Juillac (Corrèze)

commune française du département de la Corrèze

Juillac
Juillac (Corrèze)
Le bourg de Juillac.
Blason de Juillac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Brive-la-Gaillarde
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Bassin de Brive
Maire
Mandat
Josette Fargetas
2020-2026
Code postal 19350
Code commune 19094
Démographie
Gentilé Juillacois[1]
Population
municipale
1 136 hab. (2021 en augmentation de 0,44 % par rapport à 2015)
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 19′ 09″ nord, 1° 19′ 23″ est
Altitude Min. 154 m
Max. 410 m
Superficie 33,14 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Brive-la-Gaillarde
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de l'Yssandonnais
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Juillac
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Juillac
Liens
Site web Site officiel

Juillac est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. De 1790 à 2015, la commune était le chef-lieu du canton de Juillac.

Géographie modifier

Généralités modifier

Dans l'Ouest du département de la Corrèze, en limite du bassin de Brive et du pays d'Uzerche, la commune de Juillac s'étend sur 33,14 km2. Elle est arrosée par le Roseix et son affluent le ruisseau de la Tournerie qui, tous deux, y prennent leur source.

L'altitude minimale, 154 mètres, se trouve à l'extrême sud, là où le Roseix quitte la commune et entre sur celle de Rosiers-de-Juillac. L'altitude maximale avec 410 ou 415 mètres[Note 1] est localisée à l'extrême nord-ouest, au lieu-dit les Bichets, en limite de Saint-Cyr-les-Champagnes. Une marque sur le bâtiment de la Poste indique 300 mètres. La commune est vallonnée.

Le bourg de Juillac, à l'intersection des routes départementales (RD) 39, 71 et 901, se situe, en distances orthodromiques, 21 km au nord de Terrasson-Lavilledieu, 22 km au sud-ouest d'Uzerche et 24 km au nord-ouest de Brive-la-Gaillarde.

Le territoire communal est également desservi par les RD 4, 52, 52E, 71E1 et 114.

Sur un plan géologique, il faut se tourner vers le document suivant très instructif : http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/0760N.pdf.

Communes limitrophes modifier

Juillac est limitrophe avec huit autres communes, dont quatre dans le département de la Dordogne.

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 115 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Voutezac à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 014,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Juillac est une commune rurale[Note 2],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,5 %), forêts (31,2 %), prairies (22,5 %), cultures permanentes (5,1 %), zones urbanisées (2,6 %), terres arables (1,1 %)[14].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Juillac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Roseix et . La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2021[17],[15]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Hautefage - Bassin de la Dordogne », approuvé le [18].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Juillac.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 41,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 738 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 271 sont en aléa moyen ou fort, soit 37 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et par des glissements de terrain en 1994[15].

Risques technologiques modifier

La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, de Marèges, de l'Aigle, du Chastang, de Neuvic d'Ussel et de Marcillac, d'Enchanet et de Hautefage, des ouvrages de classe A[Note 4] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[22].

Risque particulier modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Juillac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[23].

Toponymie modifier

Le nom de la commune dérive d'un nom de personnage latin, Julius, suivi par le suffixe -acum[24], correspondant au « domaine de Julius ».

En occitan, la commune se nomme Julhac.

Histoire modifier

Juillac, fief de la châtellenie vicomtale d’Ayen, semble lui échoir avant 1346 sans que l’on n’en connaisse les modalités. Une famille dite de « Julhac » est attestée dès le XIe siècle. En 1298, le vicomte de Limoges parle du burgum nostrum de Julhac près duquel Gui Morcel, chevalier de Ségur possède un repaire. On ignore qui est seigneur de Juillac avant les Pérusse. Ainsi, il n’est pas impossible que ce soit le vicomte de Limoges qui ait personnellement gratifié Ramnulphe de Pérusse de ce fief au XIVe siècle. Le château de Juillac se trouvait dans le bourg. Celui de Beaufort est peut-être une création du XVe siècle, une résidence forte établie sur une colline dominant la bourgade. En 1346, Ramnulphe, comme seigneur des Cars et de Juillac, achète des droits sur Juillac et Chabrignac à Hugues d’Ayen. En 1357 et 1359, il obtient du vicomte une rente de 50 livres et tous les droits seigneuriaux sur le bourg et la paroisse de Juillac en contrepartie de lui en prêter hommage. En 1363, il obtient le droit d’y faire tenir un marché le vendredi. En 1359, il fait un échange de maisons dans le bourg avec le chapitre Saint-Étienne. En 1440, Gautier obtient une délimitation entre les seigneuries de Juillac et d’Ayen.

Selon le Livre de raison de Jehan Raffailhac, de Badefols d'Ans (Périgord), il y a eu à Juillac en 1630 une forte épidémie de peste, mais aussi non loin à Ayen et Yssandon.

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs[25]
Période Identité Étiquette Qualité
19/11/1792 27/11/1792 François Gouyon    
28/11/1792 22/12/1792 Gabriel Gauthier Laicanthe    
23/12/1792 31/07/1793 Antoine Nouvion Laval    
01/08/1793 11/11/1795 Pierre Mauriac    
12/11/1795 23/04/1799 Antoine Vervi    
24/04/1799 06/07/1800 Jean-baptiste Gouyon    
07/07/1800 11/08/1816 Zacharie Chassagnac    
12/08/1816 06/09/1820 Gabriel Chavoix    
07/09/1820 31/12/1827 François Montgibaud    
01/01/1828 31/08/1848 Guillaume Vervi    
01/09/1848 14/12/1851 Elie Marcel Serre    
15/12/1851 31/07/1867 Léonard Henri De Joyet    
01/08/1867 17/09/1870 Jean-baptiste D'algay    
18/09/1870 08/02/1874 François Gouyon    
09/02/1874 31/12/1876 Léonard Henri De Joyet    
01/01/1877 18/04/1880 François Gouyon    
01/06/1880 22/06/1888 Marcel Gouyon    
23/06/1888 30/11/1919 Antoine Ligeois    
30/11/1919 31/08/1932 Gabriel Rebiere    
31/08/1932 15/10/1944 Jules Bouchet    
16/10/1944 31/10/1947 André Vialle    
01/11/1947 21/01/1964 André Treuil    
08/03/1964 25/03/1965 Amédée Roumedieras    
26/03/1965 12/03/1989 François Daurat PS Cultivateur, conseiller général
         
avant 1995 2008 Aimé David UMP  
mars 2008 mars 2014 Thierry Crouzillat PS  
mars 2014
(réélue en mai 2020)
En cours Josette Fargetas[26] UDI Suppléante du sénateur Daniel Chasseing (2020-)

Rattachements administratifs et électoraux modifier

Dès 1790, la commune de Juillac est le chef-lieu du canton de Juillac qui dépend du district d'Uzerche jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Brive, qui prend le nom d'arrondissement de Brive-la-Gaillarde en 1925[27].

Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[28]. La commune est alors rattachée au canton de l'Yssandonnais, dont le bureau centralisateur se trouve à Objat.

Intercommunalité modifier

Dès 1994, Juillac intègre dès sa création la communauté de communes du Bassin de la Loyre, renommée en 2006 communauté de communes de Juillac-Loyre-Auvézère. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté d'agglomération du bassin de Brive

Politique environnementale modifier

La déchèterie la plus proche se situe sur la commune de Saint-Bonnet-la-Rivière, à quelques kilomètres au sud-est.

Population et société modifier

Démographie modifier

Les habitants de Juillac sont appelés les Juillacois.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].

En 2021, la commune comptait 1 136 habitants[Note 5], en augmentation de 0,44 % par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 1262 0102 0482 4112 5192 4152 4552 5432 637
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 5222 6732 8342 5142 5672 5242 5282 5362 542
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 5202 5132 5142 1701 9181 8331 8191 6881 615
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 5221 4521 2681 2151 1081 0891 1351 1381 127
2021 - - - - - - - -
1 136--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

La commune accueille le groupe scolaire Jeanne Villepreux-Power qui est composé d'une école maternelle et d'une école primaire. La commune fait partie d'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) également composé des communes de Chabrignac, Concèze et Saint-Bonnet-la-Rivière.

Manifestations culturelles et festivités modifier

Depuis des années, la Saint-Mesmin est fêtée le dernier samedi de mai avec brocante dans les rues du bourg. Autre temps fort au cours de l'année, chaque premier week-end du mois d'août, le bourg offre animations, fêtes et feu d'artifice tiré sur le stade.

Activités sportives modifier

La commune est équipée d'un piscine municipale, d'un gymnase accueillant un terrain multi-sports, d'un terrain extérieur multi-sports, d'un skatepark et d'un terrain de rugby[32].

Les bois de la communes sont traversés par un important réseau de chemins dont une partie est balisée en sentier pédestre[33] ou VTT.

L'activité sportive est principalement soutenue par plusieurs associations :

  • l'USJO (Union Sportive Juillac Objat) : équipe de rugby ;
  • la pétanque Juillacoise : pratique la pétanque et organise des tournois ;
  • le VTT Juillac : pratique du VTT et cyclisme, organise un randonnée de VTT et de marche chaque troisième dimanche d'octobre ;
  • Juillac Randos : organise des randonnées pédestre.

Économie modifier

Plantation de pommiers près du lieu-dit les Bichets.

Alors que le bourg semble tourner au ralenti (beaucoup de façades révèlent une activité passée intense), Juillac compte cependant quelques commerces et des artisans, ainsi qu'une importante activité agricole axée autour de la pomiculture et de l'élevage de bovins[34]. Juillac compte un bar-tabac, un restaurant, une pharmacie, un garage, deux stations essence à proximité, une boulangerie et un magasin d'électroménager. Une zone d'activité se trouve à la sortie en direction de Pompadour.

Plus de 200 sociétés ont leur siège social à Juillac[réf. nécessaire].

Autres services modifier

La commune est équipée d'une caserne de pompiers, d'une gendarmerie, d'une agence postale communale, d'une médiathèque et d'un camping ouvert en période estivale.

Une maison de santé pluridisciplinaire a vu le jour dans le bourg en 2021 et accueille plusieurs médecins et infirmières.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Église Saint-Germain modifier

À la lecture du cartulaire de l'abbaye de Solignac, l'église puis la cure de « Julac », placées sous le vocable de saint Germain d'Auxerre, dépendaient de cette dernière (vers 1100). Les prêtres étaient nommés par l'évêque de Limoges.

L'église primitive devait présenter un plan en croix latine avec nef simple, deux chapelles latérales et un chevet polygonal à cinq pans. Au XVIIIe siècle, la chapelle Saint-Jean, au sud, fut supprimée. Celle orientée au nord fut ouverte et largement prolongée, au point qu'aujourd'hui, l'église semble avoir deux nefs. D'autres campagnes de remaniement architectural ont touché l'église. La nouvelle chapelle méridionale accueille la porte d'entrée principale. Le clocher actuel, avec sa toiture à deux pans, date de 1904. Les armoiries de la famille des Cars sont visibles à l'extérieur, sur deux contreforts. L'un des blasons a été martelé.

L'édifice abrite des objets mobiliers protégés au titre des monuments historiques : un tableau du XVIIe siècle figurant saint Hommebon (classé en 1975); un tableau du XIXe siècle représentant l'Adoration des bergers (inscrit en 1976); une statuette de Vierge à l'Enfant du XIXe siècle (inscrite en 1991) et une armoire du XVIIe siècle (inscrite en 1995). À noter les éléments sculptés du XVIe siècle réemployés derrière l'autel secondaire.

Château de la Salle modifier

Le château de Peyrusse des Cars, également connu sous le nom de "château de la Salle", était une forteresse qui protégeait le bourg. Sa construction originale remonte probablement à l'époque de la lutte menée par le duc Waïfre contre les envahisseurs du nord, vers 759-768. À l'origine, il se composait uniquement d'un donjon et d'une enceinte fortifiée. En 1730, le château était en ruine et le curé de Juillac l'acquiert pour y construire le presbytère. Après des protestations des habitants, le presbytère est finalement construit en 1777 sur les vestiges de l'ancien château, avec une contribution des habitants à sa construction.

Vestiges du château de Beaufort modifier

Les vestiges du château de Beaufort sont inscrits au titre des monuments historiques en 1927[35].

La seigneurie de Juillac appartenait à la famille Pérusse, originaire de Ségur. Le premier seigneur qui y est attesté est Ramnulphe de Pérusse en 1346. À partir du XIVe siècle, cette famille exerce des charges importantes auprès des rois de France et des papes d'Avignon, ce qui lui confère richesse et pouvoir. La seigneurie de Juillac occupe une place éminente dans le patrimoine familial jusqu'à sa vente en 1643 au marquis de Hautefort.

On ignore la date de fondation du château, les vestiges actuels datant du début du XVIe siècle. Il pourrait être dû à Geoffroi de Pérusse des Cars (1470-1534), dont on trouve la maxime dans l'église. Le château est appelé « Beaufort » dès 1534.

Le château est déjà en ruine à la fin du XVIIe siècle. Au XIXe siècle, la gendarmerie y installe ses bureaux, puis des logements HLM y sont aménagés.

Ancienne halle modifier

Implantée sur la place publique, la première halle de Juillac avait un plan traditionnel, à savoir des piliers supportant une charpente et un toit en ardoise. Détruite en 1864 par un incendie, elle fut remplacée en 1877 par un nouveau bâtiment, sur les plans de l'architecte Rigemont, qui accueillait, au rez-de-chaussée, la halle et à l'étage, la justice de paix qui se tenait jusque-là dans l'école.

La façade principale est organisée symétriquement de part et d'autre d'un axe vertical central. Ainsi, chaque extrémité s'apparente à un pavillon couvert d'un toit à quatre pans tandis que la partie centrale est couverte par un toit à deux versants.

Au rez-de-chaussée, les baies qui ouvraient sur la halle ont été bouchées lorsque la poste a été installée dans le bâtiment. Les baies de l'étage sont soulignées par un encadrement en pierre de taille. Un fronton triangulaire surmonte les pavillons : il rappelle le style néoclassique en vogue au XIXe siècle.

Manoir des Miracles modifier

Les façades et toitures du manoir des Miracles sont inscrites au titre des monuments historiques en 1976.

Le bâtiment actuel a été construit au XVIe siècle sur les fondations d'un édifice médiéval. De plan rectangulaire, il est flanqué de quatre échauguettes. Seule, celle de l'angle nord-est est d'origine, les autres ayant été reconstruites récemment. La façade sur rue a conservé ses ouvertures du XVIe siècle éclairant l'étage noble ; les meneaux et traverses sont des restaurations récentes. Cet étage abrite notamment une grande salle et une cheminée du XVIe siècle. La façade sur cour et la façade nord ont été remaniées au XVIIIe siècle (date 1742 inscrite sur l'encadrement de la porte nord).

Patrimoine culturel modifier

Juillac compte dans la Grande Rue une médiathèque et plusieurs associations loi de 1901 qui s'occupent d'activités multiples.

Toujours dans la Grande Rue, une galerie permet des expositions régulières mettant à l'honneur divers artistes et l'artisanat local.

Patrimoine naturel modifier

Au nord-ouest du bourg, la commune recèle sur 304 hectares une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 2 au cœur de la forêt de Montcheyrol, refuge de nombreuses espèces animales[36].

Il existe une variété de châtaigne appelée « bourrue de Juillac »[37].

Sur la commune, se dresse une table d'orientation au Chatenet, vers le stade.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Patrick Boutot dit Patrick Sébastien : bien que né à Brive-la-Gaillarde en 1953, il a passé une partie de son enfance à Juillac. Une plaque rappelant ce moment de sa vie a été installée sur la façade de la maison où il vécut, près de l'église.
  • Alain Penaud, ancien demi d'ouverture du XV de France est né à Juillac en 1969.
  • Jean Malaval, ancien coureur cycliste, peintre, ancien Résistant né le à Chabrignac et décédé le à Tours. A vécu toute son enfance à Juillac.
  • Jeanne Villepreux-Power, dite Lady Power, naturaliste française, est née à Juillac en 1794, et y est décédée en 1871, après avoir longtemps vécu en Sicile. Elle est l'inventrice des aquariums.
  • Bernard Marque, mathématicien, historien et félibre, né à Juillac en 1866, mort à Juillac en 1936.
  • François Gouyon, parlementaire français (1875-1966) né et décédé à Juillac.
  • Adhémar Péchadre (1862-1925), né à Juillac, député français entre 1906 et 1919 dans la Marne.
  • André Monteil (1915-1998), né à Juillac, professeur agrégé, ministre du gouvernement de Pierre Mendès France.
  • Jean-Baptiste Chavoix, né à Juillac le et décédé à Juillac le a été député de l'Assemblée constituante pour le tiers état, sénéchaussée de Limoges.
  • Michel Mallevergne (1804-1877) est un homme politique né à Juillac.
  • Pierre Jean François Chaffary, né à Villemoustaussou le et décédé à Juillac le 22 août 1950, général de brigade en 1931.
  • Noël Chassaignac (1758-1821), homme politique français, né et mort à Juillac.
  • Max Deutsch (1892-1982), compositeur, chef d'orchestre franco-autrichien qui a été réfugié à Juillac durant la guerre.
  • Germain Guibert (1897-1968), homme politique, résistant dans la région de Juillac.

Héraldique modifier

Blason de Juillac Blason
Parti, au 1er de gueules au pal de vair, au 2d d'or à trois forces de sable ordonnées en pal 2 et 1.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Pierre Batillot, Juillac et environs, 150 pages
  • Antoine-Jean Gouyon, La Vie rurale et l’amodiation des terres à Juillac en Bas-Limousin depuis le XVIIIe siècle, thèse de doctorat, 1947
  • Yves Lavalade, Les noms de lieux du pays de Juillac, Corrèze [Texte imprimé] : Chabrignac, Concèze, Juillac, Lascaux, Rosiers-de-Juillac, Saint-Bonnet-la-Rivière, 2017

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Deux données contradictoires selon le Géoportail : 415 mètres sur la carte et 410 pour la boîte « Communes ».
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[21].
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Le nom des habitants du 19 - Corrèze - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
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