Lkhazan Khan
Lkhazan Khan (mongol : ᠯᠠᠽᠠᠩ
ᠬᠠᠨ, VPMC : Lazaang qan, cyrillique : Лхазан хан[1] ou Лхавзан хан (Lkhavzan Khan)), également orthographié Lhazhang (tibétain : ལྷ་བཟང༌།, Wylie : lha bzang, pinyin tibétain : Lhasang, THL : lhazang) ou Lazang Han (chinois : 拉藏汗 ; pinyin : ) né au XVIIe siècle, mort à Lhassa en 1717) était le petit-fils de Güshi Khan est un khan qoshot-oïrat et roi du Tibet.
Roi du Tibet | |
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Khan Khanat qoshot | |
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Roi |
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Décès | |
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Nom dans la langue maternelle |
ᠯᠠᠽᠠᠩ ᠬᠠᠨ ou Лхазан хан |
Activités | |
Père | |
Fratrie | |
Enfant |
Danjung (d) |
Biographie
modifierIl empoisonne son frère Tenzin Wangchuk Khan, incapable de conserver le pouvoir sur le Tibet, qu'avait acquis Güshi Khan et commencé à perdre Dalai Khan, et tente une reprise en main.
Selon John Powers, il est le dernier Qoshots à s'être attribué le titre de roi du Tibet[2]. Robert Barnett le décrit comme un roi du Tibet sous hégémonie Qing[3].
En 1705-1705, Lkhazan Khan, prend Lhassa. La femme, du khan, Tsering Trashi capture le régent Dési, Sangyé Gyatso et le tue[4]. Il détrône le jeune Tsangyang Gyatso (VIe dalaï-lama) que Sangyé Gyatso avait nommé. Lkhazan Khan et l'empereur de la dynastie Qing, Kangxi font nommer un nouveau dalaï-lama, Yeshe Gyatso, muni de l'investiture chinoise (1708-1710)[5].
Il donne la permission, privilège rare, pour un étranger, d'acheter une maison à Lhassa, au missionnaire jésuite italien, Ippolito Desideri, arrivé à Lhassa au début de l'année 1716. Celui-ci y restera jusqu'à l'invasion dzoungar.
Les Dzoungars dirigés par Tsewang Rabtan, Tchoros, marié avec la sœur de Lkhazan Khan, sont appelés à l'aide. Tseren Dondob (Цэрэндондов), frère de Tsewang Rabtan, accompagné de 6 000 hommes conquièrent Lhassa et tuent Lkhazan Khan en 1717[6], avant d'être défaits par la dynastie Qing au monastère Tav, près de Xining (surnommé Kumbum en occident). Tsewang Rabtan prend le pouvoir de Lhassa et continue ses conquêtes vers les territoires des Khalkhas en Mongolie-Intérieure.
Annexes
modifierNotes et références
modifier- Жавзан ? C'est un nom courant
- (en) John Powers, David Templeman, Historical Dictionary of Tibet, Scarecrow Press, 2012, (ISBN 978-0810868052), p. 406
- (en) Robert Barnett, Lhasa: Streets with Memories p. 189
- (Shakabpa et Maher 2009, p. 382) « Consequently, Lozang Khan returned to Lhasas from Dam with a large force. As Sangyé Gyatso fled, he was captured and executed by the khan's queen, Tsering Trashi »
- René Grousset, « L’Empire des steppes — Attila, Gengis-khan, Tamerlan », Classiques de l'Université du Québec à Chicoutimi, page 656 : « Depuis la mort du dalaï-lama Nag-dbang bLo-bzang, entre 1680 et 1682, l’Église lamaïque était administrée par le de-srid laïque Sangs-rgyas rgya-mcho qui gouvernait à sa guise, d’abord au nom du feu pontife, prétendu toujours vivant, puis (1697) au nom d’un jeune garçon promu par lui dalaï-lama. Or Sangs-rgyas était acquis, contre la Chine, au parti djoungar. L’empereur K’ang-hi, suscita contre lui le khan khochot du Koukou-nor, Latsang-khan, qui, en 1705-1706, entra à Lhassa, mit Sangs-rgyas à mort et déposa le jeune dalaï-lama choisi par ce dernier 2 . Après des intrigues assez compliquées, Latsang-khan et K’ang-hi firent nommer un nouveau dalaï-lama, muni de l’investiture chinoise (1708-1710). »
- Grousset 1965, p. 656.
Bibliographie
modifier- (zh) Zhao Erxun, Ébauche d'une histoire des Qing,
- (en) W.D. Shakabpa et D.F. Maher, chap. 8 « Conflicts Between The Sixth Dalai Lama, The Regent Desi Sangyé Gyatso, And Lozang Khan », dans One Hundred Thousand Moons, vol. 23, Brill, coll. « Brill's Tibetan Studies Library », (ISBN 9789047430766, DOI 10.1163/ej.9789004177321.1-1260.47, lire en ligne)