Khaznaji

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Le khaznaji[note 1] (de l'arabe khazana : trésor, fisc[1]) ou sur la racine arabe kh.z.n (= garder), [réf. nécessaire]. Le Khaznaji est le titre officiel porté par les chefs du gouvernement de la régence durant la période des deys d'Alger. On retrouve également comme transcription du titre les appellations de vizir du dey d'Alger, ou principal secrétaire d'État[2].

Khaznaji
Image illustrative de l’article Khaznaji
Avant d'être élu dey, Mustapha Pacha était khaznaji du dey Sidi Hassan

Titre Khaznaji
Mandant Dey d'Alger
Abrogation
(chute du dey d'Alger)

Second personnage de l'État, il est nommé par le dey[3],[4],[5] et fait office de Premier ministre, de ministre des Finances et de chargé du Trésor. C'est l'un des cinq ministères du gouvernement de la régence[6]. Il succède souvent au dey après sa mort, alors que l'agha lui succède en tant que nouveau khaznaji[7].

Origine de la fonction de khaznaji

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La forme du gouvernement des deys et les fonctions sont en réforme permanente jusqu'à l’émergence du khaznaji comme chef du gouvernement. La période des deys est inauguré par l'adjonction d'un kiaga par le divan en 1671, puis dans les années suivantes les quatre Grands Écrivains du divan sont au premier plan dont le plus important d'entre eux, le Bach Defterdar.

Au départ khodja (secrétaire) trésorier sous la direction des Grands Écrivains du début du XVIIIe siècle, il devient progressivement un ministre de premier importance, ressuscitant les attributions des premiers adjoints des deys, les kiaga en leur cumulant les attributions financières. Cette montée du khaznaji s'explique par l'importance de la question du règlement de la solde de la milice pour la stabilité du régime entier. Il est impossible de dater précisément à partir de quand le khaznaji devient le principal ministre et second personnage de la régence. Ce rôle est en tout cas acté sous le règne de Ali Agha (1724-1732)[8].

Voir aussi

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Références

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  1. Charles Robert Ageron, Les Algériens musulmans et la France, 1871-1919, Editions Bouchène, , 1296 p. (ISBN 978-2-912946-56-0, lire en ligne), p. 1287
  2. Ismet Terki Hassaine, « Oran au xviiie siècle : du désarroi à la clairvoyance politique de l’Espagne », Insaniyat / إنسانيات. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales, nos 23-24,‎ , p. 197–222 (ISSN 1111-2050, DOI 10.4000/insaniyat.5625, lire en ligne, consulté le )
  3. Lemnouar Merouche, Recherches sur l'Algérie à l'époque ottomane, Saint-Denis, Bouchene, , 353 p. (ISBN 978-2-912946-95-9, lire en ligne), p. 255
  4. Mahfoud Kaddache, L'Algérie durant la période ottomane, Office des publications universitaires, , 239 p. (ISBN 978-9961-0-0099-1, lire en ligne), p. 121
  5. Amar Hamdani, La vérité sur l'expédition d'Alger, Balland, (lire en ligne), p. 22
  6. Smaïl Goumeziane, Ibn Khaldoun : 1332-1406, Non Lieu, , 189 p. (ISBN 978-2-35270-001-2, lire en ligne), p. 142
  7. (en) Spencer C. Tucker, The Encyclopedia of the Wars of the Early American Republic, 1783–1812: A Political, Social, and Military History [3 volumes]: A Political, Social, and Military History, ABC-CLIO, (ISBN 978-1-59884-157-2, lire en ligne), p. 9
  8. P. Boyer, « Des Pachas Triennaux à la révolution d'Ali Khodja Dey (1571-1817) », Revue Historique, vol. 244, no 1 (495),‎ , p. 99–124 (lire en ligne, consulté le )
  1. Parfois transcrit en khaznadji