L'Aimable Faubourien

L'Aimable Faubourien
Image illustrative de l’article L'Aimable Faubourien
Une du premier numéro daté du 1er au 4 juin 1848.

Pays France
Langue Français
Périodicité Bihebdomadaire
Genre Presse sociale et ouvrière
Fondateur Auguste Poulet-Malassis
Date de fondation 1er juin 1848
Date du dernier numéro 15 juin 1848
Ville d’édition Paris

ISSN 2780-240X
ISSN (version électronique) 2763-4558

L'Aimable Faubourien sous-titré journal de la canaille est un bihebdomadaire français publié du 1er juin 1848 au 15 juin 1848.

Histoire modifier

Fondé par Auguste Poulet-Malassis, presse sociale et ouvrière paraissant le jeudi et le dimanche à Paris[1], il n'a connu que 5 numéros[2]. Le titre reprend textuellement, sur le mode de la raillerie, l’expression de Louis-Philippe sur « la très turbulente population de Paris et ses aimables faubourgs[3] ».

Vendu dans les rues à la criée, les crieurs disaient : « Vendu par la crapule et acheté par les honnêtes gens »[4]. Ce journal à l’idéologie marquée très à gauche, aux polémiques très vives, ne manquait ni d’esprit ni de sens politique. La dernière phrase de son dernier numéro du 15 juin 1848, était prémonitoire : « La révolution de Février, comme sa sœur la révolution de Juillet, est une révolution escamotée. »

Lors de la proclamation de l’état de siège, au milieu de la révolte des ouvriers parisiens protestant du 22 au 26 juin 1848, contre la fermeture des ateliers nationaux[5], le journal est supprimé et son propriétaire arrêté. On veut le fusiller, mais il est sauvé par son compatriote, le peintre Oudinot de la Faverie ; il ne sortira de prison que le , sur l’intervention de son député Druet-Desvaux[6].

En mai 1849, parait, à la Propagande démocratique et sociale, rue des Bons-Enfants, un pastiche ambitionnant de continuer l’ancienne feuille, intitulé l’Aimable Faubourien, journal des gens honnêtes, signé Arthur Hubbard, qui n’a eu qu’un seul numéro[7].

Notes et références modifier

  1. Georges Vicaire (préf. Maurice Tourneux), « L'Aimable faubourien, », dans Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 1801-1893 : éditions originales, ouvrages et périodiques illustrés, romantiques, réimpressions critiques de textes anciens ou classiques, bibliothèques et collections diverses, publications des sociétés de bibliophiles de Paris et des départements, curiosités bibliographiques, etc., t. III (D-G), Paris, A. Rouquette, , 591 p., 8 vol. ; in-8º (lire en ligne sur Gallica), p. 141.
  2. L'Aimable Faubourien sur Retronews.
  3. « Notre titre », L’Aimable Faubourien, Paris, vol. 1, no 1,‎ , p. 1 (ISSN 2780-240X, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  4. G. Saint-Hélier, « L'Aimable Faubourien (XIX, 307, 406) », L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Paris, B. Duprat, vol. 20, no 4,‎ , p. 77 (ISSN 0994-4532, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  5. Pierre Larousse, « Faubourien (L’Aimable) », dans Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique, t. 8 F-G, Paris, Larousse, 1866-1877, 1668 p., 17 vol. ; in-fº (lire en ligne sur Gallica), p. 137.
  6. Société historique et archéologique de l’Orne, « Georges Dubosc », Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orne, Alençon, Renaut-De Broise, vol. 37,‎ , p. 8 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  7. Léon de La Sicotière, « L’Aimable Faubourien (XIX. 197) », L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Paris, B. Duprat, vol. 19, no 3,‎ , p. 405-6 (ISSN 0994-4532, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).

Liens externes modifier