Kiril Peïtchinovitch
Kiril Peïtchinovitch ou Kiril Pejčinoviḱ (bulgare : Кирил Пейчинович, macédonien : Кирил Пејчиновиќ, vieux slave : Күриллъ Пейчиновићь), né vers 1770 et mort le , était un clerc et un écrivain, l'un des premiers défenseurs d'une littérature bulgare écrite en bulgare moderne, et non plus en vieux-slave[1],[2],[3],[4],[5],[6]. En Macédoine du Nord, Kiril Peïtchinovitch est considéré comme l'un des premiers contributeurs à la littérature macédonienne[7],[8],[9] car la plupart de ses travaux sont écrits dans le dialecte du bas Polog, sa région natale, aujourd'hui située en Macédoine du Nord[9].
Biographie
modifierJeunesse et République monastique du mont Athos
modifierKiril Peïtchinovitch est né dans le grand village de Tearce, situé dans le Polog, alors région de l'Empire ottoman et qui forme actuellement le nord-ouest de la Macédoine du Nord. Son nom civil est inconnu, « Peïtchinovitch » signifiant simplement que son père s’appelait « Peïtchin », mais sa tombe indique qu'il aurait reçu son éducation primaire dans le village voisin de Lechok. Il a sans doute poursuivi ses études au monastère Saint-Jean Bigorski, situé près de Debar. Ensuite, Peïtchin, le père de Kiril, a quitté Teartse avec son frère et son fils pour s'installer au monastère de Hilandar, situé dans la République monastique du mont Athos et alors majoritairement bulgare[10]. Ils y deviennent moines. Plus tard, Kiril retourne dans sa région natale et devient hiéromoine au monastère de Kičevo.
Higoumène du monastère de Marko
modifierÀ partir de 1801, Kiril Peïtchinovitch est l'higoumène, c'est-à-dire le supérieur, du monastère de Marko, situé près de Skopje. Ce monastère tombe en ruines et Kiril donne de sérieux efforts pour le reconstruire, notamment en augmentant sa bibliothèque. Il y compile l'un de ses travaux les plus connus, Kniga Siya Zovomaya Ogledalo (ce livre s'appelle miroir), imprimé en 1816 à Budapest.
Higoumène du monastère de Lechok
modifierLa raison du départ du monastère de Marko est inconnue mais selon la légende, Kiril serait parti à cause d'un conflit l'opposant aux métropolites grecs de Skopje. En 1818, il retourne à la République monastique du mont Athos puis est fait higoumène du monastère de Lešok, situé dans le village où il est allé à l'école. Ce monastère, détruit par des Janissaires en 1710, est à l'abandon, mais Kiril le rénove et en fait un centre nationaliste bulgare. Il y ouvre notamment une école et essaie vainement d'obtenir une imprimerie. Il fait publier son second livre, Kniga Glagolemaya Uteshenie Greshnim, à Thessalonique en 1840 et meurt à Lechok en 1845.
Ouvrages
modifierKiril Peïtchinovitch est l'auteur de trois livres religieux, deux sont imprimés, le troisième: Zhitie i Sluzhba na Tsar Lazar, est resté à l'état de manuscrit.
En 1835 Kiril a écrit une épitaphe en vers pour lui-même :
« Теарце му негово рождение
Пречиста и Хилендар пострижение
Лешок му е негоо воспитание
Под плочава негоо почивание
От негово свое отшествие
До Христово второ пришествие
Молит вас бракя негои любимия
Хотящия прочитати сия
Да речете Бог да би го простил
Зере у гроб цръвите ги гостилОвде лежи Кирилово тело
У манастир и у Лешок село
Да Бог за доброе дело. »
Voir aussi
modifierLiens internes
modifierLiens externes
modifier- (mk) Biographie et ouvrages
- (mk) Vie de Kiril Peïtchinovitch
- (en) Biographie
- (en) Kiril Peïtchinovitch
Références
modifier- James Franklin Clarke, Dennis P. Hupchick - "The pen and the sword: studies in Bulgarian history", Columbia University Press, 1988, (ISBN 0880331496), page 221 (...Peichinovich of Tetovo, Macedonia, author of one of the first Bulgarian books...)
- Becoming Bulgarian: the articulation of Bulgarian identity in the nineteenth century in its international context: an intellectual history, Janette Sampimon, Pegasus, 2006, (ISBN 9061433118), pp. 119, 222
- Developing cultural identity in the Balkans: convergence vs divergence, Raymond Detrez, Pieter Plas, Peter Lang, 2005, (ISBN 9052012970), p. 178
- Йоаким Кърчовски и Кирил Пейчинович. Техните заслуги за развитието на печатната книга и за утвърждаването на простонародния език в литературата. “Люлка на старата и новата българска писменост. Aкадемик Емил Георгиев (Държавно издателство Народна просвета, София 1980)
- Афанасий Селищев. „Полог и его болгарское население. Исторические, этнографические и диалектологические очерки северо-западной Македонии“, София, 1929
- Йорданъ Ивановъ. „Българитe въ Македония. Издирвания за тeхното потекло, езикъ и народностъ“, София, 1917
- Виктор Фридман, "Модерниот македонски стандарден jазик и неговата врска со модерниот македонски идентитет", "Македонското прашање", "Евро-Балкан Прес", Скопjе, 2003
- Блаже Конески, "За македонскиот литературен jазик", "Култура", Скопjе, 1967
- Teodosij Sinaitski, Konstantin Kajdamov, Dojran, 1994
- (en) « Chilandari », Mount Athos (consulté le ) : « In the 17th century the number of monks coming from Serbia dwindled, and the 18th was a period of decline, following a disastrous fire in 1722. At that time the Monastery was effectively manned by Bulgarian monks. »