Kadria Hussein

princesse royale, femme de lettres et peintre

Kadria Hussein (en turc : Kadriye Hüseyin), née en 1888, morte en 1955, appelée encore Prenses Kadriye, est une princesse royale, une écrivaine, une traductrice, une militante féministe et une artiste peintre égyptienne. Appartenant à la dynastie de Méhémet Ali, dite encore dynastie des Alaouites, elle est la fille de Hussein Kamal, sultan d'Égypte, qui a régné sur le pays entre 1914 et 1917. Elle a aussi collaboré à divers magazines.

Kadria Hussein
Biographie
Naissance
Décès
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Activité
Père
Mère

Biographie

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Kadria Hussein est née au Caire en 1888[1],[2]. Ses parents sont Hussein Kamal, fils d'Ismaïl Pacha, khédive d'Égypte, et Melek Tourhan[1],[3]. Elle avait deux sœurs plus jeunes[4]. Kadria Hussein reçoit une éducation en arabe et en français[2].

Elle épouse Celaleddin Sırrı Bey en 1919, une union qui ne dure qu'un an[1],[3],[5]. Son deuxième mari est Mahmut Hayri Pacha, industriel et homme politique influent, avec qui elle se marie à Istanbul, en 1921[1]. Ils ont deux enfants, une fille et un fils[3]. Elle retourne en Égypte en 1930 lorsque son oncle le roi Fouad Ier ordonne aux membres de la dynastie vivant à l'étranger de revenir en Égypte[5]. Avant de quitter Istanbul, elle fait don de sa résidence au lycée Notre Dame de Sion[3]. Elle est brièvement arrêtée à la suite du coup d'État de 1952 qui met fin au règne de sa dynastie et à la monarchie en Égypte[3]. Son fils est également arrêté par le groupe militaire qui mène le coup d'État et est exécuté en 1956 pour son rôle présumé dans un coup d'État planifié contre eux[6]. Kadria Hussein quitte l'Égypte à sa libération de prison et s’installe à l'étranger[3]. Elle retourne au Caire et y meurt en 1955[1],[5].

Son œuvre

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Kadria Hussein publie notamment plusieurs articles sur les droits des femmes dans des magazines basés à Istanbul, comme Shehbal, Mihrab et Resimli Kitap, ainsi que dans un magazine féminin basé au Caire, L'Égyptienne[5]. Elle traduit également des œuvres littéraires en turc, et écrit : Lettres d'Angora La Sainte (1921), Temevücât-ı Efkâr (1914) et Muhadderât-ı İslâm (1924)[3],[5]. Elle peint (notamment des paysages d'Égypte, de Turquie et de France), réalise des sculptures, et est également une collectionneuse d'art et d'antiquités islamiques[1].

Références

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  1. a b c d e et f Sultan Sooud al Qassemi, « Kadria Hussein, princesse d'Égypte et peintre oubliée », sur The Markaz Review,
  2. a et b (tr) Mustafa Temizsu, « Prenses Kadriye Hüseyin », sur Türk Edebiyatı İsimler Ansiklopedisi,
  3. a b c d e f et g (tr) Abuzer Kalyon et Zeynep Gözde Kozlu, « Prenses Kadriye Hüseyin ve Eserleri », Külliyat. Osmanlı Araştırmaları Dergisi, no 3,‎ , p. 53 (lire en ligne)
  4. (tr) Nesrin Karaca, « Bir Prenses: Kadriye Hüseyin ve Bir Ressam Vittoria Pisani », Turkish Studies, vol. 7, no 1,‎ , p. 1967−1983 (DOI 10.7827/TurkishStudies.3011)
  5. a b c d et e (en) Doğa Öztürk, « Kadriye Hüseyin: a forgotten female intellectual and a representation of Ottoman consciousness in early twentieth century Egypt », Middle Eastern Studies, vol. 58, no 6,‎ , p. 890–903 (DOI 10.1080/00263206.2021.2005587, S2CID 245009071)
  6. (tr) Murat Bardakçı, « Kadınların bile unuttuğu çok önemli bir kadın yazarı, Prenses Kadriye Hüseyin'i takdim ederim! », Habertürk,

Liens externes

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