Ligne de La Flèche à Vivy

ligne de chemin de fer française

La ligne de La Flèche à Vivy est une ligne ferroviaire française en grande partie déferrée, déclassée ou inexploitée qui reliait La Flèche dans le département de la Sarthe à Vivy dans le département de Maine-et-Loire à proximité de Saumur.

Ligne de
La Flèche à Vivy
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies La Flèche, Baugé, Vieil-Baugé, Longué, Vivy
Historique
Mise en service 1874 – 1911
Concessionnaires PO (1872 – 1880)
État (Non concédée) (1880 – 1883)
PO (1883 – 1937)
SNCF (1938 – 1992)
Ligne déclassée (depuis 1992)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 510 000
Longueur 35,4 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 15 
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire RFF
Exploitant(s) SNCF
Trafic Fret

Elle constitue la ligne 510 000[1] du réseau ferré national.

Historique

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Origine

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La section de la limite du département de la Sarthe (vers Baugé) à La Flèche a été concédée à titre éventuel comme ligne d'intérêt local par le conseil général de la Sarthe à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) le [2]. La convention définitive a été signée le [3].

Cette section a été déclarée d'utilité publique le [4] rendant ainsi la concession définitive. Cette section est reclassée dans le réseau d'intérêt général par une loi le [5],[6].

La loi du (dite plan Freycinet) portant classement de 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d’intérêt général retient en n° 56, une ligne « de la limite de la Sarthe (vers La Flèche) à Saumur et raccordement des gares de Saumur »[7]. Le [8], la section de Saumur à la limite du département de la Sarthe (vers Baugé) a été déclarée d'utilité publique. La totalité de la ligne est concédée à titre définitif par l'État à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[9].

La totalité de la ligne a été ouverte à l'exploitation le [10].

Le , les Compagnies des chemins de fer de Paris à Orléans et du Midi et du Canal latéral à la Garonne créent une communauté d'intérêt financière, commerciale et technique pour l'exploitation de leurs réseaux. Toutefois, chacune des deux compagnies conserve la concession des lignes qu'elle a obtenu de l'État. Au , lors de la fusion des grandes compagnies françaises de chemins de fer, la ligne est intégrée au réseau de SNCF.

Fermetures et déclassements

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La ligne a été fermée au service des voyageurs (relation de la Flèche à Saumur) le [10]. Elle a été fermée au service des marchandises entre Clefs et Baugé le [10] puis peu de temps après entre La Flèche et Clefs. Le tronçon de Baugé à Longué a été fermé le [1].

Lors de la construction de l'A85 entre Corzé et Bourgueil de 1995 à 1997, la plate-forme de la ligne a été utilisée pour construire une aire de repos ce qui a entraîné la dépose de la voie entre Baugé et Longué.

En , un buttoir est posé au point kilométrique (PK) 39,309 réduisant la longueur restant exploitée de la ligne. La gare de Longué se trouvant au-delà, elle n'est plus desservie par les trains.

Dates de déclassement

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La ligne a été déclassée en 3 étapes :

  • De La Flèche à Clefs (PK 0,602 à 8,800), le [11]
  • De Clefs à Baugé (PK 8,800 à 19,315), le [12]
  • De Baugé à Longué (PK 19,315 à 35,932), le [1]

Situation actuelle

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Actuellement, la voie est encore utilisée entre Vivy et la coopérative céréalière de Longué-Jumelles pour le transport des céréales, les rames sont tractées par des BB 67400.

État actuel

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Des vestiges de la ligne et de la voie sont également visibles comme les maisonnettes de garde-barrière, les gares de La Flèche, Baugé, Vieil-Baugé et Longué. Outre l'interruption de la plate-forme au niveau de l'autoroute A85, la plate-forme est interrompue à plusieurs endroits sur la partie déclassée par extensions de champs agricoles. Une voie verte, goudronnée de 4 km au départ de La Flèche, en revêtement stabilisé au-delà jusqu'à Longué a pris la place des rails.

La gare de Longué est le vestige le plus important de la ligne avec son bâtiment voyageur, sa halle aux marchandises, la voie et les quais.

Notes et références

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  1. a b et c Journal Officiel de la République Française du 11 décembre 1992 page 16 899
  2. Rapports et délibérations - Sarthe, Conseil général, 1872/09/28, page 338.
  3. Revue : La vie du rail, n° 1703.
  4. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État, année 1874, page 180.
  5. « N° 10153 - Loi qui incorpore dans le réseau d'intérêt général trois chemin de fer d'intérêt local situés dans le département de la Sarthe : 28 décembre 1880 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 21, no 585,‎ , p. 1112 - 1114 (lire en ligne).
  6. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État, année 1880, page 530.
  7. « N° 8168 - Loi qui classe 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général : 17 juillet 1879 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 19, no 456,‎ , p. 6 - 12 (lire en ligne).
  8. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État, année 1879, page 312.
  9. « N° 14217 - Loi qui approuve la convention passée, le 28 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 352 - 359 (lire en ligne).
  10. a b et c Revue : La vie du rail, n° 1703, page 47.
  11. Journal Officiel de la République Française du 22 août 1973 page 9 122
  12. Journal Officiel de la République Française du 8 mars 1975 page 2 619

Voir aussi

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Articles connexes

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