La Danse de Puck

prélude pour piano de Claude Debussy

La danse de Puck est le onzième prélude du premier livre des Préludes de Claude Debussy.

La danse de Puck
L 125 (117) no 11
Genre Prélude
Musique Claude Debussy
Durée approximative min
Dates de composition
Création
Paris, Société musicale indépendante
Interprètes Claude Debussy

Présentation

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La danse de Puck est composé le [1],[2], et créé à Paris le , à la Société musicale indépendante, par le compositeur au piano[3]. L'œuvre est également donnée au sein du cycle complet du premier livre des Préludes, le à la salle Pleyel, par Jane Mortier[3].

Le titre du prélude se réfère à Puck, personnage du Songe d'une nuit d'été (acte II, scène 1) de Shakespeare[4].

Analyse et commentaires

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La danse de Puck, d'une durée moyenne d'exécution de trois minutes environ[5], est en mi bémol majeur, Capricieux et léger, à
[6].

Le prélude dresse « un délicieux portrait musical du lutin espiègle immortalisé par le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare[6] ».

Pour Guy Sacre, c'est « une merveille de grâce et d'esprit : La Danse de Puck [...] rit de son rythme pointé, de ses gammes et arpèges lancés, de ses trilles. Rire empreint de bienveillance[7] ».

Pour Alfred Cortot, le morceau est « capricieux, mobile, ironique, aérien, le subtil génie shakespearien vole, fuit, revient, se joue ici d'un rustre qu'il berne, là d'un couple qu'il abuse, puis, rapide, s'évanouit[8] ».

Musicalement, Éric Lebrun qualifie la partition de « page aérienne et facétieuse en mi bémol, unifiée par un rythme obsédant (double-croche pointéetriple croche)[9] ».

La forme sous-jacente est ternaire, sous une succession de huit sections, et le ton de mi bémol « demeure sous-entendu et ne s'affirme jamais, sans cesse battu en brèche par le bémol (ou ut dièse)[6] ». Les harmonies sont « raffinées, parfois bitonales[6] ». Vladimir Jankélévitch remarque qu'« un triolet sarcastique, intervenant en dissonance, essaye à plusieurs reprises d'étrangler la chanson légère dans son nœud coulant ; mais la chansonnette, et avec elle le ton de Mi bémol majeur esquivent la bitonie grinçante ; le lutin, zigzaguant comme un bourdon, rebondit et s'échappe[10] ». À la fin, « le feu follet disparaît dans un éclair de triples croches[11] ».

Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, La danse de Puck porte le numéro L 125 (117) no 11[12].

Discographie sélective

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Fichier audio
Claude Debussy, La Danse de Puck
noicon
interprété au piano par Marcelle Meyer (1956)

Références

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  1. Robert Orledge, « Debussy's Piano Music: Some Second Thoughts and Sources of Inspiration », The Musical Times, vol. 122, no 1655,‎ , p. 24 (ISSN 0027-4666, DOI 10.2307/961516, lire en ligne)
  2. Halbreich 1987, p. 308.
  3. a et b Lesure 2003, p. 547.
  4. Lesure 2003, p. 548.
  5. (en) Robert Cummings, « La danse de Puck, prelude for ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
  6. a b c et d Halbreich 1987, p. 311.
  7. Sacre 1998, p. 924.
  8. Cortot 1981, p. 36.
  9. Lebrun 2018, p. 127.
  10. Jankélévitch 2020, p. 310-311.
  11. Sacre 1998, p. 925.
  12. Lesure 2003, p. 546.
  13. Christopher Howell, « Debussy 4 Thiollier 8553293 [CH]: Classical CD Reviews - April 2007 MusicWeb-International », sur www.musicweb-international.com (consulté le )
  14. Jed Distler, « Debussy: Preludes Books 1 & 2 - Classics Today », sur www.classicstoday.com,
  15. Julian Sykes, « Classique. Le Debussy sanguin de Jean-Efflam Bavouzet », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
  16. Pierre-Jean Tribot, « Le beau Debussy de Noriko Ogawa », sur ResMusica,
  17. Pierre Gervasoni, « Coffret : la trajectoire novatrice de Claude Debussy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Bibliographie

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Liens externes

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