Ligne de Dole-Ville à Belfort

ligne de chemin de fer française

Ligne de
Dole-Ville à Belfort
Image illustrative de l’article Ligne de Dole-Ville à Belfort
Carte de la ligne
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Dole, Besançon, Montbéliard, Belfort
Historique
Mise en service 1856 – 1858
Électrification 1970
Concessionnaires Dijon-Belfort (1852 – 1854)
Paris à Lyon (1854 – 1857)
PLM (1857 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 852 000
Longueur 141,118 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 25 kV – 50 Hz
Pente maximale
Nombre de voies Double voie
Signalisation BAL
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF, Europorte, VFLI, Sécurail
Trafic TGV
TER et Fret
Schéma de la ligne

La ligne de Dole à Belfort est une ligne ferroviaire française qui relie Dole, sous-préfecture du département du Jura, à Belfort, préfecture du Territoire de Belfort, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Elle constitue la ligne no 852 000[1] du réseau ferré national.

Histoire modifier

Le [2], une loi autorise le ministre des Travaux publics à procéder à la concession d'un chemin de fer de Dijon à Mulhouse par voie de publicité et de concurrence. Le tracé prévu passait par Besançon, Villersexel et Belfort (tracé par la vallée de l'Ognon entre Besançon et Belfort).

Un décret du autorise la concession directe du chemin de fer « de Dijon à Besançon » dont la section de Dole à Besançon fait partie[3]. La ligne est concédée à la même date par une convention signée avec le ministre des Travaux publics à un groupe d'entrepreneurs qui constituent la Compagnie du chemin de fer de Dijon à Besançon. Cette convention est approuvée par décret le jour même[4].

Le Conseil général du Doubs avait demandé une révision du tracé entre Besançon et Belfort au mois d'[5]. Il a eu gain de cause et la section de Besançon à Belfort par Baume-les-Dames, Clerval, l'Isle-sur-le-Doubs, Colombier-Fontaine, Voujeaucourt et Montbéliard a été concédée à la compagnie précédente le [6].

Le [7], les deux concessions ont été fusionnées par décret impérial et attribuées à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon.

La ligne a été ouverte en deux étapes : le [8] pour la section de Dole à Besançon et le [8] pour la section de Besançon à Belfort.

À l'origine à voie unique, elle a été mise à double voie le pour la section de Dole à Franois et le pour celle de Franois à Besançon et enfin le jusqu'à Belfort.

Infrastructure modifier

C'est une ligne à double voie de bon profil, les déclivités ne dépassent pas 6 . Le rayon des courbes entre Dole et Besançon ne descend pas en dessous de 400 m ce qui autorise des vitesses maximales de 160 km/h alors que de Besançon à Belfort le parcours est très sinueux avec de nombreuses courbes de 300 m de rayon ce qui limite la vitesse à 90 ou 120 km/h selon les sections.

Électrification modifier

La ligne a été électrifiée en courant alternatif 25 kV – 50 Hz le [9] de Besançon à Belfort et le [9] de Dole à Besançon.

Autres équipements modifier

L'espacement des trains est assuré par une signalisation de type Block automatique lumineux (BAL)[10].

La ligne est équipée du contrôle de la vitesse par balises (KVB) et d'une liaison radio sol-train avec transmission de données de Dole à Besançon et du GSM-R au-delà[10].

Certains tunnels de la ligne, ceux de Fourbanne, Hyèvre-Paroisse, Branne et La Prétière ont été mis au gabarit "Duplex/TGV 2 N" durant l'été 2016, afin de faire de cette ligne une alternative à la LGV Rhin-Rhône en cas d'incidents/coupures ou grands travaux de cette dernière, soit 5 ans après la mise en service de la LGV.

Trafic modifier

La ligne est fréquentée par les services voyageurs :

En outre, la ligne est également parcourue par des trains de marchandises, tels que des :

  • trains de gaz (Mulhouse-Nord – Sibelin (Fret SNCF), Sibelin – Bantzenheim (Europorte)) ;
  • trains de voitures Gefco (trains Montbéliard – Mulhouse-Nord (flux internationaux, Fret SNCF), trains Île-Napoléon – Montbéliard – Saint-Jory (flux intérieurs, Europorte), VFLI) ;
  • trains d'engrais (Europorte) ;
  • trains de céréales (VFLI, Europorte) ;
  • VFLI : train Colmar – Villars les Dombes ;
  • Europorte : train Bâle – Perrigny.

Et régulièrement par divers trains de travaux, draisines…

Notes et références modifier

  1. Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, (ISBN 978-2-918758-44-0), volume 2, page 157.
  2. Bulletin des lois de la République française, année 1846, page 305.
  3. « N° 3703 - Décret qui autorise la concession directe du chemin de fer de Dijon à Besançon, avec embranchement Gray : 12 février 1852 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, x, vol. 9, no 494,‎ , p. 393 - 411 (lire en ligne).
  4. « N° 3704 - Décret qui approuve la convention passée, le 12 février 1852, pour la concession du chemin de fer de Dijon à Besançon, avec embranchement Gray : 12 février 1852 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, x, vol. 9, no 494,‎ , p. 412 - 415 (lire en ligne).
  5. Rapports et délibérations - Conseil général du Doubs, année 1852, page 54.
  6. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État, année 1853, page 411.
  7. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État, année 1854, page 256.
  8. a et b Livre : Histoire du rail en Franche-Comté, par Jean Cuynet, éditions La Régordane, 1989, (ISBN 2-90-698402-7).
  9. a et b Revue Chemins de fer éditée par l'AFAC, no 393 de 1988, pages 261 à 268.
  10. a et b Document de référence du réseau ferré national, horaire de service 2013, annexes 6.6, 6.7 et 6.8

Voir aussi modifier

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