Le Peuple invisible (film)
Le Peuple invisible est un film documentaire québécois réalisé par Richard Desjardins et Robert Monderie, sorti en 2007. Il a pour sujet l'histoire et les conditions de vie actuelles du peuple algonquin, qui compte environ 10 000 personnes réparties en neuf communautés et qui sont les autochtones les plus pauvres du Canada[1].
Pour Richard Desjardins, ce film a essentiellement une fonction pédagogique, « parce que ce qui est dit dans le film nous est collectivement inconnu[2]. » Le film a d'ailleurs été utilisé dans des scénarios pédagogiques pour éveiller l'élève à la situation des autochtones du Québec afin qu'il découvre « la culture de ce peuple et son évolution, de quelle manière et par qui ses droits ont été bafoués, quels sont les défis qui attendent ces communautés et comment en tant que citoyen il peut appuyer la lutte des peuples autochtones pour leur dignité et leurs droits[3]. »
Le film a reçu en 2008 le prix Jutra du meilleur documentaire.
Synopsis
modifierDans ce documentaire, les deux réalisateurs explorent les conditions historiques qui ont entrainé pour les Autochtones du Canada la dépossession de leurs territoires puis de leur culture, causant un effondrement social que les structures internes de gouvernance sont incapables de redresser :
« On remonte le fil d'une histoire jamais enseignée dans nos manuels, avec des traités violés dès le XVIIIe siècle, des territoires spoliés, des victimes (comme d'autres communautés autochtones) d'une politique sauvage d'assimilation et des pertes de repères culturels. Oh! le terrible épisode des pensionnats, où les enfants étaient séparés de leurs parents dix mois par année, sans droit de parler leur langue, la majorité d'entre eux étant agressés sexuellement. Ils ont reproduit ensuite souvent violence et abus[2]. »
Des titres ponctuent les diverses sections du film : Le dépeçage - Les derniers nomades - Le traité no 9 - L'invasion - Les oblats de Marie Immaculée - Séquelles - Les jeunes - Revendications particulières - Le troisième pouvoir.
Fiche technique
modifierLa film a bénéficié de la participation de: Louisa Papatie, Nadine Gaudaur, Randy Polson, James Morrisson, Cecile Harbet, Claire Boucher, Edouard Boucher, George E. Chief, Gloria Nault, Jimmy Hunter, Steve Mathias, Roy Polson, Edmond Brazeau, Jimmy Papatie, Marc Côté, Anna Mowatt, Harry McDougall, Harry Wawatie, Rose Anna McDougall, Elisabeth McDougall, Noé Mitchell, Jacob Wawatie, Michel Thusky, Lylas Polson, Catherine Anichinapeo, Adrienne Anichinapeo, Marianne Cheezo, Mario Carrière, Jean-Guy Whiteduck, Frank Meness, Jean-Maurice Matchewan, Simon Brazeau, Louisa Ratt, James McGregor et Melanie-Joy Whiteduck.
Récompenses et distinctions
modifier- 2007 : Film d’ouverture, Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue[4]
- 2008 : Prix Jutra du meilleur documentaire
- 2008 : Prix Gémeaux du meilleur documentaire : société et meilleure musique originale: documentaire (Claude Fradette)[5]
Références
modifier- Léo Guimont, « Desjardins et Mondorie - Du triste sort d'un « peuple invisible » », Le Devoir, (lire en ligne)
- Odile Tremblay, « Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue - Caméra sur un peuple invisible », Le Devoir, (lire en ligne).
- Louise Sarrasin, « Le Peuple invisible : scénario pédagogique » [PDF], sur Office national du film du Canada, (consulté le ).
- « Le peuple invisible en ouverture », Radio-Canada, (lire en ligne, consulté le )
- « Collection », sur Office national du film du Canada (consulté le )
À voir
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à l'audiovisuel :