L'Agonie dans le jardin (Mantegna, Londres)

peinture d'Andrea Mantegna
L'Agonie dans le jardin
Artiste
Date
Type
Peinture
Technique
Dimensions (H × L)
63 × 80 cm
Propriétaire
No d’inventaire
NG1417Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

L'Agonie dans le jardin est un tableau du peintre italien Andrea Mantegna qu'il réalise vers 1458-1460. Il est conservé à la National Gallery de Londres.

Contexte et historique modifier

On ne connaît pas avec exactitude les circonstances de la création de cette petite (63 × 80 cm) peinture, qui est en général étudiée avec La Prière au Jardin des Oliviers, de la prédelle du retable de San Zeno (1457-1459, conservé à Tours) et L'Agonie dans le jardin de Giovanni Bellini (1459), avec laquelle il y a plusieurs analogies de composition. Les historiens de l'art ne sont pas d'accord sur la chronologie des trois œuvres : si celle de Bellini est en général considérée comme la dernière, certains considèrent celle de Tours comme étant le modèle initial.

Dans tous les cas, le modèle original semble être un dessin d'Iacopo Bellini, conservé à Londres.

Le tableau a été acquis par le National Gallery en 1894[1].

Description modifier

Le Christ est représenté en haut d'un rocher en prière alors que des anges lui apparaissent avec les instruments de la Passion. Ses disciples dorment à ses pieds. Au fond, Judas apparait avec des soldats pour venir arrêter le Christ. Un vautour et un arbre mort symbolisent la mort prochaine. Les pélicans et de jeunes pousses symbolisent au contraire l'espoir dans l'avenir. La ville de Jérusalem est représentée comme une ville romaine, avec des monuments inspirés de la Rome antique : un Colisée, une colonne avec des bas-reliefs, une statue équestre[1].

Œuvres en rapport modifier

Version du musée des beaux-arts de Tours.

Une autre œuvre du même thème a été peinte par Mantegna quelques années plus tôt : L'Agonie dans le jardin du musée des Beaux-Arts de Tours date des années 1457-1459. Il s'agit d'un fragment de la prédelle du retable de San Zeno de Vérone. Le British Museum conserve un dessin de Jacopo Bellini, le beau-père de Mantegna qui rappelle l'œuvre de son gendre. Son beau-frère Giovanni Bellini s'est inspiré de lui pour peindre une œuvre toujours sur le même sujet et aujourd'hui conservé aussi à la National Gallery[1].

Postérité modifier

Le tableau fait partie du musée imaginaire de l'historien français Paul Veyne, qui le décrit dans son ouvrage justement intitulé Mon musée imaginaire[2].

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Francis Ames-Lewis, « The "Agony in the Garden" and Mantegna's treatment of narrative » in Mantegna and Fifteenth-Century Court Culture. Lectures Delivered in Connection with the Andrea Mantegna Exhibition at the Royal Academy of Arts, London, 1992-1993, p.39-44
  • (it) Ettore Camesasca, « Mantegna », dans Pittori del Rinascimento, Florence, Scala, (ISBN 888117099X)
  • (en) Tatjana Pauli, Mantegna, Milan, Leonardo Arte, coll. « Art Book », , 143 p. (ISBN 978-88-8310-187-8)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

  1. a b et c (en) « Fiche de l'œuvre », sur National Gallery (consulté le ).
  2. Paul Veyne, Mon musée imaginaire, ou les chefs-d'œuvre de la peinture italienne, Paris, Albin Michel, , 504 p. (ISBN 9782226208194), p. 152-153.