Jour julien
Le jour julien est un système de datation consistant à compter le nombre de jours et fraction de jour écoulés depuis une date conventionnelle fixée au 1er janvier de l'an 4713 av. J.-C. (= -4712) à 12 heures temps universel[1].
La période julienne[2] de Scaliger[3],[4] est une ère fictive[4] de 2 914 695 jours[3],[4] que Joseph Juste Scaliger (-) a proposée[3],[4] en [5]. Elle débute le lundi, de l'an à 12 h TU[4]. Elle s'achèvera le lundi, du calendrier julien — soit le lundi, du calendrier grégorien — à 12 h TU[4],[6]. Elle ne fait intervenir aucune autre division du temps que les jours, c'est-à-dire qu'elle exclut les semaines et les mois[2].
Le terme de « jour julien » est également employé par le Centre national d'études spatiales (CNES) français et la NASA américaine pour dater divers événements. Le nombre de jours écoulés est décompté depuis le à 0 h pour le CNES et depuis le à 0 h pour la NASA[7].
La datation en jours juliens rend particulièrement simples les calculs sur les dates puisqu'elle est indépendante de cycles calendaires complexes (durée inégale des mois, mois intercalaires, jours supplémentaires, années bissextiles, etc.).
Les jours juliens sont utilisés en particulier pour dater les événements astronomiques. Ils servent à établir commodément les correspondances entre calendriers. Ils sont également mis en œuvre, souvent sous une forme modifiée, dans les systèmes de dates internes des logiciels informatiques[8].
Jours juliens et calendrier julien
modifierJoseph Juste Scaliger publia ses conclusions en 1583 dans son ouvrage Opus novum de emendatione temporum (« Travail sur l'amélioration [de la mesure] du temps »). Bien que de nombreuses références prétendent que le terme julienne de la période julienne se réfère au père de Scaliger, Julius César Scaliger, il est bien précisé dans l’introduction du Livre V de son œuvre que « Iulianam vocauimus: quia ad annum Iulianum dumtaxat accomodata est », qu’on peut traduire par « Nous l’avons appelée julienne tout simplement parce qu’elle s’accommode à l’année julienne. ». Alors, julienne, se réfère à Jules César, qui introduisit le calendrier julien en l’an 46 avant Jésus-Christ.
Le qualificatif julien est source d'ambiguïtés : les datations en jours juliens et les dates du calendrier julien n'ont aucun rapport et ne doivent pas être confondues. On parle dans le premier cas de jours juliens (abrégés JJ en français) ; de date julienne ou de date du calendrier julien dans le second cas. Les abréviations anglaises sont ambigües et doivent être interprétées selon le contexte : l'abréviation JD est parfois utilisée pour « Julian Date » (date du calendrier julien) et parfois pour Julian Day (« Jour julien »)[9].
Règles d'utilisation
modifierNumérotation des années
modifierLes correspondances entre jours juliens et calendriers exigent que l'on emploie la chronologie astronomique[10] :
- en chronologie usuelle, l'an 0 n'existe pas ; l'année précédant l'an 1 ap. J.-C. est l'an 1 av. J.-C. On a ainsi la succession chronologique :
- … ; 3 av. J.-C. ; 2 av. J.-C. ; 1 av. J.-C. ; 1 apr. J.-C. ; 2 apr. J.-C. ; 3 apr. J.-C. ;…
- en chronologie astronomique, l'année précédant l'an 1 est l'an 0. On a donc la succession chronologique :
- … ; -2 ; -1 ; 0 ; 1 ; 2 ; 3 ; etc.
Seule la chronologie astronomique permet des calculs simples sur les dates : c'est cette numérotation des années qui doit être utilisée dans les calculs en jours juliens. C'est la raison pour laquelle la date origine des jours juliens est définie comme le 1er janvier -4712 (chronologie astronomique). En chronologie usuelle, il s'agit du 1er janvier 4713 av. J.-C.[11]
Fractions de jours
modifierOrigine horaire
modifierScaliger a fixé l'origine à 12 heures du . Cette origine à 12 h a posé de nombreux problèmes aux chronologistes accoutumés à utiliser l'origine du jour à 0 heure. Plusieurs variantes du jour julien fixent l'origine à 0 heure.
Dans le système des jours juliens, un instant du jour, en heure, minute, seconde, fraction de seconde, est exprimé en fraction de jour. On ajoute donc, si besoin, au jour julien correspondant à une date donnée, la fraction de jour correspondant à l'instant du jour considéré.
Conversion d'un instant en fraction de Jour julien et conversion réciproque
modifierLes algorithmes suivants permettent de convertir en fraction de Jour julien un instant donné, en heures minutes et secondes et réciproquement.
Dans les formules qui suivent, le temps est décompté, en heures minutes, secondes, selon la méthode contemporaine, dans le système de 24 heures à partir de 0 h. Noter que la fraction F peut-être négative (pour les heures antérieures à 12 h) : ceci résulte du fait que les Jours juliens, dans leur définition originale, commencent à 12 h.
Conversion des heures, minutes, secondes en fraction de jour
modifierLa formule suivante permet de convertir l'heure (h), minute (m), seconde et fraction de seconde (s) d'un instant donné en fraction de Jour julien F :
(Ajouter F au nombre de Jours juliens obtenus à partir de la date (mois, jour année). Pour les divers calendriers, le nombre de Jours juliens d'une date donnée peut être calculé à l'aide des algorithmes proposés au chapitre Algorithmes de passage des jours juliens aux calendriers grégorien, julien, hégirien et hébraïque ci-après. La fraction F est négative si l'instant considéré est compris entre 0 h et 12 h.)
Conversion d'une fraction de jour en heures, minutes, secondes
modifierL'algorithme suivant permet de convertir une fraction de jour F en heure (h), minute (m), seconde et fraction de seconde (s) d'un instant donné :
Notation : TRONQ(X) : entier à gauche du séparateur décimal de X. |
Historique
modifierPour les besoins de ses travaux de chronologie et d'astronomie, l'érudit Joseph Juste Scaliger créa un système plus simple que le calendrier courant. Il imagina un système où les jours seraient dénombrés depuis une date origine conventionnelle. Il publia ses conclusions en 1583 dans son ouvrage Opus de Emendatione Temporum (Travail sur l'amélioration [de la mesure] du temps)[12].
Scaliger détermina la date origine afin qu'elle fût suffisamment ancienne pour couvrir la totalité de l'histoire humaine connue de son temps et qu'elle fût compatible avec l'époque de la Création telle qu'on l'imaginait à son époque. De plus, il voulait que cette origine fût un lundi 1er janvier, que ce soit une année bissextile et qu'elle soit à l'origine à la fois
- d'un cycle métonique de 19 ans (qui intervient dans le calcul de la date de Pâques),
- d'un cycle de l'indiction romaine de 15 ans (utilisée dans les datations ecclésiastiques),
- d'un cycle de 4 ans pour les années bissextiles et, finalement,
- d'un cycle hebdomadaire de 7 jours.
Le plus petit commun multiple de ces nombres donne la durée du cycle total (ou « ère scaligérienne ») qui est de 19 × 15 × 4 × 7 = 7 980 années de 365,25 jours.
De toutes ces contraintes résulte la date du (date courante) ; soit le 1er janvier -4712 (date astronomique).
Variantes des jours juliens
modifierPour les usages courants, un inconvénient des jours juliens est que le nombre de jours écoulés depuis la date origine est grand. Par exemple, aujourd'hui est le 29 octobre 2024 et il est 14:05 UTC (soit 15:05 CEST). Le jour julien entier est 2 460 613 et le jour julien fractionnaire (y compris heure, minute, seconde et fraction de seconde) est 2 460 613,0870949. De plus l'origine des jours est fixée à 12 h, ce qui est malcommode pour les pratiques chronologiques actuelles.
Pour des usages divers, on a donc défini des variantes du jour julien.
Jour julien astronomique (AJD) ou jour julien des éphémérides (JDE)
modifierLe jour julien astronomique (abréviation anglaise : AJD), appelé aussi Jour julien des éphémérides (abréviation anglaise : JDE) précise les conditions d'application du jour julien défini par Scaliger : l'origine des temps est fixée au à 12 heures au méridien de Greenwich.
La date et l'heure d'observation d'un phénomène astronomique est indépendante du lieu, de la date et de l'heure locale d'observation terrestre ou non terrestre (dans le cas de mesures spatiales). Elle est rapportée à la date du méridien de Greenwich et l'heure est spécifiée en temps TU.
Jour julien modifié (MJD)
modifierVariante du jour julien astronomique destinée à simplifier les calculs. La formule reliant les jours juliens modifiés et les jours juliens astronomiques est la simple translation :
- MJD = AJD - 2 400 000,5
Cette formule a pour effet de déplacer la date origine au à 0 heure.
Jour lilien
modifierVariante du jour julien qui utilise comme date origine le à 0 h, date de début du calendrier grégorien.
Jour julien tronqué (TJD)
modifierLes jours juliens tronqués sont définis de la façon suivante :
- TJD = AJD - 2 440 000,5 = MJD - 40 000
Les jours juliens tronqués sont utilisés par la NASA ; ils commencent le à 0 heure, initialement conçus pour limiter ce nombre de jours à 4 chiffres.
Jour julien à 0 h
modifierLa définition initiale des jours juliens fixe l'origine du jour à 12 h, ce qui est compliqué pour les pratiques chronologiques actuelles. Pour rendre les calculs plus simples et plus explicites, de nombreux auteurs déplacent l'origine du jour à 0 h. La relation entre ces deux mesures est la suivante :
- Jour julien à 0 h = Jour julien + 0,5
Algorithmes de passage des jours juliens aux calendriers grégorien, julien, hégirien et hébraïque
modifierDans toute cette section, on utilise les jours juliens à 0 h.
On utilise la chronologie astronomique (l'année précédant l'an 1 est l'an 0).
Utilisation des jours juliens dans les correspondances calendaires
modifierLes jours juliens fournissent un moyen pratique pour passer d'un calendrier à un autre. Par exemple pour passer d'une date du calendrier hégirien (islamique) à la date correspondante dans le calendrier hébraïque :
- convertir la date donnée du calendrier hégirien en jours juliens ;
- convertir ces jours juliens en date du calendrier hébraïque.
En matière de chronologie, le calendrier grégorien n'est jamais rétropolé. C'est-à-dire que les dates antérieures au 15 octobre 1582 sont toujours exprimées en dates du calendrier julien et du calendrier julien proleptique.
Cet algorithme est valide pour toutes les dates du calendrier grégorien (c'est-à-dire égales ou postérieures au 15 octobre 1582), et donne la valeur du JJ à 12 heures.
Notation :
ENT(X) : entier immédiatement inférieur ou égal à X.
Par exemple ENT(2,3) = 2 ; ENT(3,6) = 3 ; ENT(-5,2) = -6 ; ENT(-7,8) = -8
Soit A l'année (≥ 1582), M le numéro du mois (de 1 à 12) et Q le quantième dans le mois (comportant, au besoin, des décimales).
- Si M > 2, laisser A et M inchangés ;
- Si M = 1 ou 2, remplacer A par A - 1 et M par M + 12 ;
- Calculer
- Calculer
- Le jour julien JJ est donné par l'expression :
Nota :Dans les calculs précédents, la constante 30,6001 ne doit pas être remplacée par 30,6, faute de quoi les résultats risquent d'être inexacts.
Cette méthode n'est valide que pour les jours juliens positifs. En pratique, elle n'a de sens que pour JJ ≥ 2 299 161 (jour julien correspondant au 15 octobre 1582, date d'instauration du calendrier grégorien). En deçà, cet algorithme calcule la date du calendrier julien.
Notation :
ENT(X) : entier immédiatement inférieur ou égal à X.
Par exemple ENT(2,3) = 2 ; ENT(3,6) = 3 ; ENT(-5,2) = -6 ; ENT(-7,8) = -8
Soit JJ le jour julien à convertir. Si nécessaire, transformer JJ en jour julien à 0 h.
- Soit Z la partie entière de JJ et F la partie fractionnaire ;
- Si Z < 2 299 161 ou pour calculer vers le calendrier julien astronomique, prendre S = Z ;
- Si Z ≥ 2 299 161 ou pour calculer vers le calendrier grégorien astronomique, prendre :
- Calculer ensuite :
- Le quantième (et fraction de jour) Q est donné par :
- Le numéro du mois M est :
- L'année A vaut :
Remarque : l'algorithme de conversion du jour julien vers le calendrier grégorien donné ici permet notamment de convertir un jour julien négatif.
En matière de chronologie, par convention, les dates antérieures au 15 octobre 1582 sont toujours exprimées dans le calendrier julien ou dans le calendrier julien proleptique. Le calendrier julien a été instauré en l'année -46. Pour les dates antérieures à -46, on utilise le calendrier julien proleptique, c'est-à-dire le calendrier julien rétropolé à partir de cette date.
Cet algorithme est valide pour les dates du calendrier julien et julien proleptique (c'est-à-dire pour les dates égales ou postérieures au 1er janvier -4712), et donne la valeur du JJ à 12 heures.
Notation :
ENT(X) : entier immédiatement inférieur ou égal à X.
Par exemple ENT(2,3) = 2 ; ENT(3,6) = 3 ; ENT(-5,2) = -6 ; ENT(-7,8) = -8
Soit A l'année (A ≥ -4712), M le numéro du mois (de 1 à 12) et Q le quantième dans le mois (avec, au besoin, une partie fractionnaire). Les jours juliens JJ correspondants résultent de l'algorithme suivant :
- Si M > 2, laisser A et M inchangés ;
- Si M = 1 ou 2, remplacer A par A - 1 et M par M + 12 ;
- Le jour julien JJ est donné par l'expression :
Cet algorithme est valide pour toutes les valeurs positives des jours juliens.
Notation :
ENT(X) : entier immédiatement inférieur ou égal à X..
Par exemple ENT(2,3) = 2 ; ENT(3,6) = 3 ; ENT(-5,2) = -6 ; ENT(-7,8) = -8
À partir d'une date en jours juliens JJ, on obtient l'année A, le mois M et le quantième Q (éventuellement pourvu d'une partie fractionnaire) selon l'algorithme suivant :
- Calculer
- Calculer
- Calculer
- Calculer
- Calculer
- Si M = 13 ou 14 : prendre A = A + 1 et M = M - 12
- Si M < 13, A et M sont inchangés.
Les dates exprimées dans le calendrier hégirien (islamique) n'ont, en principe, de sens qu'à compter du , date de l'Hégire en calendrier julien.
Notation :
TRONQ(X) : entier à gauche du séparateur décimal de X.
Par exemple TRONQ(2,3) = 2 ; TRONQ(3,6) = 3 ; TRONQ(-5,2) = -5 ; TRONQ(-7,8) = -7
Soit A, M et Q l'année, le mois et le quantième du calendrier hégirien.
La formule suivante donne le jour julien à 12 h JJ correspondant à A, M, Q :
Cet algorithme n'a de sens que pour JJ ≥ 1 948 437, jour julien correspondant au premier jour de l'Hégire (16 juillet 622 dans le calendrier julien).
Notation :
TRONQ(X) : entier à gauche du séparateur décimal de X.
Par exemple TRONQ(2,3) = 2 ; TRONQ(3,6) = 3 ; TRONQ(-5,2) = -5 ; TRONQ(-7,8) = -7
Soit JJ le jour julien donné. Le convertir au besoin en jour julien à 0 h. On obtient l'année A, le mois M et le quantième Q du calendrier mulsulman par le calcul suivant :
- Calculer
- Calculer
- Calculer
- Calculer
- Calculer
Les dates exprimées dans le calendrier hébraïque n'ont, en principe, de sens qu'à compter de la Création du Monde, fixée au dimanche avant l'ère commune dans le calendrier julien proleptique, à 23:11:20 heure locale de Jérusalem (jour julien 347997.36832176 soit le 6 sept. -3760 du calendrier grégorien astronomique à 20:50:23 UTC)[15].
Un jour du calendrier hébraïque ne commence pas à minuit, mais la veille au coucher du soleil, ou lorsque trois étoiles de taille moyenne sont visibles selon la circonstance religieuse. Par convention, une conversion peut être calculée à partir de 18h00, heure de Jérusalem (15:39 UTC)[16].
Notation :
TRONQ(X) : entier à gauche du séparateur décimal de X.
Par exemple TRONQ(2,3) = 2 ; TRONQ(3,6) = 3 ; TRONQ(-5,2) = -5 ; TRONQ(-7,8) = -7RES(d/D) : reste de la division entière de d par D.
Par exemple : RES(17/5) = 2 ; RES(365/12) = 5
Soit A, M et Q l'année, le mois et le quantième du calendrier hébraïque. L'algorithme suivant donne le jour julien à 0 h JJ correspondant.
- 1. Calcul du moled de l'année A
- Le moled de l'année A, MoledA, est donné, avant de l'ajuster à l'heure de Jérusalem, en jours juliens et fraction de jour julien par[17] :
- 2. Calcul de Roch Hachana pour l'année A, RHA, en jours juliens
- Connaissant MoledA, on prend EA, partie entière de MoledA et FA, partie fractionnaire de MoledA.
- Calculer
- On détermine RHA, date du nouvel an du calendrier hébraïque en jours juliens selon les règles suivantes :
- 3. Calcul de la longueur de l'année A
- On obtient la longueur L de l'année hébraïque A en calculant :
- L = RHA+1 - RHA
- 4. Calcul des jours juliens d'une date du calendrier hébraïque
- La valeur de L permet de valoriser les constantes utilisées dans la suite du calcul selon la table suivante :
L 353 354 355 383 384 385 m0 4 7 3 4 8 3 d 88 177 60 88 207 60 r 5 5 5 4 5 7 Z 324 325 325 325 325 266 W 11 11 11 11 11 9
- Si M ≥ m0, alors prendre : A’ = 0 et M’ = M
- Sinon, prendre, avec
- Calculer JJ :
Cet algorithme n'a de sens que pour JJ ≥ 347 997, jour julien correspondant à la date de la Création dans le calendrier hébraïque (6 octobre -3760 dans le calendrier julien proleptique).
Notation :
TRONQ(X) : entier à gauche du séparateur décimal de X.
Par exemple TRONQ(2,3) = 2 ; TRONQ(3,6) = 3 ; TRONQ(-5,2) = -5 ; TRONQ(-7,8) = -7RES(d/D) : reste de la division entière de d par D.
Par exemple : RES(17/5) = 2 ; RES(365/12) = 5
Soit JJ le jour julien donné. Le convertir si nécessaire en jour julien à 0 h. L'année A, le mois M et le quantième Q du calendrier hébraïque résultent du calcul suivant :
- 1. Calculs préliminaires
- J0, nombre de jours écoulés depuis la Création :
- m, nombre moyen de mois depuis la Création :
- A valeur préliminaire de l'année du calendrier hébraïque
- 2. Jour julien RHA de Rosch Hachana pour l'année A
- 2.1 Calculer le moled MoledA de l'année hébraïque A en jours juliens et fraction de jour julien, avant de l'ajuster à l'heure de Jérusalem[17]
- 2.2 Calcul du jour julien de Rosch Hachana pour l'année A
- Connaissant MoledA, on prend EA, partie entière de MoledA et FA, partie fractionnaire de MoledA.
- Calculer
- On détermine RHA pour l'année A en jours juliens selon les règles suivantes :
- 4. Calcul définitif de l'année A du calendrier hébraïque
- Si RHA > JJ, prendre A = A - 1 et recalculer RHA
- Sinon prendre A et conserver RHA
- 5. Constantes intermédiaires du calcul du mois et du quantième
- 5.1 Calcul de la longueur L de l'année hébraïque A
- On obtient la longueur L de l'année hébraïque A en calculant :
- L = RHA+1 - RHA
- 5.1 Constantes intermédiaires
- Avec valeur de L, valoriser les constantes intermédiaires utilisées dans la suite du calcul selon la table suivante :
L 353 354 355 383 384 385 m0 4 7 3 4 8 3 d 88 177 60 88 207 60 r 5 5 5 4 5 7 Z 324 325 325 325 325 266 W 11 11 11 11 11 9
- 6. Calcul du mois M et du quantième Q du calendrier hébraïque
- 6.1 Calculer :
- 6.2 Mois M du calendrier hébraïque
- Si A1 = 0 alors
- Si A1 = -1 alors
- Si A1 = 0 alors
- 6.3 quantième Q du calendrier hébraïque
Algorithme général de conversion du calendrier julien ou grégorien vers le jour julien
modifierCet algorithme permet de calculer le jour julien pour n'importe quelle date, y compris pour des dates antérieures au 1er janvier -4712 (dans ce cas le jour julien est négatif).
Cet algorithme est valide pour toutes les dates du calendrier julien (c'est-à-dire antérieures au 5 octobre 1582) ou grégorien (c'est-à-dire égales ou postérieures au 15 octobre 1582), et donne la valeur du JJ à 12 heures.
Notation :
TRONQ(X) : entier à gauche du séparateur décimal de X.
Par exemple TRONQ(2,3) = 2 ; TRONQ(3,6) = 3 ; TRONQ(-5,2) = -5 ; TRONQ(-7,8) = -7ABS(X) : valeur absolue de X.
Par exemple : ABS(17,3) = 17,3 ; ABS(-5,8) = 5,8
Soit A l'année, M le numéro du mois (de 1 à 12) et Q le quantième dans le mois (comportant, au besoin, des décimales).
Calculer les valeurs suivantes :
- G = 1 si la date appartient au calendrier grégorien, zéro sinon;
- Si M < 9, S = -1, sinon, S = 1;
- Calculer ensuite
- Le jour julien JJ est donné par l'expression :
Notes et références
modifier- "Astronomical Almanac Online" 2016, Glossary, s.v. Julian date. Le temps terrestre (TT) ou temps universel, peut toutefois être utilisé s'il est précisé
- Biémont 1999, 2e partie, chap. 15, sec. 15.6, p. 241.
- Dubesset 2000, s.v. jour julien, p. 78.
- Encyclopædia Universalis, s.v. Scaliger (période julienne de).
- Danloux-Dumesnils 1979, p. 509.
- Naudot 1984, p. 296.
- Convertir des jours calendaires en jours juliens CNES ou NASA et vice versa
- Par exemple Microsoft Excel utilise comme date origine le à 0 h.
- En particulier par Meeus dans Astronomical algorithms.
- Appelée aussi "Temps des Éphémérides".
- « Explanation of Julian Day Number Calculation », sur utsa.edu (consulté le ).
- Fac-simile de l'édition de 1629 : De emendatione temporum (consulté le 28/12/2013)
- (en) Jean Meeus, Astronomical algorithms, Richmond, Va, Willmann-Bell, , 429 p. (ISBN 978-0-943-39635-4, OCLC 24067389)
- Lefort 1998.
- « An Un », sur Le Calendrier Juif (consulté le )
- « Règles de report », sur Le Calendrier Juif (consulté le )
- Jean Lefort, La saga des calendriers, page 158 ; Belin, Paris, 1998 ; (ISBN 2-8424-5003-5)
- Calcul du jour julien sur le site de l'IMCCE
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- [Biémont 1999] Émile Biémont (préf. Jean-Claude Pecker), Rythmes du temps : astronomie et calendriers, Paris et Bruxelles, De Boeck & Larcier, coll. « De Boeck université », , 1re éd., 393 p., 29,2 × 25,4 cm (ISBN 2-8041-3287-0, EAN 9782804132873, OCLC 406977963, BNF 37085901, SUDOC 048083836, présentation en ligne, lire en ligne).
- [Franzini 1996] Serge Franzini, « Formulation des dates en chinois à partir des calendriers de Dunhuang », dans Jean-Pierre Drège (dir.), De Dunhuang au Japon : études chinoises et bouddhiques offertes à Michel Soymié, Genève et Paris, Droz, EPHE et IHEC, coll. « Hautes études orientales » (no 31), , 1re éd., XIX-454 p. (ISBN 2-600-00166-2, EAN 9782600001663, OCLC 708353343, BNF 39457539, HAL halshs-00110335, SUDOC 004456068, présentation en ligne, lire en ligne), chap. 9, p. 203-230.
- [Lefort 1998] Jean Lefort, La saga des calendriers : ou le frisson millénariste, Paris, Pour la science (diff. Belin), coll. « Bibliothèque », (réimpr. ), 1re éd., 191 p., 18,5 × 24,5 cm (ISBN 2-9029-003-5 (édité erroné) et 2-8424-5003-5, EAN 9782842450038, OCLC 41029963, BNF 36974338, SUDOC 045262101, lire en ligne)
- [Dubesset 2000] Michel Dubesset (préf. de Gérard Grau), Le manuel du Système international d'unités : lexique et conversions, Paris, Technip, coll. « Publications de l'Institut français du pétrole » (no 20), , 1re éd., XX-169 p., 15 × 22 cm (ISBN 2-7108-0762-9, EAN 9782710807629, OCLC 300462332, BNF 37624276, SUDOC 052448177, présentation en ligne, lire en ligne).
- « Scaliger et les jours juliens », Ciel et terre, vol. 94, , p. 52-53 (Bibcode 1978C&T....94...52C).
- [Danloux-Dumesnils 1979] Maurice Danloux-Dumesnils, « Quelques précisions sur la période julienne en astronomie », L'Astronomie, vol. 93, , p. 509-518 (Bibcode 1979LAstr..93..509D, lire en ligne [PDF]).
- [Naudot 1984] Hubert Naudot, « Le comput ecclésiastique », L'Astronomie, vol. 98, , p. 295-303 (Bibcode 1984LAstr..98..295N, lire en ligne).
- [Meeus 1980] Jean Meeus, « Calculs astronomiques pour amateurs : III. – Jour julien et date du calendrier », L'Astronomie, vol. 94, , p. 541-546 (lire en ligne [PDF]).
- [Perbost 1993] Paul Perbost, « À propos de la période julienne », Cahiers Clairaut, no 63, , p. 23-26 (résumé, lire en ligne [PDF]).
- [Roy 1941] Félix de Roy, « Scaliger et la période julienne : 2429999 – 2430000 », Ciel et terre, vol. 57, , p. 67-71 (Bibcode 1941C&T....57...67D -->, lire en ligne [PDF]).
Liens externes
modifier- Jean-Eudes Arlot, « En savoir plus : la période julienne » , Lumières sur l'Univers : mécanique céleste, temps et calendriers, Observatoire de Paris.
- [Encyclopædia Universalis] Pierre Deligny, « Scaliger (période julienne de) », dans l'Encyclopædia Universalis en ligne.
- (en) « Julian day number » [« nombre de jours juliens »], notice d'autorité no 20110803100026727 , Oxford Reference, OUP.
- Calcul du jour julien et conversion entre jour julien et date (selon le calendrier grégorien)
- Convertisseur de calendrier (date et jour julien)