L'Empereur Qianlong en armure cérémonielle et à cheval
L'Empereur Qianlong en armure cérémonielle et à cheval est un portrait équestre de l'empereur chinois Qianlong, réalisé à l'encre et couleurs sur soie par le missionnaire jésuite milanais Giuseppe Castiglione (Lang Shinin en pinyin) durant son séjour à la cour, en 1739 ou 1758. Il est conservé au Musée national du Palais à Taïwan.
Artiste | |
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Date |
1739 ou 1758 |
Type | |
Dimensions (H × L) |
322,5 × 232 cm |
Format |
322,5 cm x 232 cm |
No d’inventaire |
故00008761 |
Localisation |
Contexte
modifierIl existe un conflit concernant la date de réalisation de cette peinture[1]. Selon le site officiel du musée national du Palais, la peinture a été réalisée en 1739, et montre l'empereur Qianlong durant la quatrième année de son règne, à 29 ans[2]. D'autres sources estiment que cette œuvre a été peinte en 1758, alors que l'empereur Qianlong était âgé de 47 ans[3].
Quoi qu'il en soit, l'époque de sa réalisation correspond à un âge d'or pour la Chine[4]. Cette œuvre met en scène la revue des troupes de l'armée Qing par l'empereur Qianlong, suivant la tradition mandchoue, avec un accent mis sur leur talent à l'archerie montée[2]. L'Empereur Qianlong passait en revue ses huit bannières tous les trois ans[2].
La tenue d’apparat portée par l’empereur est conservée au musée de l’Armée à Paris ; elle se comporte d’un ensemble de tuniques et d’un casque, richement ornés[5]. Le vêtement est majoritairement jaune, couleur réservée à la famille impériale, et est brodé de dragons à cinq griffes, emblème du pouvoir impérial[5].
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Vue en pied de l’uniforme de Qianlong.
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Détail d’un dragon impérial
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Détail de la patte à cinq griffes du dragon impérial
Description
modifierBien que l'œuvre ne soit pas signée, son style et les mouvements de pinceau permettent de l'attribuer avec certitude à Giuseppe Castiglione[2].
Il s'agit d'un portrait équestre de l'empereur Qianlong en armure, alors qu'il inspecte les troupes des armées Qing à cheval[2]. Si les matériaux utilisés pour cette peinture (soie, brosse et pigments) relèvent de la peinture chinoise traditionnelle, un certain nombre d'éléments de l'ensemble, dont l'apparence du cheval, les nuages et l'arrière-plan avec son traitement de la lumière et ses jeux d'ombre, trahissent la formation d'origine du peintre italien[2]. L'apparence des montagnes en arrière-plan est cependant conforme à la tradition stylistique des peintres de la cour des Qing[2].
Parcours de la peinture
modifierAu fil du temps, cette peinture est devenue la représentation la plus emblématique de l'empereur Qianlong[3].
L'œuvre est conservée au musée national du Palais à Taïwan[2].
Notes et références
modifier- Hongxing et Zhang 2002, p. 50.
- The palace museum 2013.
- (en) « Qianlong in armor », https://debtelin.nl (consulté le ).
- (en) « A GOLDEN AGE OF CHINA: QIANLONG EMPEROR (1736–1795) », http://www.ngv.vic.gov.au, .
- (en) « Procession attire of the Qianlong Emperor », sur Google Arts & Culture (consulté le )
Liens externes
modifier- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) « The Qianlong Emperor in Ceremonial Armor on Horseback », The Palace museum, (consulté le )
Bibliographie
modifier- [Beurdeley et Beurdeley 1971] (en) Cécile Beurdeley et Michel Beurdeley, Giuseppe Castiglione : a Jesuit painter at the court of the Chinese emperors, C.E. Tuttle Co., , 204 p. (ISBN 0-8048-0987-9 et 9780804809870)
- [Cartier 2004] Michel Cartier (dir.), Giuseppe Castiglione dit Lang Shining (1688-1766), Lausanne, Éditions Favre, coll. « Grande écurie de Versailles », .
- [Crossley 1999] (en) Pamela Kyle Crossley, A Translucent Mirror : History and Identity in Qing Imperial Ideology, University of California Press, , 403 p. (ISBN 978-0-520-23424-6, lire en ligne), p. 272-276
- [Hongxing et Zhang 2002] (en) Zhang Hongxing et Hongxing Zhang, The Qianlong Emperor : Treasures from the Forbidden City, Édimbourg, NMS, , 192 p. (ISBN 1-901663-77-9 et 9781901663778)