Jean Trescases

militaire français

Jean Jules Émile Trescases, également connu sous le nom de Jean Trescases, est un adjudant-chef de l'Armée française qui a combattu lors de différents conflits. Né le à Palalda, dans l'actuelle commune d'Amélie-les-Bains dans les Pyrénées-Orientales, il est mort au combat le lors de la Guerre d'Indochine.

Biographie

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Cinquième né d'une fratrie de 4 sœurs[1], Jean Trescases, s'engage à l'âge de 18 ans à Perpignan. Doté d'un sens aigu de la discipline, il est affecté au 17e régiment de tirailleurs sénégalais. Il est le fils de Julien Pierre Joseph Trescases, agriculteur des Pyrénées-Orientales.

Jean Trescases se marie le à Perpignan, Pyrénées-Orientales, en France, avec Yvonne Marie Louise Fulachier (12 juin 1911[2]- 18 février 1999) avec qui il eut un enfant nommé Paul Trescases[3].

Il vécut à Perpignan[3].

Au cours de sa carrière militaire, Jean Trescases a servi dans différentes unités, notamment le 42e bataillon de mitrailleurs malgaches, alors en stationnement dans l'Ariège, le 16e régiment de tirailleurs sénégalais, le 22e régiment d'infanterie coloniale et le 30e bataillon de marche de tirailleurs sénégalais. Il a participé à la Seconde Guerre mondiale et à la Guerre d'Indochine[4],[5].

Il meurt à 35 ans le à la suite d'une embuscade subie par le 22e RIC[4],[6].

Son nom figure sur le mur du mémorial des guerres en Indochine.

Carrière

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Affecté au 17e régiment de tirailleurs sénégalais, le soldat Trescases débarque à Beyrouth le 4 août 1934 pour rejoindre son unité. Nommé caporal deux ans plus tard, il quitte le Moyen-Orient en juillet 1937 pour servir au sein du 42e bataillon de mitrailleurs malgaches stationné à Pamiers dans l'Ariège[7].

Promu caporal-chef le 1er septembre 1937, puis sergent 18 mois plus tard, il se porte volontaire pour servir en Afrique occidentale française, arrivant à Port Bouet en juin 1939. Promu sergent-chef le , il est alors affecté au cabinet militaire du gouverneur de Côte d'Ivoire[5].

En 1942, marqué par la présence allemande en zone occupée, il rejoint la France libre après avoir traversé la frontière espagnole puis portugaise, arrivant en Grande-Bretagne par aéronef le . Il s'engage alors pour la durée de la guerre dans les Forces françaises libres, devenant un instructeur émérite à l'École des cadets de la France libre de Ribbesford[5].

Après la guerre, il est affecté au 16e régiment de tirailleurs sénégalais en , puis promu adjudant-chef en , avant de se porter volontaire pour servir en Extrême-Orient[5].

Il s'illustre par son courage et sa détermination lors de plusieurs engagements en Indochine, recevant de nombreuses citations pour ses actions héroïques. Le , lors d'une embuscade près du village de Bang-Son, l'adjudant-chef Trescases est mortellement blessé[5]. Il est déclaré mort pour la France[8].

Son capitaine le désigne en disant : « Il figurait parmi les plus beaux combattants d'Indochine et la réputation de sa bravoure s'étendait à tout le Tonkin »[5].

Récompenses

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Pour ses actions sur le champ de bataille, Jean Trescases a reçu plusieurs distinctions[5],[9] :

Au cours de sa carrière, Jean Trescases a reçu 8 citations.

Hommages

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Il est nommé Parrain de la 261e promotion de l'École nationale des sous-officiers d'active, 2e bataillon du au [10],[11],[12].

Son nom figure sur le Mémorial des guerres en Indochine à Fréjus[13].

La salle d'évènements de sa commune natale porte son nom[14].

Références

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  1. Recensement de la population, liste nominative : PALALDA et 1921, Palalda, , 20 p. (lire en ligne), p. 11.
  2. Archive départementale des Pyrénées orientales 2E 4819, , 138 p. (lire en ligne), p. 115
  3. a et b (en) « La Bibliothèque Wikipédia », sur wikipedialibrary.wmflabs.org (consulté le ).
  4. a et b Mémoire des hommes en liens externes
  5. a b c d e f et g Cadet France Libre, « Adjudant-chef Jean Trescases ».
  6. « Jean Jules Emile Trescases - Les Français Libres », sur francaislibres.net (consulté le ).
  7. Les amis du Musée - Le chevron, Recueil Pro Patria Tome 2 ENSOA, France, Saint-Maxient, 304 p. (lire en ligne), p. 4-234-235.
  8. Ecole militaire des cadets de la France libre (…Ils ont consolé la France…) Charles de Gaulle, Souvenirs des Cadets (1re éd. 2009), 65 p. (lire en ligne).
  9. « Promotions 1-300 - Les Amis du Musée - Le Chevron », sur lechevron.fr (consulté le )
  10. « Promotions Saint-Cyr et autres écoles | Les Cadets de la France Libre » (consulté le )
  11. « Anneau des Promotions », sur Ltn Tom MOREL - Anneau des Promotions (consulté le )
  12. « Page 234 - Recueil Pro Patria 151 à 300 », sur lechevron.fr (consulté le ).
  13. « Liste des noms sur le mur de Fréjus » (consulté le ).
  14. « Salle Jean Trescases » (consulté le ).

Liens externes

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