Joseph Rossi
Joseph Rossi, né le à Corgémont (Suisse) et mort le à Annet-sur-Marne, est un dessinateur et peintre français d'origine suisse.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités |
Conflit |
---|
Biographie
modifierFils de Jean Antoine Baptiste Rossi et d'Emma Vogt, domiciliés à Grandson (Suisse)[1], où Joseph expose dès 1911 des dessins de sa composition[2]. Il entre ensuite en apprentissage chez un décorateur à Genève, tout en suivant les cours du soir de l'école des beaux-arts de la ville, puis à l'âge de 18 ans, arrive à Paris[3].
Il devient l'assistant de Gabriel Ferrier et se passionne pour les estampes japonaises. En avril 1914, il est présenté en tant que peintre au comité de la Société de Saint-Jean[4].
Rattrapé par la Première Guerre mondiale, il épouse ensuite Jeanne Suchet, née le 11 janvier 1885 à Charlieu[5],[6]. Le couple s'installe à Villeparisis, avenue de Béarn. Cette ville et ses environs inspirent au peintre de nombreuses toiles et dessins. Rossi choisit pour motifs les demeures, les paysages, les habitants, portant un regard sur les ouvriers et les paysans de la banlieue parisienne.
Puis il commence d'exposer à Paris, essentiellement des huiles sur toile de moyen format. En 1920, il est invité au salon de la Société nationale des beaux-arts, exposant une peinture intitulée Femme cousant[7]. En 1922, il expose à la galerie Schoeller puis à la galerie Jacob[8].
En 1925, il présente des œuvres à la galerie Carmine, travail qui déconcerte, qualifié de « neutre et tout gris »[9]. Il expose ensuite à la galerie des Portiques (1926)[8], puis au Salon des indépendants, où, en 1927, il est entre autres remarqué par le critique Louis Gillet qui salue sa palette quasi-monochrome et la douce mélancolie de ses représentations[10].
Aux Indépendants de 1928, il renouvelle ses envois selon les mêmes thèmes[11].
Le 28 octobre 1928, il est naturalisé français, du fait de son mariage avec une française[1].
En novembre 1929, il participe au salon d'Automne[12]. En janvier 1930, il revient aux Indépendants[13], puis expose à la galerie Avila (1929)[8].
Le 22 juin 1930, le couple se baigne à Annet-sur-Marne, quand Jeanne est prise d'un malaise. Son époux lui porte secours, mais revenu sur la rive, il est pris d'un malaise à son tour et coule à pic. Son corps est retrouvé sans vie quelques heures plus tard. Cette tragédie met un terme à une carrière que la critique va juger, rétrospectivement, comme très prometteuse et son œuvre comme assez originale, dans la continuité d'un Jean-François Raffaëlli. Le magazine Comœdia[14], André Fontainas[15] et Jean-Paul Dubray voient en lui un grand peintre.
Les Indépendants de janvier 1931 lui consacre un bel hommage remarqué[16],[17]. En décembre 1932, la galerie Bernheim-Jeune accueille une nouvelle rétrospective, en même temps que sort un ouvrage consacré à sa vie et son œuvre signé par Jean-Paul Dubray[18], suivie en juin 1934 par une nouvelle exposition à la galerie Druet (Paris)[19].
Après guerre, une exposition est organisée par sa veuve en juin 1947 à la galerie Berri-Raspail (Paris)[20]. Jeanne Rossi meurt le 18 mai 1950 à Ivry-sur-Seine[5].
Œuvre
modifierCollections publiques
modifier- Femme portant du foin, pastel sur papier, Salon de la Société des peintres de montagne, 1922, dépôt au ministère de l'Instruction publique[21].
- Chevaux rentrant à la ferme, huile sur toile, 1928, Paris, Chambre des députés[22].
- Cheval montant la rue, huile sur toile, avant 1926, musée de Hyères [?][23].
- Le Départ pour les champs, huile sur toile, avant 1931, loc. inconnue [Lyon ?][24].
- La Route, huile sur toile, avant 1931, loc. inconnue[25].
- Le Retour, fusain sur papier, avant 1931, Paris, Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou[26].
- Fin de journée, huile sur toile, avant 1931, Paris, Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou[27].
-
Cheveux mangeant de l'avoine (1928), huile sur toile, coll. privée
-
La Route, huile sur toile, fonds CNAP
-
L'Homme au parapluie devant sa maison (avant 1930), huile sur toile, coll. privée
-
L'Ouvrier, fusain
-
Vieille femme hagarde, dessin au crayon
-
À la tombée de la nuit, fusain
Notes et références
modifier- « Naturalisation », in: Journal officiel de la République française, Paris, 28 octobre 1928, p. 11526 – sur Gallica.
- [PDF] L'Express de Neuchâtel, 11 mai 1911, p. 5.
- Dubray 1932, p. 10-12.
- Notes d'art et d'archéologie, Paris, avril 1914, p. 98.
- Archives départementales de la Loire, Charlieu, naissance, année 1885, acte n° 6 (vue 5/112).
- Journal officiel de la République française, Paris, 28 octobre 1928, p. 11531.
- Femme cousant, photographie de l'œuvre, base RMN - Médiathèque du patrimoine et de la photographie.
- Frits Lugt, Les Marques de collection de dessins et d'estampes, Fondations Custodia — en ligne.
- Journal des arts, Paris, 9 avril 1925, p. 4.
- Le Gaulois, Paris, 21 janvier 1927, p. 2.
- L'Ère nouvelle, Paris, 9 février 1928, p. 3.
- L'Informateur, Paris, 15 novembre 1929, p. 1 – sur Gallica.
- Journal des arts, Paris, 29 janvier 1930, p. 1.
- Comœdia, Paris, 26 août 1930, p. 2.
- [PDF] Documents sur André Fontainas (1865-1948), bibliographie.
- Le Petit Journal, Paris, 23 janvier 1931, p. 2.
- Le Soir, Paris, 25 janvier 1931, p. 4.
- Le Petit Parisien, Paris, 10 décembre 1932, p. 8
- Marius Richard, « Joseph Rossi peintre mélancolique », in: La Liberté, Paris, 22 juin 1934, p. 4.
- Combat, Paris, 11 juin 1947, p. 2.
- Notice œuvre, base CNAP.
- Notice œuvre, base CNAP.
- Notice œuvre, base CNAP.
- https://collection.centrepompidou.fr/artwork/joseph-rossi-depart-pour-les-champs-150000000008266 Notice œuvre], Collections du Centre Pompidou.
- Notice œuvre, base CNAP.
- Notice œuvre, Collections du Centre Pompidou.
- Notice œuvre, Collections du Centre Pompidou.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Jean-Paul Dubray, Joseph Rossi, sa vie son œuvre, 200 illustrations, coll. « L'Art et la Vie », Paris, Éditions Marcel Seheur, 1932.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Centre Pompidou