Karel Van Wijnendaele

journaliste belge
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Karel Van Wijnendaele, de son véritable nom Karel Steyaert (né le à Thourout et mort le à Laethem-Saint-Martin) est un journaliste catholique « flamingant » qui fut un pionnier du journalisme cycliste et de l’historiographie du cyclisme en Belgique. En 1913, il coorganise le premier Tour des Flandres, créé sur une idée de Leon van den Haute[note 1],[1],[2].

Karel Van Wijnendaele
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Carolus StyaertVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Maréchal Mac BolleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfant
X Steyaert (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Sport
Plaque commémorative

Biographie

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Karel Van Wijnendaele, de son véritable nom Karel Steyaert, est né en 1882 à Torhout. Il fonda le quotidien Sportwereld en 1912 pour lequel il était journaliste. Pour Karel Van Wijnendaele, le cyclisme devait participer à l’émancipation du peuple flamand. Il s’employa dès lors à développer le cyclisme en Flandres.

Sous la direction du créateur du Tour des Flandres Léon van den Haute, il organise la course à partir de 1913. Il fut le créateur et le manager du fameux team des « Flandriens »[note 2] qui sur toutes les pistes d’Europe, accumulent les succès dans les courses à l’américaine[3], entre 1913 et 1923 et fut également à partir de 1930 le sélectionneur de l’équipe nationale belge au Tour de France. Cette mainmise sur le cyclisme belge et en particulier sur le cyclisme flamand entraina quelques désagréments pour les coureurs ou groupes qu’il n’appréciait pas : ils étaient absents de ses sélections et/ou de ses rédactions. Ses préférences allaient la plupart du temps aux cyclistes de Flandre-Occidentale ou Orientale. Les Anversois, les Limbourgeois, les Brabançons ou les Bruxellois n’entraient pas en ligne de compte tandis que les Wallons apparaissaient comme des repoussoirs ou, au mieux, comme des seconds couteaux. Ses deux livres Het rijke vlaamsche wielerleven et Mensen en dingen uit de Ronde van Frankrijk ont contribué, par le biais du sport, à la construction d’une identité et à la création d’un sentiment de fierté pour le peuple flamand laborieux. Les vainqueurs flamands du Tour de France étaient promus au rang de héros (notamment Sylvère Maes en 1939). Steyaert fut soutenu dans sa propagande nationaliste par des intellectuels eux-mêmes flamingants comme Vermeulen ou bien Callewaert[4].

Dès 1923 et jusqu’à aujourd’hui encore, l’appellation « Flandrien » est usitée pour désigner les coureurs flamands importants ou les grands vainqueurs des courses flandriennes. Karel Steyaert est décédé en 1961 à Laethem-Saint-Martin.

Ouvrages

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  • Het rijke vlaamsche wielerleven (2 volumes), Gand, 1942.
  • Mensen en dingen uit de Ronde van Frankrijk, Gand, 1948.

Notes et références

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  1. Le Tour des Flandres est créé en 1913 sur une idée de Leon van den Haute, cofondateur l'année précédente du journal sportif SportWereld. À l'époque, il est courant pour les éditeurs de journaux et de magazines, d'organiser des courses cyclistes comme moyen de promotion pour augmenter les ventes. Il est par la suite suggéré que dès le début c'est le journaliste Karel Van Wijnendaele l'organisateur du Tour. Néanmoins, en mai 2013, un mois après l'édition du centenaire, les historiens Stijn Knuts et Pascal Deleye ont révélé que « Leon Van den Haute était l'homme derrière la scène. Karel Van Wijnendaele était l'homme du marketing »
  2. Aloïs Persyn, César Debaets, Pierre Van De Velde, Vanderberghe, Frederick, Stockelynck, et Jules Van Hevel forment le fameux team des « Flandriens ».

Références

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  1. (nl) Magazine Etappe #02 : Léon Van den Haute is echte vader van de Ronde
  2. (en) The forgotten founder of the Tour of Flanders sur cyclingnews.com
  3. « La Pédale », sur Gallica, (consulté le )
  4. Vanysacker D., "Le cyclisme en Wallonie jusqu'à la Seconde Guerre mondiale : une histoire sociale comparable à celle des Flandriens (1860-1945)", dans Image et paysages mentaux des XIXe et XXe siècles, de la Wallonie à l'Outre-mer, s.dir. de L. Courtois, J.-P. Delville, F. Rosart (e.a.), Louvain-la-Neuve, Academia-Bruylant. Presses universitaires de Louvain, 2007, p. 147-149 (coll. "Temps et Espaces, no 8).

Bibliographie

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  • Robert Perrier, « Karel Steyaert », L'Auto,‎ , p. 2

Liens externes

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