Les Hiboux de Séverac
Les Hiboux est une mélodie pour voix et piano de Déodat de Séverac composée en 1898 sur un poème de Charles Baudelaire.
Les Hiboux | |
Couverture de la partition pour l'éd. Philippo (1924). | |
Genre | Mélodie |
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Musique | Déodat de Séverac |
Texte | Charles Baudelaire |
Langue originale | français |
Effectif | chant et piano |
Durée approximative | 3 min |
Dates de composition | 1898 |
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Composition
modifierSur un poème de Charles Baudelaire extrait de Spleen et Idéal des Fleurs du mal, Les Hiboux est une mélodie composée par Déodat de Séverac en 1898[1]. C'est la seule mise en musique de Séverac réalisée d'après un texte de Baudelaire[1].
Présentation
modifierLa partition, dédiée à Paul Payan, basse à l'Opéra-Comique[2] (« A mon ami Payan de l'Opéra-comique »). Elle est publiée pour la première fois en 1913 par S. Chapelier[3].
Les Hiboux est de tempo lento[4], pour voix de basse ou contralto dans sa version au ton original de ré mineur, ou dans une version pour baryton ou mezzo-soprano en sol mineur[4].
Analyse
modifierLa mélodie est en trois parties « caractérisées par des formules rythmiquement différentes[4] » et comporte de nombreux figuralismes : les hululements des hiboux sont ainsi représentés par des appoggiatures (des petites notes brèves, « sorte de cri mélancolique[4] ») et des quartes à vide au piano[1].
Pour Graham Johnson, l’œuvre, « d’une mélancolie toute moussorgskienne, est, hors quelques plumes ébouriffées, étrangement immobile, d’une immobilité merveilleusement adaptée aux laconiques hiboux[1] ».
À la fin[4], la nuance ajoute une touche supplémentaire de mystère à cette « étrange méditation de Séverac[5] ».
Discographie
modifier- Songs by Déodat de Séverac, François Le Roux (baryton), Graham Johnson (piano), avec la participation de Patricia Rozario (soprano), Hyperion Records CDA66983[6], 1998.
- Déodat de Séverac : Mélodies, Anne Rodier (soprano), François-Michel Rignol (piano), Solstice SOCD319, 2016[7].
Bibliographie
modifierOuvrages généraux
modifier- Vladimir Jankélévitch, La présence lointaine : Albeniz, Séverac, Mompou, Paris, Seuil, coll. « Points » (no 912), (1re éd. 1983) (ISBN 978-2-7578-9065-3).
- Marie-Claire Beltrando-Patier, « Déodat de Séverac », dans Brigitte François-Sappey et Gilles Cantagrel (dir.), Guide de la mélodie et du lied, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 916 p. (ISBN 2-213-59210-1), p. 727-728.
Monographies
modifier- Jean-Bernard Cahours d'Aspry, Déodat de Séverac, musicien de lumière. Sa vie, son œuvre, ses amis (1872-1921), Atlantica-Séguier, coll. « Carré Musique », , 145 p. (ISBN 978-2-84049-235-1).
- Pierre Guillot, Déodat de Sévérac : musicien français, Paris, L'Harmattan, , 354 p. (ISBN 978-2-296-13156-9, présentation en ligne).
Notes discographiques
modifier- (en + fr) Graham Johnson, « Les mélodies de Déodat de Séverac », p. 33-38, Hyperion Records (CDA66983), 1998 .
Références
modifier- Johnson 1998, p. 34.
- « Payan Paul », sur www.artlyriquefr.fr (consulté le )
- (OCLC 1226170181)
- Beltrando-Patier 1994, p. 728.
- Jankélévitch 1983, p. 125.
- Festival Déodat de Séverac, Discographie Déodat de Séverac disponible.
- Nicolas Mesnier-Nature, « Les mélodies de Déodat de Séverac bien servies par des interprètes investis », sur ResMusica,
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :