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Lambda Aurigae

étoile naine jaune de la constellation du Cocher

Lambda Aurigae (λ Aur, λ Aurigae) est une étoile semblable au Soleil de la constellation boréale du Cocher[13],[10]. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente visuelle de 4,71[2]. Sur la base de mesures de parallaxe faites par le satellite Gaia, elle est située à ∼ 41 a.l. (∼ 12,6 pc) de la Terre[1].

λ Aurigae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 19m 08,47420s[1]
Déclinaison +40° 05′ 56,5826″[1]
Constellation Cocher
Magnitude apparente 4,71[2]

Localisation dans la constellation : Cocher

(Voir situation dans la constellation : Cocher)
Caractéristiques
Type spectral G1 V[3] ou
G1,5 IV-V Fe-1[4]
Indice U-B +0,13[2]
Indice B-V +0,62[2]
Indice R-I +0,32
Astrométrie
Vitesse radiale +66,36 ± 0,12 km/s[1]
Mouvement propre μα = +520,569 mas/a[1]
μδ = −664,488 mas/a[1]
Parallaxe 79,602 1 ± 0,100 5 mas[1]
Distance 12,562 5 ± 0,015 8 pc (∼41 al)[5]
Magnitude absolue 4,20[6]
Caractéristiques physiques
Masse 1,081+0,054
−0,029 M☉[7]
Rayon 1,331 ± 0,021 R☉[3]
Gravité de surface (log g) 4,02[8]
Luminosité 1,732 ± 0,022 L☉[3]
Température 5 890 ± 4,3 K[9]
Métallicité +0,12[10]
Rotation 2 km/s[11]
Âge 4[10] ou 5,0–7,9[12] G a

Désignations

λ Aur, 15 Aur, BD+39°1248, FK5 1145, GJ 197, HD 34411, HIP 24813, HR 1729, LFT 403, LHS 1753, LTT 11625, SAO 40233, WDS J05191 +4006A[5]

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Nomenclature, histoire et mythologie modifier

Du ciel arabe aux catalogues internationaux modifier

Al Hiba II est un nom apparu récemment pour λ Aur. C’est, dans le ciel arabe traditionnel, الخباء al-Ḫibā’, « la Tente »[14], un objet classiquement imaginé[15],[16], et correspondant au groupe λ, μ et σ Aur d'al-Qazwīnī (XIIIe s.) dans l’édition de Christian Ludwig Ideler (1806), qui donne la transcription ‘El-chinâ’[17], ce que reprend Richard Allen (1899) sous la forme ’Al H.ibā’[18]. C’est à Jack W. Rhoads que l’on doit le passage de cette transcription au nom Al Hiba II, tandis qu’il nomme μ Aur Al Hiba I, et σ Aur Al Hiba III[19].

En Chine modifier

En chinois, 咸池 (Xián Chí), signifiant Bassin d'Harmonie, fait référence à un astérisme constitué de λ Aurigae, ρ Aurigae et HD 36041[20]. Par conséquent, λ Aurigae elle-même est appelée 咸池三 (Xián Chí sān, la troisième étoile du Bassin d'Harmonie)[21].

Description modifier

Lambda Aurigae est classée comme une étoile naine jaune de type spectral G1 V[3]. Elle est parfois également répertoriée avec un type spectral de G1,5 IV-V Fe-1[4], ce qui indique que son spectre montre des caractéristiques d'une sous-géante plus évoluée avec une sous-abondance notable en fer. En termes de composition elle est similaire au Soleil, tandis que sa masse et son rayon sont légèrement supérieurs[7]. Elle est 73 % plus lumineuse que le Soleil[3] et diffuse son énergie par son atmosphère externe avec une température effective de 5 890 K[9]. À cette température, l'étoile brille avec la couleur jaune d'une étoile de type G[22]. Elle a un faible niveau d'activité en surface, de telle sorte qu'elle pourrait connaître un analogue du minimum de Maunder[23].

La présence d'un excès d'émission en infrarouge a été recherchée : elle pourrait indiquer la présence d'un disque de poussières circumstellaire, mais aucun excès significatif n'a été observé[10]. C'est probablement un membre du groupe mouvant d'étoiles d'Epsilon Indi qui partagent un mouvement propre commun dans l'espace. Les composantes de la vitesse spatiale de cette étoile sont [U, V, W] = [+76, –39, –6] km/s[24].

Références modifier

  1. ↑ a b c d e f et g (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. ↑ a b c et d (en) H. L. Johnson, B. Iriarte, R. I. Mitchell et W. Z. Wisniewskj, « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99,‎ (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  3. ↑ a b c d et e (en) Tabetha S. Boyajian, Harold A. McAlister, Gerard van Belle, Douglas R. Gies, Theo A. ten Brummelaar, Kaspar von Braun, Chris Farrington, P. J. Goldfinger, David O'Brien, J. Robert Parks, Noel D. Richardson, Stephen Ridgway, Gail Schaefer, Laszlo Sturmann, Judit Sturmann, Yamina Touhami, Nils H. Turner et Russel White, « Stellar Diameters and Temperatures. I. Main-sequence A, F, and G Stars », The Astrophysical Journal, vol. 746, no 1,‎ , p. 101 (DOI 10.1088/0004-637X/746/1/101, Bibcode 2012ApJ...746..101B, arXiv 1112.3316). See Table 10.
  4. ↑ a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  5. ↑ a et b (en) * lam Aur -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. ↑ J. Holmberg, B. Nordström et J. Andersen, « The Geneva-Copenhagen survey of the solar neighbourhood. III. Improved distances, ages, and kinematics », Astronomy and Astrophysics, vol. 501, no 3,‎ , p. 941–947 (DOI 10.1051/0004-6361/200811191, Bibcode 2009A&A...501..941H, arXiv 0811.3982)
  7. ↑ a et b (en) Genya Takeda, Eric B. Ford, Alison Sills, Frederic A. Rasio, Debra A. Fischer et Jeff A. Valenti, « Structure and Evolution of Nearby Stars with Planets. II. Physical Properties of ~1000 Cool Stars from the SPOCS Catalog », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 168, no 2,‎ , p. 297–318 (DOI 10.1086/509763, Bibcode 2007ApJS..168..297T, arXiv astro-ph/0607235)
  8. ↑ (en) Y. Q. Chen, P. E. Nissen, G. Zhao, H. W. Zhang et T. Benoni, « Chemical composition of 90 F and G disk dwarfs », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 141,‎ , p. 491–506 (DOI 10.1051/aas:2000124, Bibcode 2000A&AS..141..491C, arXiv astro-ph/9912342)
  9. ↑ a et b (en) V. V. Kovtyukh, C. Soubiran, S. I. Belik et N. I. Gorlova, « High precision effective temperatures for 181 F-K dwarfs from line-depth ratios », Astronomy and Astrophysics, vol. 411, no 3,‎ , p. 559–564 (DOI 10.1051/0004-6361:20031378, Bibcode 2003A&A...411..559K, arXiv astro-ph/0308429)
  10. ↑ a b c et d (en) J. S. Greaves, M. C. Wyatt et G. Bryden, « Debris discs around nearby solar analogues », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 397, no 2,‎ , p. 757–762 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.15048.x, Bibcode 2009MNRAS.397..757G, arXiv 0907.3677)
  11. ↑ (en) Yoichi Takeda, Bun'ei Sato, Eiji Kambe, Seiji Masuda, Hideyuki Izumiura, Etsuji Watanabe, Michiko Ohkubo, Kenshi Yanagisawa et Yoshiro Yasaka, « High-Dispersion Spectra Collection of Nearby F--K Stars at Okayama Astrophysical Observatory: A Basis for Spectroscopic Abundance Standards », Publications of the Astronomical Society of Japan, vol. 57, no 1,‎ , p. 13–25 (DOI 10.1093/pasj/57.1.13, Bibcode 2005PASJ...57...13T)
  12. ↑ (en) Eric E. Mamajek et Lynne A. Hillenbrand, « Improved Age Estimation for Solar-Type Dwarfs Using Activity-Rotation Diagnostics », The Astrophysical Journal, vol. 687, no 2,‎ , p. 1264–1293 (DOI 10.1086/591785, Bibcode 2008ApJ...687.1264M, arXiv 0807.1686)
  13. ↑ (en) James B. Kaler, « Lambda Aurigae », sur Stars
  14. ↑ (en) R. H. Allen, Star Names: Their Lore and Meaning, New York, NY, Dover Publications Inc, (ISBN 0-486-21079-0, lire en ligne), p. 91
  15. ↑ Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, p. 70.
  16. ↑ Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 99.
  17. ↑ (ar/de) Ludwig Ideler, Historische Untersuchungen über die astronomischen Beobachtungen der Alten, Berlin : C. Quien, 1806, p. 90.
  18. ↑ (en) Richard Hinckley Allen, « ''Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, p. 91. »
  19. ↑ (en) Jack W. Rhoads, Technical Memorandum 33-507-A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars, California Institute of Technology, Jet Propulsion Laboratory, (lire en ligne)
  20. ↑ (zh) 中國星座神話, written by 陳久金. Published by 台灣書房出版有限公司, 2005, (ISBN 978-986-7332-25-7).
  21. ↑ (zh) AEEA (Activities of Exhibition and Education in Astronomy) 天文教育資訊網 2006 年 7 月 13 日
  22. ↑ (en) « The Colour of Stars » [archive du ], sur Australia Telescope, Outreach and Education, Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation, (consulté le )
  23. ↑ (en) Dan Lubin, David Tytler et David Kirkman, « Frequency of Maunder Minimum Events in Solar-type Stars Inferred from Activity and Metallicity Observations », The Astrophysical Journal Letters, vol. 747, no 2,‎ , p. L32 (DOI 10.1088/2041-8205/747/2/L32, Bibcode 2012ApJ...747L..32L)
  24. ↑ (en) N. Kovacs et R. Foy, « A detailed analysis of three stars in the Eggen's Epsilon INDI moving group », Astronomy and Astrophysics, vol. 68, nos 1–2,‎ , p. 27–31 (Bibcode 1978A&A....68...27K)

Liens externes modifier

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