Librairie Carabosses
La librairie Carabosses est une librairie féministe ouverte en 1978 à Paris, qui a existé jusqu'à 1986.
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Histoire de la librairie
modifierLa librairie Carabosses ouvre en mai 1978, au 70 rue Jean-Pierre-Timbaud à Paris, avec un statut de SARL[1], dans un local mis à disposition par Éliane Viennot[2]. Gérante de la librairie, elle en est cofondatrice aux côtés d'Élisabeth Motsch et Marie Kuhlmann, issues du groupe Révolution !, ainsi que de Danielle Ghighi, issue du mouvement maoïste, toutes militant dans le Mouvement de libération des femmes[1]. La librairie est gérée et organisée par un collectif de quinze femmes bénévoles[3], militantes du MLF, du MLAC ou lesbiennes radicales[4].
Seuls des ouvrages écrits par des femmes sont exposés dans en vitrine[5]. Le lieu est aussi un espace de rencontre, d'information et de documentation féministe[6].
Fin 1979, la librairie déménage au 58 rue de la Roquette pour ouvrir un café littéraire, le Barcarosse[2]. Au fond de la librairie, un annuaire de lieux destinés aux femmes peut être consulté[7].
En 1986, la librairie ferme ; elle est remplacée à la même adresse par la librairie internationale de femmes qui ouvre le 3 novembre, tenue par Sylvie Messinger, ancienne directrice des éditions Alta[8], et Françoise Pasquier, responsable des éditions Tierce[9].
Le Barcarosse
modifierLe Barcarosse est un café non mixte[10] ayant un statut d'association loi 1901[2]. Jouxtant la librairie Carabosses, rue de la Roquette, il est conçu par ses fondatrices comme un « lieu de rencontres, d'expositions et d'animations régulières autour du livre, de la lecture, de l'écriture[11]. » Les débats sont organisés dans une pièce aménagée en sous-sol du café, qui devient un lieu de rencontre de militantes féministes[12].
La maison d'édition
modifierEn 1978, les éditions Carabosses publient un recueil de chansons de femmes, Elles chantent[3]. En 1982, elles publient le Petit Guide Féministe de France et d'ailleurs illustré par Joëlle Dautricourt[13]. Les libraires créent également un "cercle des Carabosses", bulletin accessible par abonnement, qui permet de lire des résumés d'ouvrages et de les acheter par correspondance.
Notes et références
modifier- Audrey Lasserre, Histoire d’une littérature en mouvement : textes, écrivaines et collectifs éditoriaux du Mouvement de libération des femmes en France (1970-1981) (thèse de doctorat en littérature), Université de la Sorbonne nouvelle - Paris III, (lire en ligne)
- « Éliane Viennot : librairie Carabosses (1978-1986) », sur Joëlle Dautricourt (consulté le )
- « Carabosse », Les cahiers du GRIF, vol. 23, no 1, , p. 185–185 (lire en ligne, consulté le )
- Patricia Sorel et Frédérique Leblanc, Histoire de la librairie française, Cercle de la librairie, (ISBN 978-2-7654-0966-3, lire en ligne), p. 328
- (de) Traude Bührmann et Suzette Robichon, Lesbisches Paris: Die Stadtbegleiterin, Orlanda, (lire en ligne), p. 134-135
- « 12/13 Edition Paris Ile de France, 13' dimanche : Le féminisme », sur INA, (consulté le ) : « [à 7'20] Dans les années 70, un collectif de militantes prenait le relai en ouvrant la librairie Carabosses. Très vite, le lieu est considéré comme un espace de rencontre, d'information et de documentation. »
- « Les lieux de rencontre des féministes », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Sylvie Messinger », sur Babelio (consulté le )
- « Libraires », Livres Hebdo, (lire en ligne)
- « Rencontre avec Eliane Viennot », de 4'03 à 5'17, sur remue.net (consulté le )
- « Barcarosse : un café littéraire de femmes », Questions féministes, no 6, , p. 117 (lire en ligne
)
- (en) Frédéric Martel, The Pink and the Black: Homosexuals in France Since 1968, Stanford University Press, (ISBN 978-0-8047-3274-1, lire en ligne), p. 114-115
- « Petit Guide Féministe de France et d'ailleurs », sur Joëlle Dautricourt (consulté le )
Liens externes
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