maria le 17 janvier 1946 à Perpignan, Pyrénées-Orientales, en France, avec Yvonne Marie Louise Fulachier (12 juin 1911[2]- 18 février 1999) avec qui il eu un enfant nommé Paul Trescases.

Au cours de sa carrière militaire, Jean Trescases a servi dans différentes unités, notamment le 42e bataillon de mitrailleurs malgaches, alors en stationnement dans l’Ariège, le 16e régiment de tirailleurs sénégalais, le 22e régiment d'infanterie coloniale et le 30e bataillon de marche de tirailleurs sénégalais. Il a participé à la Seconde Guerre mondiale et à la Guerre d'Indochine[3],[4].

Il décèdera le 21 novembre 1951 à la suite d'une embuscade[5],[6]

Carrière modifier

Affecté au 17e régiment de tirailleurs sénégalais, le soldat Trescases débarque à Beyrouth le 4 août 1934 pour rejoindre son unité. Nommé caporal deux ans plus tard, il quitte le Moyen-Orient en juillet 1937 pour servir au sein du 42° Bataillon de Mitrailleurs Malgaches stationné à Pamiers dans l'Ariège[7].

Promu caporal-chef le 1er septembre 1937, puis sergent 18 mois plus tard, il se porte volontaire pour servir en Afrique Occidentale Française, arrivant à Port Bouet en juin 1939. Promu sergent-chef le 1er juin 1941, il est alors affecté au cabinet militaire du gouverneur de Côte d'Ivoire[4].

En 1942, marqué par la présence allemande en zone occupée, il rejoint la France Libre après avoir traversé la frontière espagnole puis portugaise, arrivant en Grande-Bretagne par aéronef le 10 janvier 1943. Il s'engage alors pour la durée de la guerre dans les Forces Françaises Libres, devenant un instructeur émérite à l'École des Cadets de la France Libre de Ribbesford[4].

Après la guerre, il est affecté au 16e Régiment de Tirailleurs Sénégalais en , puis promu adjudant-chef en février 1946, avant de se porter volontaire pour servir en Extrême-Orient[4].

Il s'illustre par son courage et sa détermination lors de plusieurs engagements en Indochine, recevant de nombreuses citations pour ses actions héroïques. Le 21 novembre 1951, lors d'une embuscade près du village de Bang-Son, l'adjudant-chef Trescases est mortellement blessé, laissant derrière lui un héritage de bravoure et de service exemplaire[4].

Son capitaine le désignant en disant : « Il figurait parmi les plus beaux combattants d’Indochine et la réputation de sa bravoure s’étendait à tout le Tonkin »[4]

Récompenses modifier

Pour ses actions courageuses sur le champ de bataille, Jean Trescases a reçu plusieurs distinctions[4],[8]

Au cours de sa carrière, Jean Jules Émile Trescases a reçu 8 citations.

Hommages modifier

Jean Trescases est considéré comme l'un des plus beaux combattants d'Indochine et son courage et sa bravoure sont reconnus par ses camarades d'arme. Il a laissé un héritage militaire exceptionnel et mérite d'être cité en exemple pour les générations futures.

Il est nommé Parrain de la 261e promotion de l'École nationale des sous-officiers d'active 2eme Bataillon du 4 mai 2009 au 18 décembre 2009[9],[10].

Son nom figure sur le Mémorial des guerres en Indochine à Fréjus[11].

Références modifier

  1. Recensement de la population, liste nominative : PALALDA et 1921, Palalda, , 20 p. (lire en ligne), p. 11
  2. Archive départementale des Pyrénées orientales 2E 4819, , 138 p. (lire en ligne), p. 115
  3. « Faire une recherche - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. a b c d e f et g Cadet France Libre, « Adjudant-chef Jean TRESCASES »
  5. « Jean Jules Emile Trescases - Les Français Libres », sur www.francaislibres.net (consulté le )
  6. « Jean Jules Emile TRESCASES »
  7. Les amis du Musée - Le chevron, Recueil Pro Patria Tome 2 ENSOA, France, Saint-Maxient, 304 p. (lire en ligne), p. 4-234-235
  8. « Promotions 1-300 - Les Amis du Musée - Le Chevron », sur lechevron.fr (consulté le )
  9. « Anneau des Promotions », sur Ltn Tom MOREL - Anneau des Promotions (consulté le )
  10. « Page 234 - Recueil Pro Patria 151 à 300 », sur lechevron.fr (consulté le )
  11. « Liste des noms sur le mur de Fréjus » (consulté le )

Liens externes modifier