Ligne de Rennes à Redon

ligne de chemin de fer française

La ligne de Rennes à Redon est une ligne ferroviaire française reliant la gare de Rennes à celle de Redon. Elle est mise en service le par la compagnie de l'Ouest[1]. Elle a une longueur de 71,2 km[2].

Ligne de
Rennes à Redon
Voir la carte de la ligne.
Carte de la ligne.
Voir l'illustration.
Le pont sur la Vilaine à l’arrivée à Redon
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Rennes, Redon
Historique
Mise en service 1862
Électrification 1990 – 1991
Concessionnaires Ouest (1850 – 1908)
État (Non concédée) (1909 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 468 000
Longueur 71,2 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 25 kV – 50 Hz
Nombre de voies Double voie
Signalisation BAL
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic TGV, TER
Fret SNCF
Schéma de la ligne

Bien que reliant deux villes situées en Ille-et-Vilaine, elle traverse une partie de la Loire-Atlantique, entre le viaduc du Droulin et le pont sur la Vilaine situé entre Redon et Saint-Nicolas-de-Redon (sur le territoire de cette dernière commune une bifurcation bidirectionnelle permet d'ailleurs de rejoindre Nantes via l'axe de Savenay à Landerneau[3]).
Deux gares desservies sont situées en Loire-Atlantique : Beslé (commune de Guémené-Penfao) et Massérac. Une troisième, celle d'Avessac est fermée au trafic.

Sa mise à double voie a été réalisée entre 1881 et 1928. Elle a été électrifiée le [4] afin de permettre la circulation des TGV Atlantique entre Rennes et Quimper.

Histoire

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Les et est signée une convention entre le ministre des Travaux publics et les compagnies des chemins de fer de Paris à Saint-Germain, de Paris à Rouen, de Rouen au Havre, de l'Ouest, de Paris à Caen et à Cherbourg. Cette convention organise la fusion de ces compagnies au sein de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest. En outre elle concède à titre définitif à la compagnie, parmi d'autres lignes dont une de Rennes à Brest, un « prolongement de Rennes à Redon[5] ». Cette convention est approuvée par décret impérial le [6].

La voie unique, posée sur une infrastructure prévue pour une voie double, est mise en service le [7] par la compagnie de l'Ouest lors d'une inauguration commune avec la section jusqu'à Lorient[8] de la ligne de Savenay à Châteaulin de la compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO).

La première section mise à double voie est Massérac - Redon en 1881[9], il faut ensuite attendre[9] 1913 pour Rennes - Bruz et 1914 pour Bruz - Messac. Ce n'est qu'en 1928[9] que la ligne est en totalité à double voie avec la mise en service du tronçon de Messac - Massérac.

Du au , à la suite du vieillissement des infrastructures, 110 km de voie ont été renouvelés entre Avessac et Saint-Jacques-de-la-Lande. Le coût de ces travaux est de 145 millions d'euros. C'est l'entreprise Colas Rail qui a réalisé les travaux, la nuit. 25 passages à niveaux[Quoi ?] se sont vus refaire le platelage. À partir du , l'intégralité de la signalisation de la ligne est passée du block automatique à permissivité restreinte (BAPR) au block automatique lumineux (BAL)[10]. L'ensemble de ces travaux, réalisés dans le cadre de la mise en service de la Ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire[1], permettent un gain de temps jusqu'à 7 minutes ainsi que de plus nombreuses circulations de train.

Caractéristiques

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La ligne longue de 64 km[7] suit la vallée de la Vilaine avec un parcours sinueux évitant les zones marécageuses. Elle traverse à cinq[9] reprises le fleuve côtier et son parcours principalement situé dans le département d'Ille-et-Vilaine, passe par celui de la Loire-Atlantique vers la fin, avant d'arriver à Redon. Le tracé[11] n'a pas changé depuis la construction[12] de la ligne mais des gares ont été ajoutées ou ont changé de nom.

Après s'être séparée de la ligne de Paris-Montparnasse à Brest en bifurquant sur la gauche peu après la gare de Rennes, la voie parcourt une plaine entre les voies routières de Rennes à Redon et de Rennes Nantes, passe à Saint-Jacques-de-la-Lande, à Ker Lann et Bruz avant de franchir, la Seiche par le viaduc de Pierrefitte puis une première fois la Vilaine en amont de l'écluse du Boël. La voie suit la rive droite du fleuve, passe à la halte de Laillé (commune de Guichen) et à la gare de Guichen-Bourg-des-Comptes (commune de Guichen, village de Glanret), franchit le tunnel de la Trotinais puis passe sur la rive gauche de la Vilaine par le viaduc de Cambrée et rejoint Messac (Ille-et-Vilaine) après avoir suivi la courbe d'un méandre. S'éloignant de la Vilaine la voie passe par les landes de Cormerée avant de la rejoindre, puis de la franchir par le viaduc de Corbinières et immédiatement après traverser la colline de Corbinières par le tunnel de Corbinières situé à 54 m sous son sommet, avant d'atteindre Fougeray - Langon. Après un nouveau franchissement de la Vilaine au viaduc de Droulin on quitte le département d'Ille-et-Vilaine pour celui de la Loire-Atlantique où sont situées les gares de Beslé, Massérac et l'ancienne gare d'Avessac. La voie traverse une zone d'anciens marais, inondée l'hiver, avant de rejoindre l'Ille-et-Vilaine, après avoir franchi le Don par un viaduc du même nom et une dernière fois la Vilaine par le pont précédant l'entrée en gare de Redon. L'embranchement avec la ligne de Savenay à Landerneau est multiple, un triangle situé avant Redon permet un lien direct depuis Nantes et une deuxième liaison s'effectue en gare de Redon pour un lien direct avec les gares de Bretagne Sud.

Ouvrages d'art

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Exploitation

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Environ 80 circulations par jour composent le trafic de cette ligne[13]. Parmi elles on trouve :

  • TGV Lille / Paris - Lorient - Quimper
  • TER Bretagne Rennes - Redon - Quimper et Rennes - Nantes

ainsi que des trains de marchandises. La ligne sert également de déviation pour les TGV Paris - Rennes - Brest ou Paris - Nantes si les lignes Le Mans - Rennes et Le Mans - Nantes sont interrompues.

Notes et références

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  1. a et b Source : Roland Arzul
  2. Source : Caractéristiques des principales lignes SNCF
  3. Cette bifurcation se trouvant 500 mètres de la gare de Redon, seuls les trains Nantes - Rennes qui empruntent la quasi-totalité de la ligne, ne peuvent donc pas desservir celle-ci.
  4. Source : Rail-Bretagne
  5. « Convention relative à la fusion des chemins de fer normands et bretons », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 5, no 292,‎ , p. 818 - 828 (lire en ligne).
  6. « N° 2877 - Décret impérial qui approuve la convention passée, les 2 février et 6 avril 1855, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et les Compagnies du chemin de fer de Paris à Saint-Germain, de Paris à Rouen, etc : 7 avril 1855 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 6, no 313,‎ , p. 57 - 58 (lire en ligne).
  7. a et b Jean-Pierre Nennig, p. 59
  8. Louis de Kerjean, « Inauguration du chemin de fer de Lorient », dans Revue de Bretagne, de Vendée & d'Anjou, part 2, J. Forest aîné, Nantes, 1862, p. 330-334 intégral)
  9. a b c et d Jean-Pierre Nennig, p. 60
  10. « Rennes - Redon adopte son BAL - transportrail - Le webmagazine ferroviaire », sur transportrail.canalblog.com, (consulté le )
  11. Jean-Pierre Nennig, p. 58 (plan de la ligne)
  12. Adolphe Laurent Joanne, « De Rennes à Nantes par Redon », Itinéraire général de la France : Bretagne, L. Hachette, 1867 p. 357-363 intégral en ligne (consulté le 1er décembre 2010).
  13. Bernard Collardey, « Renouvellement de voie de grande ampleur sur Rennes - Redon », Rail Passion, no 206,‎ , p. 8 (ISSN 2264-5411)

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Jean-Pierre Nennig, « 4 : Rennes - Redon », dans Le chemin de fer de Bretagne sud, JPN éditions, 2008 (ISBN 2-9519898-5-7), pp. 58-68.

Articles connexes

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Liens externes

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