La Cornada avec peón au quite
La Cornada avec peón au quite est une suite de quatre planches de la Tauromachie I , série de 14 eaux-fortes sur cuivre réalisée en 1950 par Jean-Marie Granier alors que le jeune graveur s'était vu offrir un séjour de deux ans à la Casa de Velázquez, Madrid, en Espagne[1].
Artiste | |
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Date | |
Type | |
Technique | |
Dimensions (H × L) |
28 × 22 cm |
Localisation |
NC |
Contexte
modifierSelon Jean-Louis Vidal, qui a beaucoup suivi l'évolution de l'artiste, on comprend que Granier ait été séduit par la tauromachie lors de son séjour à Madrid, même s'il avait déjà, en tant que méridional, vu çà et là quelques courses de taureaux. « La tauromachie met en action des figures codifiées d'une rhétorique de l'espace qui vise à dégager, de la foisonnante complexité des mouvements de la vie, l'itinéraire au tracé le plus pur et aux plus exactes proportions. Granier y a perçu un ordre proche du sien : l'arène et la page sont les lieux d'invention et d'exaltation la plus juste[2]. »
Description
modifierDans La Cornada, Granier traitait de la mort de Pepe Hillo, sorte de desplante définitif où l'immobilité est imposée au torero. Dans dette deuxième eau-forte qui ouvre la série des quatre planches de la Tauromachie I, l'artiste témoigne de sa volonté d'occuper tout l'espace avec, dans un ordre bien établi : le taureau, énorme au premier plan, le matador touché, mourant avec une figure de martyr, le peón impuissant à arrêter l'animal dont la tête relevée fait que le yeux nous regardent à l'envers. Le picador à peine visible à l'arrière, avec son chapeau rond, dissimulé derrière un groupe de nobles dames avec mantilles, devant lesquelles le torero a déposé sa cape de paseo.
Il y a 4 états : 1/2 et 2/2 pour le 2e retouché au crayon, 1/2 et 2/2 pour la première épreuve retouchée à l'encre, la deuxième épreuve ayant disparu. Ces quatre premiers états ont été tirés par Ruperez sur Guarro ancien. Le quatrième état 1/1 est probablement définitif. Il n'y a eu aucun tirage mais seulement des dessins préparatoires. Pour cette série comme pour La Cornada, Granier s'est inspiré de gravures populaires, de dessins exécutés dans les gradins de Madrid qui sont les portraits presque caricaturaux d'amis, pensionnaires comme Granier, de la Casa de Vélasquez à Madrid[3].
Notes et références
modifier- Jean-Louis Vidal dans Bennassar, Duport, Dupuy, Vidal, Crégut 1981, p. 23
- Jean-Louis Vidal dans Bennassar, Duport, Dupuy, Vidal, Crégut 1981, p. 24
- Danièle Crégut dans Bennassar, Duport, Dupuy, Vidal, Crégut 1981, p. 12
Bibliographie
modifier- Bartolomé Bennassar, Michel Duport, Pierre Dupuy, Jean-Louis Vidal et Danièle Crégut, Jean-Marie Granier, l'œuvre gravé tauromachique 1950-1952 : catalogue raisonné établi par Danièle Crégut, Nîmes, Éditions D.C, , 224e éd., 40 p. 1000 exemplaires numérotés : de 1 à 10 avec un dessin et une gravure originale, 20 exemplaires de 11 à 30 avec une gravure, 970 exemplaires de 31 à 1000. Quelques exemplaires hors commerce versés aux auteurs marqué H.C
- Michel Melot, Danièle Crégut et Victor Lasalle, Jean-Marie Granier : catalogue de l'exposition de son œuvre Nîmes, Nîmes, Musée des beaux-arts de Nîmes, 1983-1984, 261 p. exposition du 2 décembre 1983 au 31 janvier 1984