Laurent-Charles Maréchal

peintre-verrier français du XIXe siècle, chef de file de l’École de Metz
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Laurent-Charles Maréchal (1801-1887) – dit Maréchal de Metz[1] – est un dessinateur, pastelliste et peintre verrier français du XIXe siècle. Il est connu pour ses vitraux peints. Mais il est surtout considéré comme le chef de file du mouvement pictural que Baudelaire avait qualifié d’École de Metz, au Salon de 1845.

Laurent-Charles Maréchal
Autoportrait à environ 35 ans, musée de la Cour d'Or, Metz.
Naissance
Décès
(à 85 ans)
Bar-le-Duc
Période d'activité
Nationalité
Activité
Partenaire
Louis Napoléon Gugnon (d) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Élève
Lieux de travail
Mouvement
Enfants
Charles-Raphaël Maréchal
Hélène Marechal (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Louis Napoléon Gugnon (d) (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Biographie

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Laurent-Charles Maréchal naît à Metz, en Moselle, le . Intéressé par l'art, le jeune Laurent-Charles suit les cours de l’école municipale de dessin, de 1820 à 1825. Un autoportrait[2] de cette époque, nous montre un jeune homme sûr de lui et déterminé. Fasciné par l'Italie, Laurent-Charles Maréchal vouera une admiration sans limite à la peinture italienne, et l'Italie, qu'il considère comme la patrie des artistes[3].

Laurent-Charles Maréchal s’intéresse à des genres variés, allant des paysages aux grands tableaux d'histoire[4]. Mais la demande locale l'oriente bientôt vers la peinture sur vitrail, où il excelle dans le vitrail-tableau. En 1838, il ouvre à Metz un atelier de peinture sur verre avec son beau-frère Gugnon[3]. De 1838 à 1853, Laurent-Charles Maréchal a ses ateliers dans l’hôtel de Malte, sur la colline Sainte-Croix. Travaillant les arts appliqués, au contact d'une industrie en plein essor, Maréchal se distingue particulièrement dans l'art du vitrail. Laurent-Charles Maréchal place bientôt son ancien élève Louis-Théodore Devilly à la tête de son atelier de vitraux peints[5]. Travailleur infatigable, Maréchal ne donne son temps qu'à une poignée d'élèves véritablement doués et réellement volontaires[5].

Collatéral sud, église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris.

En 1853, Laurent-Charles Maréchal installe au numéro 4 de la rue de Paris, dans le prolongement du pont des Morts, ses ateliers de maître verrier. Il perfectionne les techniques et la fabrication industrielle des vitraux, devenant l’un des peintres verriers les plus importants de France, dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Signe de sa réussite, Laurent-Charles Maréchal crée les vitraux de l'exposition universelle de 1855[4]. Avec Gugnon, son beau-frère, il crée les vitraux néo-gothiques de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris. Parmi ses 12000 verrières, dont 4600 à figures, on lui doit la restauration des vitraux de la cathédrale Saint-Étienne de Metz, ou encore celle de la petite église Sainte-Brigide à Plappeville[6], qu'il connaissait pour s'être souvent promené du côté du Mont Saint-Quentin[3]. À côté des commandes publiques, il travaille aussi pour des particuliers, notamment le baron Haussmann ou Eugène Viollet-le-Duc[4].

Après la Guerre franco-allemande de 1870, Laurent-Charles Maréchal opte pour la France et quitte sa ville natale, rattachée à l'Empire allemand. Il s'installe alors à Bar-le-Duc, dans la Meuse, où il refonde son atelier sous la houlette de son cadet, le verrier Louis-Charles-Marie Champigneulle. Après une vie de labeur bien remplie, Laurent-Charles Maréchal décède le , à Bar-le-Duc[7] son dernier refuge.

L. Mouilleron et F. Étienne ont été ses élèves à Bar-le-Duc. Ils ont fondé à Bar-le-Duc l'atelier de vitraux Étienne et Mouilleron dont l'activité est attestée, de 1884 à 1904, par plusieurs œuvres identifiées dans le Lot-et-Garonne, la Haute-Saône et la Somme.

Laurent-Charles Maréchal est le père du peintre Charles-Raphaël Maréchal (1818-1886).

Son œuvre

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Son œuvre est multiple. On connait de lui des dessins, des pastels, des cartons, mais aussi et surtout des vitraux, facilement identifiables[8]. Au cours de sa carrière, Laurent-Charles Maréchal a réalisé près de 57000 m2 de vitraux, pour plus de 1600 édifices[4].

Arts graphiques

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  • Les traces, (dessin), musée du Louvre, département des Arts graphiques, Paris[9].
Christ et la tempête, étude.

Art du vitrail[10]

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Vitrail au musée Barrois.

Élèves

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Notes et références

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  1. « Portrait de Charles Laurent Maréchal, (dit Maréchal de Metz), (1801-1887), (peintre, verrier) | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
  2. Laurent-Charles Maréchal, L'artiste 1824, musée d'art et d'histoire de Metz.
  3. a b et c Maréchal sur geneanet.org.
  4. a b c et d F.-Y. Le Moigne : Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986, (pp. 330-332).
  5. a et b André Bellard: Laurent-Charles Maréchal, l’École de Metz, in Les cahiers lorrains, SHAL, Metz, 1959.
  6. Vitraux détruits par les bombardements américains en 1944.
  7. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français publié par Jean Maitron, 1964
  8. Maréchal Charles Laurent sur culture.fr.
  9. Notice sur la base Joconde.
  10. Notice PV005048 du répertoire des peintres verriers de l'inventaire général du patrimoine
  11. Harcos, L. (Ladislas), Peintres & graveurs lorrains : 1833-1980, Nancy, Harcos, , 160 p. (ISBN 2-9505341-0-4 et 9782950534101, OCLC 26193430, lire en ligne), p.107
  12. Catalogue de la 27e Exposition d'Amiens de 1885, organisée par la Société des Amis des Arts de la Somme, p.12.

Annexes

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